Philip Larkin
Une fille en hiver
traduit de l’anglais par Dominique Goy-Blanquet et Guy Le Gaufey
Réfugiée en Angleterre, lors de la seconde guerre mondiale, Katherine Lind y survit solitaire, confrontée à la vie étriquée d’une bibliothèque de province.
L’exil l’a coupée de tout. Ne subsiste, au milieu d’un hiver impitoyable, que le souvenir d’un mois d’été dans la campagne anglaise lorsque, six ans plus tôt, écolière encore, elle était venue rendre visite à son correspondant, Robin Fennel. Pourtant, il s’est passé peu de choses entre elle et ce garçon, si peu qu’elle ne sait comment l’accueillir, face à l’intimité qu’il quémande à la veille de partir pour le débarquement.
« Odyssée à l’intérieur d’un rêve », où une existence affronte ses propres limites dans l’engrenage des ratages quotidiens, ce deuxième et dernier roman d’un jeune poète est devenu un classique des lettres anglaises.
L’exil l’a coupée de tout. Ne subsiste, au milieu d’un hiver impitoyable, que le souvenir d’un mois d’été dans la campagne anglaise lorsque, six ans plus tôt, écolière encore, elle était venue rendre visite à son correspondant, Robin Fennel. Pourtant, il s’est passé peu de choses entre elle et ce garçon, si peu qu’elle ne sait comment l’accueillir, face à l’intimité qu’il quémande à la veille de partir pour le débarquement.
« Odyssée à l’intérieur d’un rêve », où une existence affronte ses propres limites dans l’engrenage des ratages quotidiens, ce deuxième et dernier roman d’un jeune poète est devenu un classique des lettres anglaises.
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Roman
20,30 €, 288 p.
ISBN : 978-2-36280-006-1
Format : 140/205 mm
Parution : 3 novembre 2011
Disponible en Ebook (11,99 €)
ISBN : 978-2-36280-006-1
Format : 140/205 mm
Parution : 3 novembre 2011
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On en parle
« Le plus grand écrivain anglais depuis 1945 »
The Times |
« Une fille en hiver est un grand roman, il a une petite musique bien à lui » - Culture d’Edouard
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L'auteur
Philip Larkin a vingt-cinq ans en 1947, au moment de la publication d’Une fille en hiver. Il a publié Jill deux ans auparavant, et se prépare à une vie d’écrivain, en compagnie d’amis d’études comme Kingsley Amis et quelques autres. Mais sa veine romanesque, à sa surprise et son grand déplaisir, va se tarir, et dès les années cinquante, après avoir vainement tenté de boucler un troisième roman, il se tourne exclusivement vers l’écriture poétique, publiant environ tous les dix ans un recueil d’une vingtaine de poèmes.
Il gagne sa vie comme bibliothécaire, d’abord à Belfast, puis à Hull où il fonde la bibliothèque universitaire. Personnage effacé, éloigné des coteries littéraires londoniennes, au fil des ans sa réputation de poète grandit cependant, au point qu’en 1982 on lui propose le poste, hautement apprécié en Angleterre, de « Poet Laureate », poète de la Reine et de la famille royale. Respectueux des traditions, mais effrayé par cette charge mondaine, il décline l’honneur, et meurt peu de temps après, en 1985.
Deux ans après la mort de Larkin, son éditeur Faber & Faber publie les Collected Poems, qui rencontrent un succès foudroyant. Larkin sort en quelques mois de l’ombre où il se tenait depuis quarante ans : les années suivantes voient la publication, d’une biographie détaillée d’abord, puis de l’essentiel de sa correspondance. Ses deux romans sont alors redécouverts et deviennent des classiques des lettres anglaises, constamment réédités depuis. Par un phénomène bien connu dans les lettres, le succès tardif de Larkin ne passe pas la Manche. Philip Larkin reste encore aujourd’hui inconnu des lecteurs français.
Il gagne sa vie comme bibliothécaire, d’abord à Belfast, puis à Hull où il fonde la bibliothèque universitaire. Personnage effacé, éloigné des coteries littéraires londoniennes, au fil des ans sa réputation de poète grandit cependant, au point qu’en 1982 on lui propose le poste, hautement apprécié en Angleterre, de « Poet Laureate », poète de la Reine et de la famille royale. Respectueux des traditions, mais effrayé par cette charge mondaine, il décline l’honneur, et meurt peu de temps après, en 1985.
Deux ans après la mort de Larkin, son éditeur Faber & Faber publie les Collected Poems, qui rencontrent un succès foudroyant. Larkin sort en quelques mois de l’ombre où il se tenait depuis quarante ans : les années suivantes voient la publication, d’une biographie détaillée d’abord, puis de l’essentiel de sa correspondance. Ses deux romans sont alors redécouverts et deviennent des classiques des lettres anglaises, constamment réédités depuis. Par un phénomène bien connu dans les lettres, le succès tardif de Larkin ne passe pas la Manche. Philip Larkin reste encore aujourd’hui inconnu des lecteurs français.
Les traducteurs
Dominique Goy-Blanquet est angliciste. Professeur émérite à l’Université de Picardie, membre du comité de rédaction de La Quinzaine Littéraire, elle préside la Société Française Shakespeare. Elle a publié de nombreux ouvrages et articles, en français et en anglais, sur Shakespeare, dont elle étudie actuellement les sources juridiques européennes. Elle a traduit en français Anthony Burgess, W. H. Auden, W. V. Quine et plusieurs romans pour les Éditions Wespieser.
Guy Le Gaufey a rencontré la traduction en voulant partager son coup de foudre pour la poésie de Philip Larkin, il y a plus de vingt ans. Depuis, il n’a cessé de traduire, quitte à diriger cette activité vers des textes non littéraires. Il a publié dernièrement, aux éditions Epel, un essai sur la théorie lacanienne du sujet, C’est à quel sujet ? (2009) et une traduction de l’autobiographie de Robin George Collingwood, Toute Histoire est histoire d’une pensée (2010).
Guy Le Gaufey a rencontré la traduction en voulant partager son coup de foudre pour la poésie de Philip Larkin, il y a plus de vingt ans. Depuis, il n’a cessé de traduire, quitte à diriger cette activité vers des textes non littéraires. Il a publié dernièrement, aux éditions Epel, un essai sur la théorie lacanienne du sujet, C’est à quel sujet ? (2009) et une traduction de l’autobiographie de Robin George Collingwood, Toute Histoire est histoire d’une pensée (2010).
Le livre
Quelques années après des vacances souriantes et ensoleillées en Angleterre, Katherine Lind s’y retrouve seule, en exil, aux prises avec le monde froid et impitoyable de la fin de la guerre. Se refaire une vie peut toucher au cauchemar. Vivre aussi :
« Qu’est-ce qui l’avait prise de se ruer hors de chez elle sans laisser de messages ni prendre de dispositions ? Ses sentiments ressemblaient à une nuée d’oiseaux qui descendent en piqué vers un coin de champ puis restent en suspens dans les airs, tous tremblant à leur place équidistante, pour ensuite refluer, comme une bannière ballottée tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre.
Qu’avait-elle connu de plus excitant que la pensée de cette lettre ? Avait-elle peur de rencontrer Robin, la personne de Robin ? Non, bien sûr que non. Cette rencontre qu’il suggérait, n’était-elle pas tout juste ce qui lui avait semblé pratiquement inéluctable ? Pourquoi se comportait-elle de façon si immature ? »
« Il arrive un moment dans la vie où vous comprenez qu’il y a une limite à ce que vous pouvez obtenir des autres, et une limite à ce qu’est en soi votre propre personnalité. C’est exactement l’histoire d’Une fille en hiver. »
Philip Larkin
« Qu’est-ce qui l’avait prise de se ruer hors de chez elle sans laisser de messages ni prendre de dispositions ? Ses sentiments ressemblaient à une nuée d’oiseaux qui descendent en piqué vers un coin de champ puis restent en suspens dans les airs, tous tremblant à leur place équidistante, pour ensuite refluer, comme une bannière ballottée tantôt dans un sens, tantôt dans l’autre.
Qu’avait-elle connu de plus excitant que la pensée de cette lettre ? Avait-elle peur de rencontrer Robin, la personne de Robin ? Non, bien sûr que non. Cette rencontre qu’il suggérait, n’était-elle pas tout juste ce qui lui avait semblé pratiquement inéluctable ? Pourquoi se comportait-elle de façon si immature ? »
« Il arrive un moment dans la vie où vous comprenez qu’il y a une limite à ce que vous pouvez obtenir des autres, et une limite à ce qu’est en soi votre propre personnalité. C’est exactement l’histoire d’Une fille en hiver. »
Philip Larkin