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Essai
16.90 €, 216 p.
ISBN : 978-2-36280-094-8
Format : 140/205 mm
Parution : 3 mars 2016
Disponible en Ebook (9,99 €)
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D.Goy-Blanquet, M.-A. Paveau, A. Volpilhac
Voyage en sérendipité |
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Singular’s Olivier Olgan, 1 septembre 2018
De la sérendipité du dictionnaire pour saisir le monde de demain
[Le dictionnaire des mots en trop et le dictionnaire des mots manquants] ne sont évidemment pas comme les autres. Même s’ils proposent une liste de mots bien classés par ordre alphabétique. Qu’ils soient ‘manquants’ ou ‘en trop’, ils correspondent à « un certain état de langue », précisent les coordinateurs Belinda Cannone et Christian Doumet qui ont confié à une cinquantaine d’auteurs le soin de réfléchir librement sur l’essence même de l’écriture. Leur juxtaposition suffit à déclencher la curiosité, l’introspection ou la méditation. Le lecteur n’est jamais déçu par chaque « nouvelles » dans lequel il s’embarque. Tant l’amour de la langue – cernant le mot ‘absent’ ou au contraire ‘antipathique’ – cisèle autant d’expériences littéraires et humaines.
Ne cherchez pas de définition au sens propre du terme, mais plutôt des actes de résistance à trop de banalité (l’excès d’« évidemment » ou « je gère », par exemple) ou à une absence verbale parfois douloureuse « pour exprimer un parent qui perd son enfant »…. Chaque entrée à sa manière déclenche une liberté de ton tout simplement jouissive (ouf ! le mot n’est pas en trop). Le manque d’exhaustivité, ou l’excès de mauvaise foi est bien entendu assumé, ce qui rend ces deux ouvrages aussi précieux que libératoires. On attend avec impatience le troisième volume annoncé cet automne des mots ‘merveilleux’.
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[Le dictionnaire des mots en trop et le dictionnaire des mots manquants] ne sont évidemment pas comme les autres. Même s’ils proposent une liste de mots bien classés par ordre alphabétique. Qu’ils soient ‘manquants’ ou ‘en trop’, ils correspondent à « un certain état de langue », précisent les coordinateurs Belinda Cannone et Christian Doumet qui ont confié à une cinquantaine d’auteurs le soin de réfléchir librement sur l’essence même de l’écriture. Leur juxtaposition suffit à déclencher la curiosité, l’introspection ou la méditation. Le lecteur n’est jamais déçu par chaque « nouvelles » dans lequel il s’embarque. Tant l’amour de la langue – cernant le mot ‘absent’ ou au contraire ‘antipathique’ – cisèle autant d’expériences littéraires et humaines.
Ne cherchez pas de définition au sens propre du terme, mais plutôt des actes de résistance à trop de banalité (l’excès d’« évidemment » ou « je gère », par exemple) ou à une absence verbale parfois douloureuse « pour exprimer un parent qui perd son enfant »…. Chaque entrée à sa manière déclenche une liberté de ton tout simplement jouissive (ouf ! le mot n’est pas en trop). Le manque d’exhaustivité, ou l’excès de mauvaise foi est bien entendu assumé, ce qui rend ces deux ouvrages aussi précieux que libératoires. On attend avec impatience le troisième volume annoncé cet automne des mots ‘merveilleux’.
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French Review Amanda Dalola, n°91.2, décembre 2017
Embracing the notion of the lexical gap, this book takes a rigorous and philosophical approach to populating the patchy and often inconsistent lexical landscape of the French language. It is a literary dictionary of sorts, which employs a method of semantic triangulation to visualize and articulate a series of lexical gaps: a dominant keyword serves as the theme of each association, while the two other members serve to delimit the nature of their relationship, the result of which is sometimes one or many novel terms the author(s) have cobbled together from preexisting French morphemes, for example entre-deux-pouvoir-vouloir->pveux (peux+veux) to describe someone’s inability to do something because, in fact, they never wanted to; deuil-parent-enfant im-père (in+père) to describe a father who has lost his only child.[...]
This volume not only fills countless lexical gaps in the French language with its small set of well-motivated innovations, but paves the way for other contemporary users to take action in situations of expressive lacunae by legitimizing a varied yet thoughtful innovation process accessible to all. As such, its value is all but limitless: for native users of French, it is a documentation of language agility—a testament to all the ways the language could neatly package recurring concepts out of familiar building blocks, but for arcane reasons does not. For second-language learners, it is a documentation of language fragility—a testament to just a few of the language’s idiosyncrasies, with the larger lesson that being a successful language user involves much more than knowing how to assemble familiar chunks of meaning into words that logically ought to exist. For this reason, this book is simultaneously a unique resource for experienced French writers to challenge and diversify their lexicon, and a semantic guidebook for second-language learners building their awareness and written expression one case study at a time. Bibliophiles and Francophiles alike will delight in the impressive artistry presented for reaching deep into the French lexicon and its sociohistorical norms for the sake of engineering one’s own mot juste.
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This volume not only fills countless lexical gaps in the French language with its small set of well-motivated innovations, but paves the way for other contemporary users to take action in situations of expressive lacunae by legitimizing a varied yet thoughtful innovation process accessible to all. As such, its value is all but limitless: for native users of French, it is a documentation of language agility—a testament to all the ways the language could neatly package recurring concepts out of familiar building blocks, but for arcane reasons does not. For second-language learners, it is a documentation of language fragility—a testament to just a few of the language’s idiosyncrasies, with the larger lesson that being a successful language user involves much more than knowing how to assemble familiar chunks of meaning into words that logically ought to exist. For this reason, this book is simultaneously a unique resource for experienced French writers to challenge and diversify their lexicon, and a semantic guidebook for second-language learners building their awareness and written expression one case study at a time. Bibliophiles and Francophiles alike will delight in the impressive artistry presented for reaching deep into the French lexicon and its sociohistorical norms for the sake of engineering one’s own mot juste.
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Défense de la langue française Nicole Vallée, n° 262, 4e trim 2016
Il ne s'agit pas ici de vous "fournir" des réponses, des listes de mots manquants, mais de réfléchir à ces notions pour lesquels nous n'en avons pas... Qu'y a-t-il en amour et amitié ? Comment qualifier les formes si diverses de l'intelligence ? La passage de la vie à la mort ?
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Cahier Critique de Poésie Nadine Agostini, n° 32-5, 14 octobre 2016
Pratiquer la langue, y trouver des lacunes, proposer des définitions en lieu de mots, remédier à, combler l’absence, suggérer. C’est à cet art que sont ici invités les auteurs. Tous ces mots qui nous font défaut. Lacunes lexicales, limites de la pratique. Mot-clé / sentiment du mot manquant. Zones blanches de la langue. Les contributeurs étant tous écrivains, chaque tentative de définir est le fruit de leurs pensées, un texte d’une à plusieurs pages, dans lequel ils se prennent parfois à rêver et souvent s’amusent. Il s’agira alors de définir des sensations-sentiments. Triangle lexical. Trois termes proches de la définition pour chaque mot manquant. Au centre du triangle est le mot qui n’existe pas [...].
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De belles choses Danielle Birck, 6 juillet 2016
Invoquant Magritte on dira que « ceci n’est pas un dictionnaire ». En effet, il ne s’agit pas d’y trouver des mots, puisque ses organisateurs, Belinda Cannone & Christian Doumet, ont demandé aux écrivains contributeurs de partir en quête de mots qui… n’existent pas. Des mots qui font défaut pour exprimer une situation, un sentiment, une relation, le but n’étant pas de créer des néologismes mais de mettre en évidence le manque, le raconter. Chacun des 44 auteurs sollicités a répondu à sa façon, avec ses mots à lui pour cerner l’absent. Il en résulte une soixantaine de textes qui sont autant d’analyses intéressantes, d’écrits littéraires et poétiques…
« Un enfant qui perd ses parents ? C’est un orphelin. Mais un parent qui perd son enfant ? Il n’existe pas de mot pour le désigner. » Ce constat – qui sera suivi d’autres du même ordre – est au départ du Dictionnaire des mots manquants, résume Belinda Cannone. En cette soirée de juin 2016, elle se trouve sur la scène de la Maison de la Poésie qui a convié l’éditeur et les organisateurs de l’ouvrage à venir le présenter, en compagnie de quelques-uns des auteurs invités à lire leurs textes.
« On a résisté à confier l’ouvrage à des linguistes », indique l’éditeur Thierry Marchaisse. La mission a donc été confiée à des écrivains chez qui l’expression même de « mots manquants » a fortement résonné et qui s’en sont emparé avec un heureux mélange de rigueur et de subjectivité. Finalement, les auteurs sollicités « ont raconté des histoires qui expriment la relation qu’on entretient avec la langue, le langage », souligne Christian Doumet [...]
Ce ne sont là que quelques exemples grappillés dans la soixantaine de textes de ce dictionnaire qui n’en est pas un. Mais au fil des pages, en tentant de cerner ces « zones de sens qui ne sont couvertes par aucun mot de la langue française », en mettant des mots là ou il en manque, ce qui se dessine c’est l’objet même de la littérature, l’essence même de la poésie.
Et ce n’est pas le moindre mérite de l’ouvrage que de faire découvrir des auteurs et de donner envie d’aller en fréquenter quelques-uns de plus près.
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« Un enfant qui perd ses parents ? C’est un orphelin. Mais un parent qui perd son enfant ? Il n’existe pas de mot pour le désigner. » Ce constat – qui sera suivi d’autres du même ordre – est au départ du Dictionnaire des mots manquants, résume Belinda Cannone. En cette soirée de juin 2016, elle se trouve sur la scène de la Maison de la Poésie qui a convié l’éditeur et les organisateurs de l’ouvrage à venir le présenter, en compagnie de quelques-uns des auteurs invités à lire leurs textes.
« On a résisté à confier l’ouvrage à des linguistes », indique l’éditeur Thierry Marchaisse. La mission a donc été confiée à des écrivains chez qui l’expression même de « mots manquants » a fortement résonné et qui s’en sont emparé avec un heureux mélange de rigueur et de subjectivité. Finalement, les auteurs sollicités « ont raconté des histoires qui expriment la relation qu’on entretient avec la langue, le langage », souligne Christian Doumet [...]
Ce ne sont là que quelques exemples grappillés dans la soixantaine de textes de ce dictionnaire qui n’en est pas un. Mais au fil des pages, en tentant de cerner ces « zones de sens qui ne sont couvertes par aucun mot de la langue française », en mettant des mots là ou il en manque, ce qui se dessine c’est l’objet même de la littérature, l’essence même de la poésie.
Et ce n’est pas le moindre mérite de l’ouvrage que de faire découvrir des auteurs et de donner envie d’aller en fréquenter quelques-uns de plus près.
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Visuelimage [verso-hebdo] Gérard-Georges Lemaire, 30 Juin 2016
Ne vous y trompez pas ! Il n'est pas question ici d'un dictionnaire dans le sens normal du terme, mais d'un ouvrage composé par de nombreux auteurs qui se sont vu attribuer la tache (plutôt ardue) d'écrire sur des mots qui font défaut dans notre langue. L'idée est que chacun des écrivains choisit un terme et établit une triangulation qui donne le sens de sa réflexion sur le dit mot. Cela donne une collection de jolis écrits qui s'interroge sur des mots qui sont absents ou qui sont venus à manquer à cause des mutations de la vie et de la société. [...]
C'est une joie de lire tous ces articles, car ils nous mettent dans une sorte d'ébullition cérébrale, puisque nous commençons à nous poser à notre tour certaines questions. Pourquoi tel sentiment ne se dit pas en français ou tel concept est inexistant. C'est donc une méditation sur le langage et son usage (et implicitement son histoire). La réussite de l'ouvrage tient à ce double jeu, d'une part être vraiment une suite d'interrogations sur des trous qui existent dans le français et, d'autre part, une succession de petites nouvelles, souvent très brèves, mais le plus souvent capables de toucher au vif la sensibilité et l'intelligence du lecteur.
C'est une réussite et je ne doute pas un seul instant que ces pages vont en inspirer d'autres et qu'il se fera, de manière informelle, une vaste encyclopédie qui explorera le Littré sous tous les angles ! La diversité des auteurs et de leur manière d'aborder les problèmes ne fait que rehausser la valeur de l'entreprise.
Voilà ce qu'il faut lire cet été à la place de ces romans insipides fabriqués ad hoc.
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C'est une joie de lire tous ces articles, car ils nous mettent dans une sorte d'ébullition cérébrale, puisque nous commençons à nous poser à notre tour certaines questions. Pourquoi tel sentiment ne se dit pas en français ou tel concept est inexistant. C'est donc une méditation sur le langage et son usage (et implicitement son histoire). La réussite de l'ouvrage tient à ce double jeu, d'une part être vraiment une suite d'interrogations sur des trous qui existent dans le français et, d'autre part, une succession de petites nouvelles, souvent très brèves, mais le plus souvent capables de toucher au vif la sensibilité et l'intelligence du lecteur.
C'est une réussite et je ne doute pas un seul instant que ces pages vont en inspirer d'autres et qu'il se fera, de manière informelle, une vaste encyclopédie qui explorera le Littré sous tous les angles ! La diversité des auteurs et de leur manière d'aborder les problèmes ne fait que rehausser la valeur de l'entreprise.
Voilà ce qu'il faut lire cet été à la place de ces romans insipides fabriqués ad hoc.
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Parutions.com Jean-Etienne Caire, 20 juin 2016
Le titre de l’ouvrage que voici pourrait tromper qui se limiterait à lui pour en déduire le contenu car il ne s’agit pas, pour les nombreux auteurs qui se sont prêtés au jeu, de proposer des néologismes pour combler des lacunes du vocabulaire français, lacunes qui apparaîtraient soit par le fait qu’un mot étranger n’y trouve pas son équivalent direct, soit qu’une dissymétrie marque une absence. Ainsi, par exemple, ne trouvera-t-on pas de traduction du terme anglais shallow, bien connu pour ne pas avoir d’équivalent français direct, non plus que, pour citer la quatrième de couverture, l’on ne proposera de mot désignant le parent qui a perdu un enfant, lacune symétrique de l’orphelin. Le propos consiste plutôt, pour reprendre les termes de l’introduction, à «explorer le manque au cœur de l’expression verbale» ou encore «proposer et décrire une zone de sens qui n’est couverte par aucun mot de la langue française». [...]
Au hasard de son errance, chacun pourra trouver ici matière à réflexion, à stimulation, et pourquoi pas, pourra se livrer soi-même au jeu et tenter d’ajouter sa propre contribution à ce dictionnaire d’un genre nouveau qui se rangera moins au rayon des encyclopédies que dans celui des essais, essais transformés sans aucun doute.
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Au hasard de son errance, chacun pourra trouver ici matière à réflexion, à stimulation, et pourquoi pas, pourra se livrer soi-même au jeu et tenter d’ajouter sa propre contribution à ce dictionnaire d’un genre nouveau qui se rangera moins au rayon des encyclopédies que dans celui des essais, essais transformés sans aucun doute.
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Le Matricule des Anges Richard Blin, juin 2016, n°174
Voix sans parole
En s'intéressant aux lacunes lexicales, c'est l'art d'écrire que sonde le Dictionnaire des mots manquants.
[...] Où l'on voit que ce qui se donne sous les auspices de la lacune n'est peut-être que l'espace à combler du silence de la réalité, l'enjeu majeur de la littérature : s'approcher de ce qui reste en instance dans la langue, faire du lexique le lieu de l'irrégularité, du contingent, de la créativité individuelle.
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En s'intéressant aux lacunes lexicales, c'est l'art d'écrire que sonde le Dictionnaire des mots manquants.
[...] Où l'on voit que ce qui se donne sous les auspices de la lacune n'est peut-être que l'espace à combler du silence de la réalité, l'enjeu majeur de la littérature : s'approcher de ce qui reste en instance dans la langue, faire du lexique le lieu de l'irrégularité, du contingent, de la créativité individuelle.
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Phœnix François Bordes, juin 2016, n°21
Une responsable politique connaissant et maîtrisant la langue française racontait, il y a peu, comment, adolescente, elle s'était aperçue que l'équivalent masculin de mégère n'existait pas. Elle pointait là, outre le phallogocentrisme occidental critiqué par Jacques Derrida, une absence, une béance lexicale – un mot manquant. Grâce à Belinda Cannone et Christiant Doumet, ceux-ci ont désormais leur dictionnaire – voilà qui aurait réjoui le regretté Umberto Eco et ravira Alain Rey [...]
À contre courant de l'époque morose, ce dictionnaire propose une joyeuse échappée dans l'intervalle des mots.
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À contre courant de l'époque morose, ce dictionnaire propose une joyeuse échappée dans l'intervalle des mots.
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Livre / Échange Dominique Bussillet, mai 2016
Un seul mot vous manque, et...
Quelle bonne idée ont eue Belinda Cannone et Christian Doumet, avec ce Dictionnaire des mots manquants ! Ils ont confié à quarante-deux contributeurs (quarante-quatre avec eux!) le soin d’évoquer ces mots qui nous manquent, soit qu’on les ait sur le bout de la langue, soit qu’on les ignore, soit qu’on les ait oubliés… soit qu’ils n’existent pas, tout simplement ! Et c’est là que les choses se compliquent: comment faire apparaître dans un dictionnaire, en principe résolument alphabétique, des mots qui n’existent pas ?
Car l’enjeu n’était pas de les créer, ce qui aurait été par trop simple, mais de faire apparaître leur manque, ces «lacunes lexicales» dont l’exemple premier est l’absence d’un mot désignant «un parent qui perd un enfant». [...]
Il faut se promener dans ce dictionnaire comme dans un paysage suggéré qui n’existerait que par le souvenir ; on se trouve au pays des ombres, des fantômes qui, bienveillants ou maléfiques, ont jalonné des trajectoires si diverses, des sensibilités si différentes. Au mitan de ces non-dits, un constat se fait curieusement jour : même si ces «mots manquants» partent dans toutes les directions des triangles, une unité apparaît en filigrane : aucun des contributeurs n’aimerait que son «mot manquant» existât, car l’indicible permet toutes les interprétations.
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Quelle bonne idée ont eue Belinda Cannone et Christian Doumet, avec ce Dictionnaire des mots manquants ! Ils ont confié à quarante-deux contributeurs (quarante-quatre avec eux!) le soin d’évoquer ces mots qui nous manquent, soit qu’on les ait sur le bout de la langue, soit qu’on les ignore, soit qu’on les ait oubliés… soit qu’ils n’existent pas, tout simplement ! Et c’est là que les choses se compliquent: comment faire apparaître dans un dictionnaire, en principe résolument alphabétique, des mots qui n’existent pas ?
Car l’enjeu n’était pas de les créer, ce qui aurait été par trop simple, mais de faire apparaître leur manque, ces «lacunes lexicales» dont l’exemple premier est l’absence d’un mot désignant «un parent qui perd un enfant». [...]
Il faut se promener dans ce dictionnaire comme dans un paysage suggéré qui n’existerait que par le souvenir ; on se trouve au pays des ombres, des fantômes qui, bienveillants ou maléfiques, ont jalonné des trajectoires si diverses, des sensibilités si différentes. Au mitan de ces non-dits, un constat se fait curieusement jour : même si ces «mots manquants» partent dans toutes les directions des triangles, une unité apparaît en filigrane : aucun des contributeurs n’aimerait que son «mot manquant» existât, car l’indicible permet toutes les interprétations.
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Le Magazine Littéraire Alain Dreyfus, mai 2016
Le dico des lacunes
Quarante écrivains invités à exposer des notions ou situations pour lesquelles le français n’a pas de mot.
Le langage est-il bon conducteur de réalité ? Si oui, pourquoi les enfants qui ont perdu leurs parents sont-ils des orphelins, alors que les parents dont les enfants sont morts ne sont rien, en aucune langue ? Intrigués par les carences du lexique, impropre à désigner une foule de choses précises ou d'états subtils et instables, la romancière Belinda Cannone et le poète Christian Doumet ont sollicité une quarantaine d'écrivains de langue française pour assembler un Dictionnaire des mots manquants. Cet usuel aléatoire se soumet à l'ordre alphabétique seulement pour son générique et [...]
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Quarante écrivains invités à exposer des notions ou situations pour lesquelles le français n’a pas de mot.
Le langage est-il bon conducteur de réalité ? Si oui, pourquoi les enfants qui ont perdu leurs parents sont-ils des orphelins, alors que les parents dont les enfants sont morts ne sont rien, en aucune langue ? Intrigués par les carences du lexique, impropre à désigner une foule de choses précises ou d'états subtils et instables, la romancière Belinda Cannone et le poète Christian Doumet ont sollicité une quarantaine d'écrivains de langue française pour assembler un Dictionnaire des mots manquants. Cet usuel aléatoire se soumet à l'ordre alphabétique seulement pour son générique et [...]
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Timbrés de l'orthographe Delphine Gaston, 6 mai 2016
Presse Océan Frédérique Bréhaut, 30 avril 2016
Portrait - Littérature
Qu'elle cherche le mot manquant ou les liens entre amour et désir, Belinda Cannone passionne [...]
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Le Maine Libre
Qu'elle cherche le mot manquant ou les liens entre amour et désir, Belinda Cannone passionne [...]
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Le Maine Libre
Europe 1 Social Club, Frédéric Taddeï, 28 avril 2016
Emission "Social Club", 28 avril 2016, 20h-22h.
Frédéric Taddeï reçoit Belinda Cannone et Christian Doumet pour le Dictionnaire des mots manquants
(Ré)écouter l'émission
Frédéric Taddeï reçoit Belinda Cannone et Christian Doumet pour le Dictionnaire des mots manquants
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La Croix Jean-Claude Raspiengeas, 28 avril 2016
Depuis quelques mois, plusieurs écrivains cherchent à partager de la souffrance de perdre un enfant, à témoigner de cette condition si particulière qui n’a pas de nom.
Douleur tellement indicible que de nombreuses langues, dont le français, restent interdites, muettes, sans parvenir à trouver un mot pour désigner, définir cet état, si peu dans l’ordre des choses. Ce grand trou noir dans le vocabulaire s’étend à la perte d’un frère ou d’une sœur. On peut être orphelin ou veuf mais la mort d’un enfant s’accompagne d’un vide qui en dit long sur la sidération que provoque ce cataclysme.
Dans le Dictionnaire des mots manquants, Didier Pourquery a cherché à percer cette entrée introuvable. Oscillant entre « orphelin de ma fille » et « veuf de ma fille », il récuse ces deux termes. Et conclut : « Ceux qui ont subi cette perte comprennent. Ce chagrin qui rôde. L’absurdité de la situation. L’inacceptable. L’inaccepté. »
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Douleur tellement indicible que de nombreuses langues, dont le français, restent interdites, muettes, sans parvenir à trouver un mot pour désigner, définir cet état, si peu dans l’ordre des choses. Ce grand trou noir dans le vocabulaire s’étend à la perte d’un frère ou d’une sœur. On peut être orphelin ou veuf mais la mort d’un enfant s’accompagne d’un vide qui en dit long sur la sidération que provoque ce cataclysme.
Dans le Dictionnaire des mots manquants, Didier Pourquery a cherché à percer cette entrée introuvable. Oscillant entre « orphelin de ma fille » et « veuf de ma fille », il récuse ces deux termes. Et conclut : « Ceux qui ont subi cette perte comprennent. Ce chagrin qui rôde. L’absurdité de la situation. L’inacceptable. L’inaccepté. »
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La Cause Littéraire Martine L. Petauton, 27 avril 2016
Brillante, l’idée de cueillir ces mots qu’on n’a pas en magasin, pour définir – enfin, au moins, dire ou murmurer – ce qu’on voit, ressent, devine. Ce qu’on vit, en fait. Belle idée, pertinente, telle qu’on se demande pourquoi ce « livre manquant », on ne l’a pas eu plus tôt en littérature.
Ils s’y sont mis à plusieurs – impensable qu’il n’en fût pas ainsi – dans ce dictionnaire sans « les mots pour le dire » ; des philosophes, quelques poètes, des écrivains, des humanistes, tous, et le tout du troupeau marchant dans ces lettres, tirets, guillemets, qui font notre bonheur de lire.
« Comment vous dire… », c’est une chanson un peu ancienne, et il y a de ça, dans l’allégresse, même grave, avec laquelle se fait ce voyage en creux, forcément, du sens.
Organisé fort habilement, par ordre alphabétique, comme dans un dictionnaire digne de ce nom, chaque séquence s’ouvre sur un dessin à 3 branches ; au cœur, le sens recherché, en regard, des approximations linguistiques, des parentés, plutôt ; comme une étrange équation proposée. Ainsi, et au hasard, ce « mégère » accompagné de Cendrillon, et de Folcoche…
[...]
En butinant comme on ramasserait des mûres le long d’un chemin creux – avec la même gourmandise – dans ce livre sans queue ni tête (prenez les articles dans l’ordre que vous voulez ; relisez celui-ci, négligez celui-là, mais ce serait dommage), vous sentirez combien ce fut jouissif, et gratifiant, « grate », madame ! pour tous ces auteurs, par définition, hommes et femmes de mots précis, que cette promenade (balade serait un mot trop léger) dans le dessous des termes. Et combien, ils nous ont – tous – donné, ici, quelque chose comme un cadeau.
A chacun sa préférence, son coup de cœur, son élan littéraire (au fait, comment écrire ça ?), ce bonheur – indicible – quand on lit cela : « Si j’ai su dire cette lumière de seize heures – je ne sais plus si c’était le printemps ou l’automne, ce n’était pas l’été – sa vibration, son effet sur l’arbre… il me manqua de savoir dire la façon qu’avait cette lumière de faiblir… la façon qu’elle avait de laisser passer quelque chose d’une sorte d’ennui qui allait l’emporter vers la pâleur et le noir ». Certitude dans ce livre d’incertitudes ; faudrait-il, vraiment, les avoir, tous et millimétrés, ces qualificatifs qui diraient ça ? Et plus d’un de nos auteurs de rendre à la poésie son rôle bien au-delà des mots…
Unique et plus que réjouissant, le livre que nous offre Thierry Marchaisse, on l’aura compris, mieux encore : la place de choix, qu’ont de rares livres, au chevet de nos nuits.
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Ils s’y sont mis à plusieurs – impensable qu’il n’en fût pas ainsi – dans ce dictionnaire sans « les mots pour le dire » ; des philosophes, quelques poètes, des écrivains, des humanistes, tous, et le tout du troupeau marchant dans ces lettres, tirets, guillemets, qui font notre bonheur de lire.
« Comment vous dire… », c’est une chanson un peu ancienne, et il y a de ça, dans l’allégresse, même grave, avec laquelle se fait ce voyage en creux, forcément, du sens.
Organisé fort habilement, par ordre alphabétique, comme dans un dictionnaire digne de ce nom, chaque séquence s’ouvre sur un dessin à 3 branches ; au cœur, le sens recherché, en regard, des approximations linguistiques, des parentés, plutôt ; comme une étrange équation proposée. Ainsi, et au hasard, ce « mégère » accompagné de Cendrillon, et de Folcoche…
[...]
En butinant comme on ramasserait des mûres le long d’un chemin creux – avec la même gourmandise – dans ce livre sans queue ni tête (prenez les articles dans l’ordre que vous voulez ; relisez celui-ci, négligez celui-là, mais ce serait dommage), vous sentirez combien ce fut jouissif, et gratifiant, « grate », madame ! pour tous ces auteurs, par définition, hommes et femmes de mots précis, que cette promenade (balade serait un mot trop léger) dans le dessous des termes. Et combien, ils nous ont – tous – donné, ici, quelque chose comme un cadeau.
A chacun sa préférence, son coup de cœur, son élan littéraire (au fait, comment écrire ça ?), ce bonheur – indicible – quand on lit cela : « Si j’ai su dire cette lumière de seize heures – je ne sais plus si c’était le printemps ou l’automne, ce n’était pas l’été – sa vibration, son effet sur l’arbre… il me manqua de savoir dire la façon qu’avait cette lumière de faiblir… la façon qu’elle avait de laisser passer quelque chose d’une sorte d’ennui qui allait l’emporter vers la pâleur et le noir ». Certitude dans ce livre d’incertitudes ; faudrait-il, vraiment, les avoir, tous et millimétrés, ces qualificatifs qui diraient ça ? Et plus d’un de nos auteurs de rendre à la poésie son rôle bien au-delà des mots…
Unique et plus que réjouissant, le livre que nous offre Thierry Marchaisse, on l’aura compris, mieux encore : la place de choix, qu’ont de rares livres, au chevet de nos nuits.
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DNA Veneranda Paladino, 24 avril 2016
Vitav Thomas Vincent, 21 avril 2016
France Bleu Xavier Rinaldi, 11 avril 2016
Emission "Les Livres", lundi 11 avril 2016, 18h25
Chronique du Dictionnaire des mots manquants par Xavier Rinaldi, avec Belinda Cannone
(Ré)écouter l'émission
Chronique du Dictionnaire des mots manquants par Xavier Rinaldi, avec Belinda Cannone
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France Culture Le Journal des idées, Jacques Munier, 7 avril 2016
Emission "Le Journal des idées", jeudi 7 avril 2016
Chronique du Dictionnaire des mots manquants
Entre nostalgie, amertume et tendresse, un mot vient à manquer pour exprimer son sentiment, qui n’est pas mélancolie, bien que Jean Clair lui aie consacré une mémorable exposition
C’est justement l’initiative étrange et pénétrante de Belinda Cannone et Christian Doumet que ce Dictionnaire des mots manquants dont parle Frédéric Fiolof dans La Quinzaine Littéraire. Comment désigner, par exemple, un parent qui perd son enfant, l’inverse de l’orphelin, en somme ? Ou comme se demande Cécile Ladjali dans sa rubrique, « le bruit si particulier que produit un pas dans la neige » ? Quarante-quatre écrivains explorent ces zones de sens auxquelles ne correspond aucun mot précis. « Ce panel d’inadéquations et de carences pose finalement la question de fond qui agite tout écrivain : celle de l’hiatus entre l’ordre du réel et celui du langage » résume le chroniqueur : « le langage manque sa cible mais c’est au creux de cette absence que se joue le plein de la littérature » ajoute-t-il. À ce paradoxe on peut accoler un nom : le style, soit la trace en creux et en relief de la quête du sens, propre à chaque poète.
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Chronique du Dictionnaire des mots manquants
Entre nostalgie, amertume et tendresse, un mot vient à manquer pour exprimer son sentiment, qui n’est pas mélancolie, bien que Jean Clair lui aie consacré une mémorable exposition
C’est justement l’initiative étrange et pénétrante de Belinda Cannone et Christian Doumet que ce Dictionnaire des mots manquants dont parle Frédéric Fiolof dans La Quinzaine Littéraire. Comment désigner, par exemple, un parent qui perd son enfant, l’inverse de l’orphelin, en somme ? Ou comme se demande Cécile Ladjali dans sa rubrique, « le bruit si particulier que produit un pas dans la neige » ? Quarante-quatre écrivains explorent ces zones de sens auxquelles ne correspond aucun mot précis. « Ce panel d’inadéquations et de carences pose finalement la question de fond qui agite tout écrivain : celle de l’hiatus entre l’ordre du réel et celui du langage » résume le chroniqueur : « le langage manque sa cible mais c’est au creux de cette absence que se joue le plein de la littérature » ajoute-t-il. À ce paradoxe on peut accoler un nom : le style, soit la trace en creux et en relief de la quête du sens, propre à chaque poète.
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La Nouvelle Quinzaine Littéraire Frédéric Fiolof, 1e avril 2016
Le vide et le verbe. Ce que les mots ne disent pas
Les amateurs de dictionnaires en tout genre ont de quoi se réjouir : voici que paraît aux éditions Thierry Marchaisse, le premier dictionnaire sans mots. L'entreprise semblera d'abord contre-nature [...] pourtant voilà un ouvrage d'une portée considérable puisqu’il esquisse une cartographie possible (et nécessairement non exhaustive) de ce qui se dérobe, souvent au plus près de nous, à la désignation. Quarante-cinq auteurs se sont penchés sur leur vide lexical de prédilection avec humour, gravité, poésie ou érudition. L’ensemble compose un tableau en mosaïque de cette insuffisance qui motive peut-être l’existence même de la littérature.
L’art de cerner le vide
On entre habituellement dans un dictionnaire par la porte des mots. Ici, le principe n’est pas tout à fait trahi du point de vue de la forme, mais il l’est sur le fond : « chaque entrée du dictionnaire est constituée d’un triangle lexical qui définit approximativement l’aire dans laquelle se situe un mot manquant ».[...]
Plus qu’un dictionnaire…
Reconnaissons-le : l’idée d’un dictionnaire composé de mots manquants est originale et stimulante. Mais ce n’est pas tout. L’ouvrage aurait péché par trop de systématicité si chaque article avait dû se conformer à l’unité de ton que l’on peut attendre d’un dictionnaire, fût-ce de manière parodique. Or, ici, une fois transmises quelques consignes de base, les auteurs ont été surtout invités à avancer comme ils le souhaitaient, tant du point de vue du style que de celui de l’approche. Le résultat est un ensemble de textes extrêmement divers qui vont de quelques paragraphes à une dizaine de pages et oscillent entre le dialogue, le poème en prose, l’analyse philosophique, le témoignage personnel et la réflexion linguistique. De la même manière, les « zones de sens » investies sont d’une grande variété : il peut s’agir d’une sensation ténue, d’une odeur, d’une partie du corps (tel cet « envers du visage », qui n’est pas seulement l’occiput, qu’aucun mot ne circonscrit et auquel Frank Lanot trouve une grâce toute particulière), d’un statut non conceptualisé, d’une qualité, d’une relation, d’une idée, d’un état, d’un son…
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Les amateurs de dictionnaires en tout genre ont de quoi se réjouir : voici que paraît aux éditions Thierry Marchaisse, le premier dictionnaire sans mots. L'entreprise semblera d'abord contre-nature [...] pourtant voilà un ouvrage d'une portée considérable puisqu’il esquisse une cartographie possible (et nécessairement non exhaustive) de ce qui se dérobe, souvent au plus près de nous, à la désignation. Quarante-cinq auteurs se sont penchés sur leur vide lexical de prédilection avec humour, gravité, poésie ou érudition. L’ensemble compose un tableau en mosaïque de cette insuffisance qui motive peut-être l’existence même de la littérature.
L’art de cerner le vide
On entre habituellement dans un dictionnaire par la porte des mots. Ici, le principe n’est pas tout à fait trahi du point de vue de la forme, mais il l’est sur le fond : « chaque entrée du dictionnaire est constituée d’un triangle lexical qui définit approximativement l’aire dans laquelle se situe un mot manquant ».[...]
Plus qu’un dictionnaire…
Reconnaissons-le : l’idée d’un dictionnaire composé de mots manquants est originale et stimulante. Mais ce n’est pas tout. L’ouvrage aurait péché par trop de systématicité si chaque article avait dû se conformer à l’unité de ton que l’on peut attendre d’un dictionnaire, fût-ce de manière parodique. Or, ici, une fois transmises quelques consignes de base, les auteurs ont été surtout invités à avancer comme ils le souhaitaient, tant du point de vue du style que de celui de l’approche. Le résultat est un ensemble de textes extrêmement divers qui vont de quelques paragraphes à une dizaine de pages et oscillent entre le dialogue, le poème en prose, l’analyse philosophique, le témoignage personnel et la réflexion linguistique. De la même manière, les « zones de sens » investies sont d’une grande variété : il peut s’agir d’une sensation ténue, d’une odeur, d’une partie du corps (tel cet « envers du visage », qui n’est pas seulement l’occiput, qu’aucun mot ne circonscrit et auquel Frank Lanot trouve une grâce toute particulière), d’un statut non conceptualisé, d’une qualité, d’une relation, d’une idée, d’un état, d’un son…
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Le Figaro Littéraire Astrid de Larminat, 17 mars 2016
DOSSIER - À l'occasion de la sortie du Dictionnaire des mots manquants qui donne la parole aux écrivains pour combler les lacunes de la langue française, Le Figaro littéraire a demandé à quatorze d'entre eux de nous dire quel était leur mot favori.
Le mois dernier, une affaire de mots a défrayé la chronique en Italie. Tout est parti de la salle de classe d'une école primaire. Matteo, un garçon de huit ans, penché sur son cahier, devait décrire une fleur. Pour dire qu'elle avait beaucoup de pétales, il a utilisé un adjectif qui n'existe pas: petaloso. L'erreur est parfois créative. Ce vocable sonne si bien en italien que la maîtresse a encouragé son élève à écrire à l'Accademia della Crusca, l'équivalent de notre Académie française, pour lui soumettre son néologisme.[...]
L'histoire est étonnante car il est très difficile de créer un mot qui coule de source. Les quarante-quatre auteurs qui ont participé au Dictionnaire des mots manquants s'en sont aperçus. S'ils ont tous identifié une chose pour laquelle le français n'a pas de mot, ils ont peiné à trouver un vocable unique pour combler le non-dit.
La langue française, dont nous sommes si fiers, aurait donc des lacunes? Eh bien oui. On dit, par exemple, d'un enfant qui a perdu son père ou sa mère, qu'il est orphelin. Mais on n'a pas de mot pour désigner un parent dont l'enfant est mort. Didier Pourquery a vécu dans sa chair cette absence de la langue. Il écrit: «Je suis un des-es-père.»
Demander à quelqu'un quel est son mot préféré, ou le mot qu'il ne peut prononcer sans dégoût, est une question indiscrète, qui ouvre une porte sur son imaginaire intime. De même, en avouant quel mot leur manque, les auteurs de ce Dictionnaire dévoilent-ils un peu de leur secret. Beaucoup constatent qu'on manque de vocabulaire pour désigner la palette infinie du sentiment amoureux et des relations qui en découlent.
Ainsi, Jean-Michel Delacomptée se demande comment désigner «une femme avec laquelle on a noué une relation d'amour sans qu'il soit question de la formaliser d'une manière ou d'une autre, une longue relation d'amour que le temps vide de son désir mais qui se maintient dans la force de son origine». Il balaie d'un revers de main les «ex-épouse», «ex-maîtresse» et autres, notant au passage à quel point ce préfixe «-ex» est réducteur.
Claire Tencin, qui vit avec un homme sans être mariée, ne sait jamais comment présenter en société celui qu'elle se refuse à appeler son ami, son compagnon ou son concubin. Ces termes ont des connotations qui ne siéent pas à l'homme qu'elle «a élu inconditionnellement», «dont les pensées et le corps l'enlacent et qu'elle enlace». En fait, un mot ne suffit pas à définir son lien à cet homme, il y faut des phrases et de la poésie: un «vers qui de plusieurs vocables refait un mot total, neuf, étranger à la langue et comme incantatoire», disait Mallarmé. De ce point de vue, «tous les mots manquent», constate Denis Grozdanovitch. Dire mon «mari», ma «femme», mon «amant», c'est pratique, mais ces termes n'évoquent rien de ce que chaque couple a de singulier.
Être en état de manque d'un mot nous ouvre des perspectives. Julie Wolkenstein se surprend souvent à vouloir dire qu'elle est «grate» - «pleine de gratitude», l'équivalent du grateful anglais - mais le mot n'existe pas, et pour cause, ses sonorités sont trop ingrates. L'adjectif «reconnaissant» s'en approche mais n'est pas équivalent: on est reconnaissant pour quelque chose de précis. Alors que, lorsqu'on se sent plein de gratitude, même si quelqu'un a «favorisé ce moment de grâce, écrit-elle, on sait intimement que la joie ressentie est un cadeau d'une autre sorte, qui trouve sa source ailleurs, et d'abord en nous». Le dictionnaire est un gruyère? Tant mieux, ces trous de silence nous rendent libres d'être poètes.
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Le mois dernier, une affaire de mots a défrayé la chronique en Italie. Tout est parti de la salle de classe d'une école primaire. Matteo, un garçon de huit ans, penché sur son cahier, devait décrire une fleur. Pour dire qu'elle avait beaucoup de pétales, il a utilisé un adjectif qui n'existe pas: petaloso. L'erreur est parfois créative. Ce vocable sonne si bien en italien que la maîtresse a encouragé son élève à écrire à l'Accademia della Crusca, l'équivalent de notre Académie française, pour lui soumettre son néologisme.[...]
L'histoire est étonnante car il est très difficile de créer un mot qui coule de source. Les quarante-quatre auteurs qui ont participé au Dictionnaire des mots manquants s'en sont aperçus. S'ils ont tous identifié une chose pour laquelle le français n'a pas de mot, ils ont peiné à trouver un vocable unique pour combler le non-dit.
La langue française, dont nous sommes si fiers, aurait donc des lacunes? Eh bien oui. On dit, par exemple, d'un enfant qui a perdu son père ou sa mère, qu'il est orphelin. Mais on n'a pas de mot pour désigner un parent dont l'enfant est mort. Didier Pourquery a vécu dans sa chair cette absence de la langue. Il écrit: «Je suis un des-es-père.»
Demander à quelqu'un quel est son mot préféré, ou le mot qu'il ne peut prononcer sans dégoût, est une question indiscrète, qui ouvre une porte sur son imaginaire intime. De même, en avouant quel mot leur manque, les auteurs de ce Dictionnaire dévoilent-ils un peu de leur secret. Beaucoup constatent qu'on manque de vocabulaire pour désigner la palette infinie du sentiment amoureux et des relations qui en découlent.
Ainsi, Jean-Michel Delacomptée se demande comment désigner «une femme avec laquelle on a noué une relation d'amour sans qu'il soit question de la formaliser d'une manière ou d'une autre, une longue relation d'amour que le temps vide de son désir mais qui se maintient dans la force de son origine». Il balaie d'un revers de main les «ex-épouse», «ex-maîtresse» et autres, notant au passage à quel point ce préfixe «-ex» est réducteur.
Claire Tencin, qui vit avec un homme sans être mariée, ne sait jamais comment présenter en société celui qu'elle se refuse à appeler son ami, son compagnon ou son concubin. Ces termes ont des connotations qui ne siéent pas à l'homme qu'elle «a élu inconditionnellement», «dont les pensées et le corps l'enlacent et qu'elle enlace». En fait, un mot ne suffit pas à définir son lien à cet homme, il y faut des phrases et de la poésie: un «vers qui de plusieurs vocables refait un mot total, neuf, étranger à la langue et comme incantatoire», disait Mallarmé. De ce point de vue, «tous les mots manquent», constate Denis Grozdanovitch. Dire mon «mari», ma «femme», mon «amant», c'est pratique, mais ces termes n'évoquent rien de ce que chaque couple a de singulier.
Être en état de manque d'un mot nous ouvre des perspectives. Julie Wolkenstein se surprend souvent à vouloir dire qu'elle est «grate» - «pleine de gratitude», l'équivalent du grateful anglais - mais le mot n'existe pas, et pour cause, ses sonorités sont trop ingrates. L'adjectif «reconnaissant» s'en approche mais n'est pas équivalent: on est reconnaissant pour quelque chose de précis. Alors que, lorsqu'on se sent plein de gratitude, même si quelqu'un a «favorisé ce moment de grâce, écrit-elle, on sait intimement que la joie ressentie est un cadeau d'une autre sorte, qui trouve sa source ailleurs, et d'abord en nous». Le dictionnaire est un gruyère? Tant mieux, ces trous de silence nous rendent libres d'être poètes.
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TV5 Monde Journal international, 12 mars 2016
Belinda Cannone est l'invitée du Journal Télévisé International, Samedi 12 mars 13h30
Présentation du Dictionnaire pour l'inauguration de la semaine de la langue française et de la francophonie
Accéder aux JT de la chaîne
Présentation du Dictionnaire pour l'inauguration de la semaine de la langue française et de la francophonie
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Le Temps Lisbeth Koutchoumoff, 12 mars 2016
Mots, samedi 12 mars 2016, p. 44
Pas de mot pour le dire
Un enfant qui perd ses parents est un orphelin. Un parent qui perd un enfant n’a pas de nom. Bellinda Canone et Christian Doumet ont proposé à une quarantaine d’écrivains d’écrire sur ces trous, ces lacunes de la langue française. Claire Tencin se penche sur l’absence de mot pour dire « l’homme que j’aime » et qui n’est ni un mari, ni un concubin, ni un compagnon, ni encore un ami. Une femme libre qui aime un homme libre, avec quel mot peut-elle le présenter ?
Didier Pourquery aborde le manque de mot pour un parent en deuil d’enfant. Lui-même a perdu l’une de ses filles en 2007. La mort d’un ou plusieurs enfants a longtemps été trop banale pour nécessiter un terme. Mais aujourd’hui ? « Cela n’a pas de nom parce que des milliers de mots ne suffisent pas à le dire », conclut l’ancien rédacteur en chef du Monde.
Le poète François Deblue note l’absence de mot pour l’odeur qui annonce le retour du printemps, « cette odeur sans odeur », « une odeur d’eau fraîche venue de sous la terre ». Cécile Ladjali évoque le crissement de la neige sous les pas. Au poète James Sacré, il manque la possibilité de pouvoir passer du féminin au masculin et inversement pour les noms d’animaux : il aimerait beaucoup l’hirondeau et l’étournelle.
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Pas de mot pour le dire
Un enfant qui perd ses parents est un orphelin. Un parent qui perd un enfant n’a pas de nom. Bellinda Canone et Christian Doumet ont proposé à une quarantaine d’écrivains d’écrire sur ces trous, ces lacunes de la langue française. Claire Tencin se penche sur l’absence de mot pour dire « l’homme que j’aime » et qui n’est ni un mari, ni un concubin, ni un compagnon, ni encore un ami. Une femme libre qui aime un homme libre, avec quel mot peut-elle le présenter ?
Didier Pourquery aborde le manque de mot pour un parent en deuil d’enfant. Lui-même a perdu l’une de ses filles en 2007. La mort d’un ou plusieurs enfants a longtemps été trop banale pour nécessiter un terme. Mais aujourd’hui ? « Cela n’a pas de nom parce que des milliers de mots ne suffisent pas à le dire », conclut l’ancien rédacteur en chef du Monde.
Le poète François Deblue note l’absence de mot pour l’odeur qui annonce le retour du printemps, « cette odeur sans odeur », « une odeur d’eau fraîche venue de sous la terre ». Cécile Ladjali évoque le crissement de la neige sous les pas. Au poète James Sacré, il manque la possibilité de pouvoir passer du féminin au masculin et inversement pour les noms d’animaux : il aimerait beaucoup l’hirondeau et l’étournelle.
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France Culture Antoine Perraud, 6 mars 2016
Emission "Le Monde selon Antoine Perraud", Dimanche 6 mars 2016, 12h45
Chronique du Dictionnaire des mots manquants "Le repeuplement du vocabulaire"
Chronique du Dictionnaire des mots manquants "Le repeuplement du vocabulaire"
France Inter Emmanuel Moreau, 4 mars 2016
Emission "L'esprit d'initiative" de Emmanuel Moreau.
Entretien avec Belinda Cannone autour du Dictionnaire des mots manquants
Entretien avec Belinda Cannone autour du Dictionnaire des mots manquants
Les Soirées de Paris Philippe Bonnet, 21 février 2016
Le dictionnaire des mots manquants sur le cahier de présence
Ce n’est ni vraiment un Jules, un mari, un ami, un petit ami, un fiancé, un sex-friend, un « keum » ou quoi d’autre encore car « il » n’est rien de tout cela exactement. Ce n’est ni le bruit ni le silence, pas plus qu’un « bruissement dans le dévers », c’est autre chose. Ce n’est ni « je », ni « nous », ni « on » et encore moins « soi », alors à qui appartiendrait une autre forme de point de vue? Voilà l’interrogation légitime à laquelle se sont pliés quarante quatre écrivains dans le « Dictionnaire des mots manquants » qui doit paraître le 3 mars aux éditions Thierry Marchaisse.
A la page 39 de l’ouvrage, on s’émeut, faute de préavis. Le journaliste Didier Pourquery nous parle de sa fille disparue en 2007. Si cela avait été l’inverse, elle eût été orpheline. Mais là, abandonné à son chagrin il est quoi? « Orphelin de sa fille ? », questionne-t-il tout en rappelant que pourquoi pas puisque étymologiquement orphelin veut dire « privé de » . Dans ce décorticage sémantique, l’émotion filtre mais sa plume continue. Peut-être est-il « simplement veuf de sa fille » car explique celui qui est aussi écrivain, c’est bien la mort qui lui a enlevée. Tout cela reste « indicible » finit-il par conclure laissant entendre que si les mots manquent, c’est sans doute pour une bonne (ou une mauvaise) raison.
Ce livre est assez remarquable par l’originalité de son fil conducteur. Chaque chapitre confié à un auteur commence par une triangulation de mots. La triangulation c’est ce qui permet à un opérateur de télécoms de localiser un client. On peut aussi penser au triangle des Bermudes qui fait disparaître les navigateurs trop confiants. Dans le cas qui nous occupe c’est une façon de cerner le mot manquant ou caché, comme un boson de Higgs.
Et donc au-dessus du texte de Diane de Margerie, par exemple, figurent « énigme », « amitié », « amour ». L’auteur s’étonne de ne pas trouver un terme pour désigner celui qui n’est pas ami, pas un petit ami, pas complètement un amant et certainement pas un mari. Faute de mieux, de ce mot manquant, elle évoque cette fameuse « amitié amoureuse » qui rapproche parfois deux personnes, tout en soulignant qu’elle est multiforme ce qui ne simplifie pas la tâche pour traquer le vocable qui fait défaut. On en déduit que lorsque l’on trempe dans l’indicible, c’est bien difficile de se justifier avec des mots d’emprunts qui vous accusent plutôt qu’ils ne vous absolvent.
Le « Dictionnaire des mots manquants », est un livre par essence vertigineux puisque les balises y dénoncent des gouffres. Cette proposition livresque quasi-philosophique, en tout cas lexicale voire linguistique, n’est pas un gadget qui ferait la matière des rubriques lectures dans les magazines faciles. La couverture nous indique qu’il a été dirigé par Belinda Cannone et Christian Doumet et visiblement ils ont mis la barre assez haut tant dans le cahier des charges que dans le choix des auteurs. Cela ne donne pas forcément une lecture aisée mais comme il n’y a pas d’intrigue, puisque ce n’est pas un roman, cela peut se lire par bouts.
La relation à l’autre y tient une place assez importante et cela peut se comprendre étant donné que le « lien » est une puissance quasi-vaudoue qui nous dépasse la plupart du temps. Mais on s’y amuse aussi quand l’un s’étonne qu’il y a des imposteurs mais pas d’imposteuses ou encore que l’on trouve bien des culs de jatte mais que le dictionnaire a oublié ceux a qui on a coupé le nez. [...]
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Ce n’est ni vraiment un Jules, un mari, un ami, un petit ami, un fiancé, un sex-friend, un « keum » ou quoi d’autre encore car « il » n’est rien de tout cela exactement. Ce n’est ni le bruit ni le silence, pas plus qu’un « bruissement dans le dévers », c’est autre chose. Ce n’est ni « je », ni « nous », ni « on » et encore moins « soi », alors à qui appartiendrait une autre forme de point de vue? Voilà l’interrogation légitime à laquelle se sont pliés quarante quatre écrivains dans le « Dictionnaire des mots manquants » qui doit paraître le 3 mars aux éditions Thierry Marchaisse.
A la page 39 de l’ouvrage, on s’émeut, faute de préavis. Le journaliste Didier Pourquery nous parle de sa fille disparue en 2007. Si cela avait été l’inverse, elle eût été orpheline. Mais là, abandonné à son chagrin il est quoi? « Orphelin de sa fille ? », questionne-t-il tout en rappelant que pourquoi pas puisque étymologiquement orphelin veut dire « privé de » . Dans ce décorticage sémantique, l’émotion filtre mais sa plume continue. Peut-être est-il « simplement veuf de sa fille » car explique celui qui est aussi écrivain, c’est bien la mort qui lui a enlevée. Tout cela reste « indicible » finit-il par conclure laissant entendre que si les mots manquent, c’est sans doute pour une bonne (ou une mauvaise) raison.
Ce livre est assez remarquable par l’originalité de son fil conducteur. Chaque chapitre confié à un auteur commence par une triangulation de mots. La triangulation c’est ce qui permet à un opérateur de télécoms de localiser un client. On peut aussi penser au triangle des Bermudes qui fait disparaître les navigateurs trop confiants. Dans le cas qui nous occupe c’est une façon de cerner le mot manquant ou caché, comme un boson de Higgs.
Et donc au-dessus du texte de Diane de Margerie, par exemple, figurent « énigme », « amitié », « amour ». L’auteur s’étonne de ne pas trouver un terme pour désigner celui qui n’est pas ami, pas un petit ami, pas complètement un amant et certainement pas un mari. Faute de mieux, de ce mot manquant, elle évoque cette fameuse « amitié amoureuse » qui rapproche parfois deux personnes, tout en soulignant qu’elle est multiforme ce qui ne simplifie pas la tâche pour traquer le vocable qui fait défaut. On en déduit que lorsque l’on trempe dans l’indicible, c’est bien difficile de se justifier avec des mots d’emprunts qui vous accusent plutôt qu’ils ne vous absolvent.
Le « Dictionnaire des mots manquants », est un livre par essence vertigineux puisque les balises y dénoncent des gouffres. Cette proposition livresque quasi-philosophique, en tout cas lexicale voire linguistique, n’est pas un gadget qui ferait la matière des rubriques lectures dans les magazines faciles. La couverture nous indique qu’il a été dirigé par Belinda Cannone et Christian Doumet et visiblement ils ont mis la barre assez haut tant dans le cahier des charges que dans le choix des auteurs. Cela ne donne pas forcément une lecture aisée mais comme il n’y a pas d’intrigue, puisque ce n’est pas un roman, cela peut se lire par bouts.
La relation à l’autre y tient une place assez importante et cela peut se comprendre étant donné que le « lien » est une puissance quasi-vaudoue qui nous dépasse la plupart du temps. Mais on s’y amuse aussi quand l’un s’étonne qu’il y a des imposteurs mais pas d’imposteuses ou encore que l’on trouve bien des culs de jatte mais que le dictionnaire a oublié ceux a qui on a coupé le nez. [...]
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France Bleu Josiane Peyron, 18 février 2016
Emission "Parlons Zen", de Josiane Peyron.
Entretien avec Belinda Cannone autour du Dictionnaire des mots manquants.
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