André Agard
Un lézard dans le jardin
– Enlevez-lui les menottes, murmura-t-il au policier qui m’avait amenée, ici c’est inutile. Il congédia mon cerbère de la même voix trop douce, puis me tourna le dos pour aller s’asseoir derrière son vaste bureau. Je faillis éclater de rire en voyant qu’il portait des bottines aux talons très hauts, mais je me retins, ce n’était pas le moment. Ce médecin avait le pouvoir, là et maintenant, de me renvoyer en prison ou de me garder dans sa clinique. Et j’hésitais, je ne savais pas ce que je voulais : être reconnue délinquante ou bien internée comme malade mentale.
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Roman
14,20 €, 136 p.
ISBN : 978-2-36280-004-7
Format : 140/205 mm
Parution : 18 août 2011
Disponible en Ebook (9,99 €)
ISBN : 978-2-36280-004-7
Format : 140/205 mm
Parution : 18 août 2011
Disponible en Ebook (9,99 €)
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L'auteur
André Agard, ou Agard-Maréchal, est psychanalyste. Il travaille également comme psychothérapeute en C.M.P.P et a enseigné la psychologie clinique et la psychopathologie de l'enfant et de l'adolescent à l'université Paris V. André Agard a écrit sur l’échec scolaire et la relation mère-enfant : Il aurait pu être bon élève, Albin-Michel, 2005 ; Dans les silences des mères, Albin-Michel, 2007.
Il a publié dernièrement un essai biographico-littéraire sur le destin créateur d’Alain-Fournier : La nécessité du chagrin d'amour, Epel, Paris, 2009. Comédien et metteur en scène, il a dirigé deux troupes de théâtre de 1977 à 1982. Il a parcouru ces vingt dernières années un peu plus de 60.000 kilomètres sur ses trois vélos...
Un Lézard dans le jardin est son premier roman.
Il a publié dernièrement un essai biographico-littéraire sur le destin créateur d’Alain-Fournier : La nécessité du chagrin d'amour, Epel, Paris, 2009. Comédien et metteur en scène, il a dirigé deux troupes de théâtre de 1977 à 1982. Il a parcouru ces vingt dernières années un peu plus de 60.000 kilomètres sur ses trois vélos...
Un Lézard dans le jardin est son premier roman.
Le livre
Clara, la narratrice, est une fétichiste de la soie, qui est poussée à des comportements incontrôlables, au point qu’elle en devient dangereuse. Echappant de justesse à la prison, elle se retrouve internée dans une institution psychiatrique. C’est là que nous la rencontrons, au début du roman, qui nous plonge d’emblée dans son monde intérieur, et nous ouvre sa sensibilité tour à tour attachante et inquiétante, son intelligence aiguë des signes et des autres.
Dès les premières pages (dans un prologue dont les effets se font sentir jusqu’à la fin), apparaît Walter dit « le valseur », le maître du jeu, le pivot du livre. Subtil, charismatique, schizophrène, écrivain... On découvrira au fil des chapitres son destin complexe et le désir impossible qui le lie à la narratrice.
Le maître des lieux, le Dr Schwartz, grand psychiatre de taille minuscule, est fasciné par le cas de Clara. Spécialiste du « drapé », lui aussi est obsédé par les étoffes. Un à un, tous les personnages entrent en scène : le jeune directeur adjoint opposé aux méthodes « à l’ancienne » de Schwartz, sa maîtresse, les autres infirmières, les autres malades... Une scène double, puisque tous les personnages du roman, ou presque, se trouvent enrôlés dans une pièce de théâtre, dont le montage (assuré par Walter) fait la trame du livre.
Petit à petit, la tension monte, avec au bout la mort pour certains et une nouvelle vie pour d’autres.
Un premier roman à l’atmosphère intime et enchantée, qui tresse tout naturellement des genres très différents: policier, fantastique, conte philosophique et analyse psychologique.
Dès les premières pages (dans un prologue dont les effets se font sentir jusqu’à la fin), apparaît Walter dit « le valseur », le maître du jeu, le pivot du livre. Subtil, charismatique, schizophrène, écrivain... On découvrira au fil des chapitres son destin complexe et le désir impossible qui le lie à la narratrice.
Le maître des lieux, le Dr Schwartz, grand psychiatre de taille minuscule, est fasciné par le cas de Clara. Spécialiste du « drapé », lui aussi est obsédé par les étoffes. Un à un, tous les personnages entrent en scène : le jeune directeur adjoint opposé aux méthodes « à l’ancienne » de Schwartz, sa maîtresse, les autres infirmières, les autres malades... Une scène double, puisque tous les personnages du roman, ou presque, se trouvent enrôlés dans une pièce de théâtre, dont le montage (assuré par Walter) fait la trame du livre.
Petit à petit, la tension monte, avec au bout la mort pour certains et une nouvelle vie pour d’autres.
Un premier roman à l’atmosphère intime et enchantée, qui tresse tout naturellement des genres très différents: policier, fantastique, conte philosophique et analyse psychologique.
Coulisses de l’écriture
Toute ressemblance ne saurait être tout à fait fortuite entre le Dr Schwartz et le célèbre psychiatre, Gaëtan Gatian de Clérambault (1872-1934). Auteur de Passion érotique des étoffes chez la femme, 1908, ce dernier fut trouvé mort dans une mise en scène singulière.
De même, il existe plus d’un point commun entre le « valseur » d’André Agard et l’écrivain et poète suisse de langue allemande Robert WALSER (1878-1956) qui fascina Musil et Kafka, finit sa vie dans un asile et dont la mort est, elle aussi, mystérieuse.
Deux destins, que l’histoire ne s’est pas souciée de croiser trouvent ici un monde commun possible.
De même, il existe plus d’un point commun entre le « valseur » d’André Agard et l’écrivain et poète suisse de langue allemande Robert WALSER (1878-1956) qui fascina Musil et Kafka, finit sa vie dans un asile et dont la mort est, elle aussi, mystérieuse.
Deux destins, que l’histoire ne s’est pas souciée de croiser trouvent ici un monde commun possible.