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Essai
16.90 €, 216 p.
ISBN : 978-2-36280-094-8
Format : 140/205 mm
Parution : 3 mars 2016
Disponible en Ebook (9,99 €)
ISBN : 978-2-36280-094-8
Format : 140/205 mm
Parution : 3 mars 2016
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Cathulu
[...] Au gré de ses humeurs ou de ses affinités, chacun pourra ainsi butiner d’entrée en entrée et faire son miel de ce Dictionnaire des mots manquants , découvrant au passage de nouveaux auteurs et autrices.
J'ai particulièrement été touchée par le texte d’Isabelle Minière autour du manque de mots en cas de mauvaises nouvelles: "C'est sa place pas la nôtre. C'est lui, c'est elle, qui vit cet événement-là, cette perte, ce chagrin, cette tristesse, et parfois ce désespoir.
Il manque un mot qui dise qu'on manque de mots.
Un mot qui dise: "Je suis là, je suis avec toi, tu peux compter sur moi mais je ne sais pas bien le dire parce que je suis bouleversé(e). Ce serait un mot naïf, simple et profond.[...]
On aurait envie de s'essuyer les yeux en entendant ce mot-là."
Le texte de Brina Svit sonne lui aussi très juste, qui traite d'une certaine inversion des relations,quand c'est la mère qui a besoin de se faire "houspiller" par sa fille: "Il n'y que sa fille qui puisse la sermonner de la sorte, avec ce mélange de ton réprobateur et bienveillant à la fois: c'est le prolongement de leur histoire, un changement provisoire et bénéfique des rôles."
Quant à Pia Petersen, née au Danemark, vivant et écrivant en français, elle traque le mot permettant de définir sa situation spécifique d'écrivaine non francophone et célèbre simultanément la quête même car "Quand il n'y aura plus rien à chercher parce qu'on saura tout précisément , que se passera-t-il ? "
Dictionnaire des mots manquants, dirigé par Belinda Cannone et Christian Doumet, éditions Thierry Marchaisse, 211 pages inspirantes.
Je mangeais tranquillement ici quand il m'a tendu les bras !
Lire l'article complet
J'ai particulièrement été touchée par le texte d’Isabelle Minière autour du manque de mots en cas de mauvaises nouvelles: "C'est sa place pas la nôtre. C'est lui, c'est elle, qui vit cet événement-là, cette perte, ce chagrin, cette tristesse, et parfois ce désespoir.
Il manque un mot qui dise qu'on manque de mots.
Un mot qui dise: "Je suis là, je suis avec toi, tu peux compter sur moi mais je ne sais pas bien le dire parce que je suis bouleversé(e). Ce serait un mot naïf, simple et profond.[...]
On aurait envie de s'essuyer les yeux en entendant ce mot-là."
Le texte de Brina Svit sonne lui aussi très juste, qui traite d'une certaine inversion des relations,quand c'est la mère qui a besoin de se faire "houspiller" par sa fille: "Il n'y que sa fille qui puisse la sermonner de la sorte, avec ce mélange de ton réprobateur et bienveillant à la fois: c'est le prolongement de leur histoire, un changement provisoire et bénéfique des rôles."
Quant à Pia Petersen, née au Danemark, vivant et écrivant en français, elle traque le mot permettant de définir sa situation spécifique d'écrivaine non francophone et célèbre simultanément la quête même car "Quand il n'y aura plus rien à chercher parce qu'on saura tout précisément , que se passera-t-il ? "
Dictionnaire des mots manquants, dirigé par Belinda Cannone et Christian Doumet, éditions Thierry Marchaisse, 211 pages inspirantes.
Je mangeais tranquillement ici quand il m'a tendu les bras !
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Reflets du Temps
Macron : du manquant en politique ?
Je viens de recenser pour la Cause Littéraire « Le dictionnaire des mots manquants » (chez Thierry Marchaisse). On nous y raconte tout ce qui existe, sans qu’on puisse vraiment avoir en magasin, le mot précis qui corresponde ; ainsi de cette amitié amoureuse qui n’est pas l’amour, quoique… qui n’est plus l’amitié, mais… joli livre, vraiment !
En écoutant Macron parlant de lui, de ses objectifs, de l’envol de ses certitudes, ces temps-ci ; en prêtant l’oreille aux commentaires, énamourés, ici, horrifiés, là, sur cet « Evènement ? », c’est ce qui vient en tête : comment définir la chose ? L’objet-Macron, qu’est-ce ? Manquent les mots pour le dire, [...]
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Je viens de recenser pour la Cause Littéraire « Le dictionnaire des mots manquants » (chez Thierry Marchaisse). On nous y raconte tout ce qui existe, sans qu’on puisse vraiment avoir en magasin, le mot précis qui corresponde ; ainsi de cette amitié amoureuse qui n’est pas l’amour, quoique… qui n’est plus l’amitié, mais… joli livre, vraiment !
En écoutant Macron parlant de lui, de ses objectifs, de l’envol de ses certitudes, ces temps-ci ; en prêtant l’oreille aux commentaires, énamourés, ici, horrifiés, là, sur cet « Evènement ? », c’est ce qui vient en tête : comment définir la chose ? L’objet-Macron, qu’est-ce ? Manquent les mots pour le dire, [...]
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Speedy Life
Récemment, on parlait des mots absents du dictionnaire. Ces derniers avaient été choisis par les internautes pour le site de 20minutes.fr. Dans le sprint final, les mots spoiler et urgentissime étaient au coude à coude. C’est finalement spoiler qui l’a remporté, et haut la main en plus. À voir s’il sera incorporé dans les prochaines éditions des dictionnaires de référence comme le Larousse ou le Robert.
En attendant, il s’agit ici d’autre chose. La problématique inversée, si on veut. Ou encore, prendre les choses par l’autre bout de la lorgnette. [...]
Lire la chronique complète de Béatrix Foisil-Penther sur Speedy Life
En attendant, il s’agit ici d’autre chose. La problématique inversée, si on veut. Ou encore, prendre les choses par l’autre bout de la lorgnette. [...]
Lire la chronique complète de Béatrix Foisil-Penther sur Speedy Life
Yozone
Convier quarante-quatre auteurs au festin de l’absence lexicale, les inciter à une « triangulation méthodique du vide », les convier à l’élaboration d’une « cartographie du manque » : le projet ne manque ni d’originalité ni d’élégance.
C’est donc à rebours de ces nombreux dictionnaires de néologismes, souvent à prétention humoristique, comme le très oubliable « Dictionnaire des mots qui manquent » de Paul Gleaser (Ramsey, 1999), que vient s’inscrire cet ouvrage. Car le défi n’est pas ici de créer un nouveau mot, mais de circonscrire l’indicible, ou à tout le moins l’innommé, à l’aide de trois autres éléments du lexique, trois bandes sémantiques à l’intersection desquelles on trouvera, ou tout au moins placera, l’objet manquant. Un exercice singulier auquel s’essayent ici des auteurs chevronnés, parfois à plusieurs reprises, pour un total de cinquante-neuf tentatives.
On pourrait penser que la littérature a depuis longtemps épuisé le registre des relations et des sentiments. Il n’en est rien. C’est ainsi qu’entre « amour, autrefois et aujourd’hui », Jean-Michel Delacomptée tâtonne sur les liens du cœur, entre formes anciennes et modernes de sentiments, entre passions récentes et amours durables malgré les décennies qui s’écoulent ; [...]
Les autres, c’est aussi l’éternel écueil des genres. Entre « écrivain, féminin et imposture » on s’attendrait à voir apparaître le mot « auteure », mais c’est plus finement le féminin d’« imposteur » qui manque pour Véronique Ovaldé. [...]
Le vocabulaire du sommeil, des rêves et des cauchemars du songe éveillé, et de ces indéfinissables entre-deux entre songerie et conscience, demeure, malgré l’abondante littérature scientifique ou interprétative consacrée à ces états, profondément lacunaire. Une telle carence ne pouvait échapper aux auteurs de ce dictionnaire. C’est ainsi que Gérard Titus-Carmel s’interroge sur la singulière absence de ce qu’entre rêve, raison et abandon il nomme la « rêvée » [...]
Le lecteur pardonnera cette énumération qui pourra paraître à certains fastidieuse, mais que la richesse et l’éclectisme de ce « Dictionnaire des mots manquants » rendaient nécessaire. Qu’ils soient érudits, poétiques, sagaces, parfois âpres, ces cinquante-neuf textes interrogent, interpellent sur les manques cachés de ce langage qui, pour reprendre une formule d’Ernst Jünger, est avec les mathématiques l’un des plus puissants outils grâce auxquels nous parvenons à saisir le monde. Chacun des articles incite à réfléchir, non seulement sur la notion, le concept, la chose qu’il s’efforce de circonscrire, mais ce « Dictionnaire des mots manquants », dans son ensemble, va plus loin. Ouverture sur un monde nouveau, sur l’autre face de cette langue dont nous croyions qu’elle était capable de tout dire, ce riche volume désigne, par-delà la frontière de l’innommé, une « terra incognita » qu’il ne tiendra qu’au lecteur d’explorer à son tour. Ainsi ce « Dictionnaire des mots manquants » révèle-t-il in fine l’envers du manque, de la carence, de la lacune : une profusion nouvelle, un formidable éventail de pistes à suivre, toutes riches de sens.
Lire la chronique complète de Hilaire Alrune sur Yozone
C’est donc à rebours de ces nombreux dictionnaires de néologismes, souvent à prétention humoristique, comme le très oubliable « Dictionnaire des mots qui manquent » de Paul Gleaser (Ramsey, 1999), que vient s’inscrire cet ouvrage. Car le défi n’est pas ici de créer un nouveau mot, mais de circonscrire l’indicible, ou à tout le moins l’innommé, à l’aide de trois autres éléments du lexique, trois bandes sémantiques à l’intersection desquelles on trouvera, ou tout au moins placera, l’objet manquant. Un exercice singulier auquel s’essayent ici des auteurs chevronnés, parfois à plusieurs reprises, pour un total de cinquante-neuf tentatives.
On pourrait penser que la littérature a depuis longtemps épuisé le registre des relations et des sentiments. Il n’en est rien. C’est ainsi qu’entre « amour, autrefois et aujourd’hui », Jean-Michel Delacomptée tâtonne sur les liens du cœur, entre formes anciennes et modernes de sentiments, entre passions récentes et amours durables malgré les décennies qui s’écoulent ; [...]
Les autres, c’est aussi l’éternel écueil des genres. Entre « écrivain, féminin et imposture » on s’attendrait à voir apparaître le mot « auteure », mais c’est plus finement le féminin d’« imposteur » qui manque pour Véronique Ovaldé. [...]
Le vocabulaire du sommeil, des rêves et des cauchemars du songe éveillé, et de ces indéfinissables entre-deux entre songerie et conscience, demeure, malgré l’abondante littérature scientifique ou interprétative consacrée à ces états, profondément lacunaire. Une telle carence ne pouvait échapper aux auteurs de ce dictionnaire. C’est ainsi que Gérard Titus-Carmel s’interroge sur la singulière absence de ce qu’entre rêve, raison et abandon il nomme la « rêvée » [...]
Le lecteur pardonnera cette énumération qui pourra paraître à certains fastidieuse, mais que la richesse et l’éclectisme de ce « Dictionnaire des mots manquants » rendaient nécessaire. Qu’ils soient érudits, poétiques, sagaces, parfois âpres, ces cinquante-neuf textes interrogent, interpellent sur les manques cachés de ce langage qui, pour reprendre une formule d’Ernst Jünger, est avec les mathématiques l’un des plus puissants outils grâce auxquels nous parvenons à saisir le monde. Chacun des articles incite à réfléchir, non seulement sur la notion, le concept, la chose qu’il s’efforce de circonscrire, mais ce « Dictionnaire des mots manquants », dans son ensemble, va plus loin. Ouverture sur un monde nouveau, sur l’autre face de cette langue dont nous croyions qu’elle était capable de tout dire, ce riche volume désigne, par-delà la frontière de l’innommé, une « terra incognita » qu’il ne tiendra qu’au lecteur d’explorer à son tour. Ainsi ce « Dictionnaire des mots manquants » révèle-t-il in fine l’envers du manque, de la carence, de la lacune : une profusion nouvelle, un formidable éventail de pistes à suivre, toutes riches de sens.
Lire la chronique complète de Hilaire Alrune sur Yozone
L'avis textuel de Marie M.
Le dictionnaire qui manquait !
Voilà un brillant ouvrage qui manquait : le Dictionnaire des mots manquants.
Dirigé par Belinda Cannone et Christian Doumet, au total quarante-quatre écrivains — d'Élisabeth Barillé à Julie Wolkenstein — se sont prêtés au jeu de cerner le mot qui leur manque pour désigner une situation, une idée, un sentiment... Chacun d'eux a relevé le défi en répondant de façon totalement libre et personnelle, selon son style, sa poétique, sa forme particulière. Cela donne un tout d'une grande richesse, une véritable œuvre collective littéraire, très agréable à lire. Et l'occasion, au passage, de découvrir des écrivains qui manquent à nos lectures et qui donnent envie d'explorer davantage leurs œuvres.
Les mots en questions manquent toujours car l'objectif du dictionnaire n'est pas de créer des néologismes mais de décrire des territoires de sens de la langue française. Et ce qui ne manque pas, en revanche, ce sont les mots pour le dire. Bien sûr, la liste n'est pas exhaustive.
Pour citer quelques exemples, un mot manquant a inspiré plusieurs écrivains : cette notion qui exprimerait un sentiment entre amour et amitié, notamment quand on a aimé quelqu'un d'amour et qu'on l'aime ensuite d'amitié (tous les ex ne se transformant pas en monstres).
Et en parlant d'amour, Claire Tencin pointe cette appellation manquante qui pourrait désigner ce "compagnon-petit-ami-chéri" qui n'est ni un ami, ni un mari et ne se réduit pas à un amant. Aucune proposition n'est satisfaisante.
Sans parler des mots qui n'ont pas de féminin, ce qui est tellement injuste ou parlant, justement, en termes d'influence sur la langue des rapports hommes-femmes. Véronique Ovaldé se penche sur les mots en -eur censés avoir leur féminin en -ice. Et ce fameux auteur qui donnerait auteure. Personnellement, je lui préfère autrice qui sonne un peu faux, mais qui remet les pendules de l'Académie française à l'heure : elle aurait sciemment écarté la version féminine du mot, arguant du fait qu'une femme ne pourrait pas être un auteur. Alors je crie à l'imposteur ! d'autant que le féminin d'imposteur n'existe pas non plus.
Ce dictionnaire est un pur régal pour qui aime les mots car, comme l'écrit Renaud Ego : "Il y a une joie enfantine à découvrir le nom juste des choses". Il y a surtout un plaisir sans fin à lire le talent de ces écrivains pour dessiner les contours de ces mots absents.
Lire le commentaire complet sur L'avis textuel de Marie M.
Voilà un brillant ouvrage qui manquait : le Dictionnaire des mots manquants.
Dirigé par Belinda Cannone et Christian Doumet, au total quarante-quatre écrivains — d'Élisabeth Barillé à Julie Wolkenstein — se sont prêtés au jeu de cerner le mot qui leur manque pour désigner une situation, une idée, un sentiment... Chacun d'eux a relevé le défi en répondant de façon totalement libre et personnelle, selon son style, sa poétique, sa forme particulière. Cela donne un tout d'une grande richesse, une véritable œuvre collective littéraire, très agréable à lire. Et l'occasion, au passage, de découvrir des écrivains qui manquent à nos lectures et qui donnent envie d'explorer davantage leurs œuvres.
Les mots en questions manquent toujours car l'objectif du dictionnaire n'est pas de créer des néologismes mais de décrire des territoires de sens de la langue française. Et ce qui ne manque pas, en revanche, ce sont les mots pour le dire. Bien sûr, la liste n'est pas exhaustive.
Pour citer quelques exemples, un mot manquant a inspiré plusieurs écrivains : cette notion qui exprimerait un sentiment entre amour et amitié, notamment quand on a aimé quelqu'un d'amour et qu'on l'aime ensuite d'amitié (tous les ex ne se transformant pas en monstres).
Et en parlant d'amour, Claire Tencin pointe cette appellation manquante qui pourrait désigner ce "compagnon-petit-ami-chéri" qui n'est ni un ami, ni un mari et ne se réduit pas à un amant. Aucune proposition n'est satisfaisante.
Sans parler des mots qui n'ont pas de féminin, ce qui est tellement injuste ou parlant, justement, en termes d'influence sur la langue des rapports hommes-femmes. Véronique Ovaldé se penche sur les mots en -eur censés avoir leur féminin en -ice. Et ce fameux auteur qui donnerait auteure. Personnellement, je lui préfère autrice qui sonne un peu faux, mais qui remet les pendules de l'Académie française à l'heure : elle aurait sciemment écarté la version féminine du mot, arguant du fait qu'une femme ne pourrait pas être un auteur. Alors je crie à l'imposteur ! d'autant que le féminin d'imposteur n'existe pas non plus.
Ce dictionnaire est un pur régal pour qui aime les mots car, comme l'écrit Renaud Ego : "Il y a une joie enfantine à découvrir le nom juste des choses". Il y a surtout un plaisir sans fin à lire le talent de ces écrivains pour dessiner les contours de ces mots absents.
Lire le commentaire complet sur L'avis textuel de Marie M.