Jean-Marc Lévy-Leblond (sld)
Lettres à Alan Turing
Collection Lettres à ...
La gloire d’Alan Turing commence vers la fin du XXe siècle, bien longtemps après sa mort.
Il aura donc fallu attendre l’informatisation du monde, la divulgation de ses activités de décryptage durant la Seconde Guerre mondiale et la levée des tabous sur l’homosexualité, pour que son génie mathématique déploie enfin toutes ses dimensions scientifiques, culturelles et personnelles.
Ses recherches très variées, et notamment sa célèbre machine, sont loin d’avoir donné tous leurs fruits. Nous vivons en partie dans une sorte d’« espace de Turing » mal connu, que les lettres rassemblées ici explorent avec humour, savoir et affection.
Auteurs des Lettres : Henri Atlan, Ali Benmakhlouf, Pierre Berloquin, Catherine Bernstein, Gérard Berry, Pierre Cassou-Noguès, Jean-Paul Delahaye, Jean Dhombres, Jean-Pierre Dupuy, Nazim Fatès, Jean-Gabriel Ganascia, Sylvie Lainé, Jean Lassègue, Jacques Leclaire, Hervé Le Guyader, Laurent Lemire, Ignazio Licata, Giuseppe Longo, François Nicolas, Odile Papini, Jean-François Peyret, François Rivenc, Sara Touiza-Ambroggiani
Il aura donc fallu attendre l’informatisation du monde, la divulgation de ses activités de décryptage durant la Seconde Guerre mondiale et la levée des tabous sur l’homosexualité, pour que son génie mathématique déploie enfin toutes ses dimensions scientifiques, culturelles et personnelles.
Ses recherches très variées, et notamment sa célèbre machine, sont loin d’avoir donné tous leurs fruits. Nous vivons en partie dans une sorte d’« espace de Turing » mal connu, que les lettres rassemblées ici explorent avec humour, savoir et affection.
Auteurs des Lettres : Henri Atlan, Ali Benmakhlouf, Pierre Berloquin, Catherine Bernstein, Gérard Berry, Pierre Cassou-Noguès, Jean-Paul Delahaye, Jean Dhombres, Jean-Pierre Dupuy, Nazim Fatès, Jean-Gabriel Ganascia, Sylvie Lainé, Jean Lassègue, Jacques Leclaire, Hervé Le Guyader, Laurent Lemire, Ignazio Licata, Giuseppe Longo, François Nicolas, Odile Papini, Jean-François Peyret, François Rivenc, Sara Touiza-Ambroggiani
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Essai
17,50 €, 242 p.
ISBN : 978-2-36280-097-9
Format : 140/205 mm
Parution : 4 mai 2016
Disponible en Ebook (9,99 €)
ISBN : 978-2-36280-097-9
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Les auteurs
Jean-Marc Lévy-Leblond, physicien et essayiste, professeur émérite de l’université de Nice, est aussi directeur des collections scientifiques au Seuil, et de la revue Alliage (culture, science, technique). Auteur de nombreux articles de recherche en physique théorique et en épistémologie, ainsi que d'essais sur la place et le rôle de la science dans la culture, il a récemment publié La science (n’)e(s)t (pas) l’art (Hermann, 2010), Le Grand Écart (la science entre technique et culture) (Manutius, 2012), La Science expliquée à mes petits enfants (Seuil, 2014).
Henri Atlan, professeur émérite de biophysique aux universités de Paris 6 et de Jérusalem, ancien chef de service à l’hôpital de l’Hôtel-Dieu de Paris, directeur du Centre de recherches en biologie humaine à l’hôpital Hadassah de Jérusalem, directeur d’études à l’EHESS, Paris. Il est l’auteur d’une théorie de la complexité et de l’auto-organisation, de nombreux travaux en biologie cellulaire et immunologie, en intelligence artificielle, en philosophie et éthique de la biologie. Dernières publications : Le Vivant post-génomique ou Qu’est-ce que l’auto-organisation ? (Odile Jacob, 2011), et Croyances, (Autrement, 2014).
Ali Benmakhlouf, professeur à l’université de Paris-Est Créteil Val-de-Marne, au département de philosophie. Le fil directeur de ses recherches est la logique, l’histoire et la philosophie de la logique. Après s’être intéressé à Frege (PUF, 1997, Vrin, 2002), à Bertrand Russell (PUF, 1996, Belles Lettres, 2004), il s’est proposé de parcourir l’histoire de la logique médiévale arabe (Albin Michel, 2015). Il a participé à la traduction des œuvres logiques d’Al Fârâbî (Seuil, 2007) et d’Averroès (Vrin, 2000, Belles Lettres, 2000). En tant que membre du comité consultatif national d’éthique, il est actuellement engagé dans les questions de bioéthique (PUF, 2013).
Pierre Berloquin, avec sa formation d’ingénieur des Mines, a été un pionnier du développement du jeu depuis les années soixante, domaine sur lequel il a publié plusieurs dizaines d’ouvrages. Appliquant l’activité ludique aux relations de groupe, il a été également un pionnier du développement de la créativité comme outil de travail et de développement industriel. Il a posé les bases de l’étude psychanalytique des mathématiques, des mathématiciens et de la logique, avec son Souvenir d’enfance d’Évariste Galois (Balland, 1972 ; Vuibert, 2008). Il a publié une histoire des codes : Codes, la grande aventure (Lafon, 2008 ; Seuil, 2013), qui contient un chapitre dédié à Turing.
Catherine Bernstein est réalisatrice de documentaires. Après avoir été assistante à la réalisation sur des longs-métrages de fiction (Éric Rochant, Arnaud Desplechin…), elle réalise des courts-métrages dont Zohra à la Plage, en 1996, qui a obtenu divers prix. Elle a tourné de nombreux documentaires, poursuivant une quête quasi obsessionnelle sur les traces du passé, et tout particulièrement sur la persécution des juifs par le nazisme. Plus récemment, elle a tourné Alan Turing, le code de la vie, un essai de 35 minutes sur le pionnier anglais de l’informatique.
Gérard Berry est professeur au Collège de France sur la chaire « Algorithme, machines et langages ». Polytechnicien et ingénieur des Mines, il s’est engagé dans la recherche en informatique dès 1970. Ses sujets principaux ont été la conception et l’implémentation de langages de programmation et de systèmes de vérification mathématiquement bien définis pour les applications critiques (avionique, circuits électroniques, etc). De 2001 à 2009, il a été directeur scientifique de la société Esterel Technologies, dont les outils équipent un grand nombre de constructeurs de systèmes critiques. Membre de l’académie des Sciences, de l’académie des Technologies et de l’Academia Europaea, il a reçu la médaille d’or du CNRS en 2014.
Pierre Cassou-Noguès, philosophe, écrivain, est professeur à l’université Paris 8 depuis 2011. Ses travaux portent sur le rapport entre raison et imaginaire. Il s’intéresse à la part fantastique de la raison dans les sciences et la philosophie. Il a notamment publié Les Démons de Gödel (Seuil, 2007), La Mélodie du tic-tac (Flammarion, 2013), Les Rêves cybernétiques de Norbert Wiener (Seuil, 2014).
Jean-Paul Delahaye est professeur émérite à l’université de Lille 1 et membre du Centre de recherche en informatique, signal et automatique de Lille. Ses travaux portent sur la théorie des transformations de suites (occasion de sa première rencontre avec les idées d’Alan Turing), la théorie de la complexité (qui considère la taille des programmes pour machine de Turing), et l’intelligence artificielle (en gardant toujours un œil sur le test de Turing). Son dernier livre, Inventions mathématiques (Belin, 2014), reprend des articles de sa rubrique « Logique et calcul » publiée tous les mois dans la revue Pour la science…, et qui mentionne fréquemment le nom d’Alan Turing.
Jean Dhombres, devenu directeur de recherches au CNRS et directeur de l’UPR 21, a mené en parallèle deux carrières, l’une d’enseignant-chercheur mathématicien à l’université de Nantes, spécialisé en équations fonctionnelles notamment pour la caractérisation des espaces de Hilbert, et l’autre d’historien spécialisé en histoire des sciences exactes comme directeur d’études à l’EHESS, au Centre Alexandre Koyré. Les titres de ses derniers livres récemment parus chez Hermann sont : Pierre-Simon de Laplace, le parcours d’un savant ; Une histoire de l’imaginaire mathématique ; Une histoire de l’invention mathématique. Avec d’autres auteurs, il a participé au livre Mathématiques en liberté (La Ville qui brûle, 2012), et à Une mécanique donnée à voir publié chez Brépols (2008).
Jean-Pierre Dupuy, professeur émérite de philosophie sociale et politique à l’École Polytechnique, Paris. Professeur de sciences politiques à l’université Stanford, Californie. Membre de l’académie des Technologies. Président de la Commission d’éthique et de déontologie de l’Institut français de radioprotection et de sécurité nucléaire. Directeur des recherches de la Fondation Imitatio (San Francisco). Auteur de nombreux ouvrages, dont récemment : La Marque du sacré (Flammarion, 2010) ; La Jalousie (Seuil, 2015) ; Economy and the Future. A Crisis of Faith (Michigan State University Press, 2015).
Nazim Fatès est ingénieur de formation et diplômé en histoire et philosophie des sciences. Exerçant depuis 2006 à Nancy comme chercheur en informatique à l’Inria, il travaille sur les systèmes complexes et sur les modèles de calcul stochastiques. Il est l’auteur d’une quarantaine d’articles académiques et a été co-organisateur de plusieurs rencontres internationales. Face au développement impérieux de la technoscience, son cheminement l’amène à s’interroger sur la façon dont les scientifiques peuvent dépasser leur strict champ de spécialisation.
Jean-Gabriel Ganascia, professeur d’informatique à l’université Pierre-et-Marie-Curie et membre senior de l’Institut universitaire de France, poursuit ses recherches au LIP6 (Laboratoire d’informatique de Paris 6) et au sein du Labex obvil qui fait collaborer son équipe avec les équipes de littérature de l’université Paris-Sorbonne. Spécialiste d’intelligence artificielle (eccai Fellow), d’apprentissage machine et de fouille de données, ses recherches actuelles portent sur le versant littéraire des humanités numériques, sur la philosophie computationnelle et sur l’éthique des technologies de l’information et de la communication.
Sylvie Lainé mène une double vie. Côté pile, après une formation d’ingénieur en informatique, puis une thèse sur le traitement automatique des langues et une carrière universitaire bien remplie, elle est maintenant professeur en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Lyon où elle forme de futurs documentalistes aux nouveaux modes de publication et de communication à l’ère du numérique. Côté face, elle mène une vie parallèle dans les mondes de la science-fiction. Ses nouvelles, saluées par de nombreux prix, ont été publiées dans plusieurs recueils, le dernier étant L’Opéra de Shaya (ActuSF, 2014).
Jean Lassègue, agrégé de philosophie, docteur ès lettres, habilité à diriger des recherches, est chargé de recherche au CNRS (Institut Marcel Mauss, EHESS, Paris). Il est l’auteur de plusieurs livres de nature épistémologique sur Turing : Turing (Les Belles Lettres, 1998-2003) et Turing… et l’informatique fut (Belin, 2006). Il mène une réflexion épistémologique et philosophique sur la dimension proprement sémiotique au cœur des activités humaines en s’appuyant en particulier sur l’œuvre du philosophe Ernst Cassirer : Ernst Cassirer, du transcendantal au sémiotique (Vrin, 2015).
Jacques Leclaire est directeur scientifique du groupe L’Oréal et membre de l’académie des Technologies. Après un doctorat en chimie organique, il a rejoint l’industrie pharmaceutique, avant d’entrer en 1993 à L’Oréal, où il a développé comme directeur des sciences du vivant les disciplines les plus modernes de la biologie dans le secteur Recherche et Innovation.
Hervé Le Guyader est professeur de biologie évolutive à l’université Pierre et Marie Curie, à Paris. Il a créé en 2003 l’UMR CNRS « Systématique, Adaptation, Évolution » qu’il a dirigée pendant onze ans. Il a également dirigé l’école doctorale « Diversité du Vivant ». Il s’intéresse à l’histoire et la philosophie des sciences et à la diffusion des connaissances. Ses ouvrages les plus récents : avec G. Lecointre, Classification phylogénétique du vivant (Belin, vol. 1, 2009 & vol. 2, 2013) ; Penser l’évolution (Imprimerie nationale éditions, 2012). Coauteur des collectifs : Partager la science, l’illettrisme scientifique en question (Actes Sud/ihest, 2013) ; Au cœur des controverses (Actes Sud/ihest, 2015).
Laurent Lemire est journaliste à L’Obs et à Livres Hebdo où il traite de l’histoire et des sciences humaines. Il est également l’auteur de plusieurs essais sur l’histoire contemporaine et l’histoire des sciences. Il a notamment publié Le Siècle d’Albert Einstein (Perrin, 2008), Les Savants fous (Robert Laffont, 2011), Ces savants qui ont eu raison trop tôt (Tallandier, 2013) et Alan Turing, l’homme qui a croqué la pomme (Hachette Littératures, 2004).
Ignazio Licata, physicien théoricien, est directeur de l’Institute for Scientific Methodology, Palerme, professeur à la School of Advanced International Studies, Bari, et à Iiamis, Hyderabad, India. Il est membre de nombreuses sociétés scientifiques et de la rédaction de revues spécialisées (Entropy, EJTP, Frontiers in Phys.). Ses travaux portent sur la théorie quantique, la cosmologie, et les théories de l’organisation et de l’émergence. Parmi ses publications récentes, I Gatti di Wiener. Riflessioni Sistemiche sulla Complessità (Bonanno, 2015) et Beyond the Peaceful Coexistence. The Emergence of Space, Time and Quantum (Imperial College, 2016). En 2012, pour le centenaire de Turing, il a été le protagoniste du Turing Tour, une série de conférences itinérantes en Italie.
Giuseppe Longo est directeur de recherche émérite CNRS au centre Cavaillès, ENS, Paris, et adjunct professor, School of Medicine, Tufts University, Boston. Il est ancien professeur de logique mathématique puis d’informatique à l’université de Pise. Il est coauteur d’une centaine d’articles et de trois livres : avec A. Asperti, Categories, Types and Structures. Category Theory for the Working Computer Scientist (MIT Press, 1991) ; avec F. Bailly, Mathematics and the Natural Sciences: The Physical Singularity of Life (Imperial College Press, 2011 ; en français, Hermann, 2006) ; avec M. Montévil, Perspectives on Organisms: Biological Time, Symmetries and Singularities (Springer, 2014). Les deux derniers proposent une analyse de l’interface maths/physique/biologie. Site : http://www.di.ens.fr/users/longo/
François Nicolas est compositeur. Il associe la composition à une réflexion théorique sur la musique. Ses œuvres musicales sont éditées chez Jobert. Un cd de sa musique jouée par Florence Millet, Jeanne-Marie Conquer et Alain Damiens est disponible aux éditions Triton (Infinis : tri331176). De formation scientifique (École Polytechnique) et philosophique (DEA), il a été assistant au CNSMDP, compositeur-chercheur à l’IRCAM, professeur-chercheur associé à l’ENS-Ulm. Son vaste ouvrage, Le monde-Musique (4 volumes), vient d’être publié chez Aedam musicæ. Il se consacre actuellement à la composition, pour le cinquantième anniversaire de Mai 68, d’une tétralogie intitulée Égalité ’68.
Odile Papini est professeur d’informatique à l’université d’Aix-Marseille et membre du laboratoire lSIS. Ses travaux de recherche portent sur la représentation des connaissances et le raisonnement en intelligence artificielle. Elle a notamment coordonné avec Pierre Marquis et Henri Prade l’ouvrage Panorama de l’intelligence artificielle, en 3 volumes : vol. 1. Représentation des connaissances et formalisation des raisonnements, vol. 2. Algorithmes pour l’intelligence artificielle, vol. 3. L’Intelligence artificielle : frontières et applications (Cépaduès. 2014). Dans le cadre de la commémoration de l’année Turing par l’INS2I (CNRS), elle est co-auteur avec Pierre Marquis et Henri Prade de l’article « Machines pensantes d’hier, aujourd’hui et demain », http://www.cnrs.fr/ins2i/IMG/pdf/prade-2.pdf.
Jean-François Peyret, metteur en scène, fait un théâtre qui est allé à la rencontre de la science moderne et de ses figures tutélaires, Galilée (Tournant autour de Galilée, 2008), Darwin (Des Chimères en automne, 2003, et Variations Darwin, 2004-2005, avec Alain Prochiantz) ou, plus proche de nous, Alan Turing (Un Faust-Histoire naturelle, 1998, avec Jean-Didier Vincent, Turing-machine, 1999, Histoire naturelle de l’esprit, suite & fin, 2000 et Citizen Jobs, 2015-2016). Derniers spectacles : Ex vivo/In vitro (2011-2012), Re:Walden (2013-2014) d’après Henry-David Thoreau, et Citizen Jobs (2015).
François Rivenc, philosophe, professeur émérite de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses travaux ont porté tout d’abord sur la tradition de l’universalisme logique, à travers les œuvres de Russell et de Carnap. Il s’est ensuite consacré essentiellement aux divers aspects de l’intentionnalité, omniprésente dans le langage ordinaire (logiques modales, logiques pertinentes, grammaires catégorielles, etc.). Ces travaux logico-philosophiques relèvent d’une même unité d’inspiration : comprendre la modernité de la réflexion sur les rapports entre logique et langage. Dernières publications : Introduction à la logique pertinente (disponible sur HALSHS-Archives ouvertes), Entre logique et langage, en collaboration avec G. Sandu (Vrin, 2009).
Sara Touiza-Ambroggiani est attachée temporaire d’enseignement et de recherche à l’université Paris 8. Elle travaille sur la genèse et l’essor de la notion de « communication », depuis l’avènement de la cybernétique jusqu’à la théorie de l’agir communicationnel. Elle est co-directrice scientifique de l’ouvrage collectif Le Sujet digital (Labex Arts H2H/Les Presses du réel, 2015). Elle est également, depuis 2012, la coordinatrice du colloque pluri-annuel Le sujet digital. Elle a publié plusieurs articles et donné des communications sur Norbert Wiener, Alan Turing, Jean Perdrizet, le posthumanisme, dont : « Was Norbert Wiener a Metaphysician? » (Boston, 2014) ; « Enjeux philosophiques du dispositif fictionnel dans la science : le cas de l’imitation game de Turing » (Epistemocritique.org, 2014) ; « Post- and Transhumanism as a Natural Consequence of Humanism » (Séoul, 2015).
Ali Benmakhlouf, professeur à l’université de Paris-Est Créteil Val-de-Marne, au département de philosophie. Le fil directeur de ses recherches est la logique, l’histoire et la philosophie de la logique. Après s’être intéressé à Frege (PUF, 1997, Vrin, 2002), à Bertrand Russell (PUF, 1996, Belles Lettres, 2004), il s’est proposé de parcourir l’histoire de la logique médiévale arabe (Albin Michel, 2015). Il a participé à la traduction des œuvres logiques d’Al Fârâbî (Seuil, 2007) et d’Averroès (Vrin, 2000, Belles Lettres, 2000). En tant que membre du comité consultatif national d’éthique, il est actuellement engagé dans les questions de bioéthique (PUF, 2013).
Pierre Berloquin, avec sa formation d’ingénieur des Mines, a été un pionnier du développement du jeu depuis les années soixante, domaine sur lequel il a publié plusieurs dizaines d’ouvrages. Appliquant l’activité ludique aux relations de groupe, il a été également un pionnier du développement de la créativité comme outil de travail et de développement industriel. Il a posé les bases de l’étude psychanalytique des mathématiques, des mathématiciens et de la logique, avec son Souvenir d’enfance d’Évariste Galois (Balland, 1972 ; Vuibert, 2008). Il a publié une histoire des codes : Codes, la grande aventure (Lafon, 2008 ; Seuil, 2013), qui contient un chapitre dédié à Turing.
Catherine Bernstein est réalisatrice de documentaires. Après avoir été assistante à la réalisation sur des longs-métrages de fiction (Éric Rochant, Arnaud Desplechin…), elle réalise des courts-métrages dont Zohra à la Plage, en 1996, qui a obtenu divers prix. Elle a tourné de nombreux documentaires, poursuivant une quête quasi obsessionnelle sur les traces du passé, et tout particulièrement sur la persécution des juifs par le nazisme. Plus récemment, elle a tourné Alan Turing, le code de la vie, un essai de 35 minutes sur le pionnier anglais de l’informatique.
Gérard Berry est professeur au Collège de France sur la chaire « Algorithme, machines et langages ». Polytechnicien et ingénieur des Mines, il s’est engagé dans la recherche en informatique dès 1970. Ses sujets principaux ont été la conception et l’implémentation de langages de programmation et de systèmes de vérification mathématiquement bien définis pour les applications critiques (avionique, circuits électroniques, etc). De 2001 à 2009, il a été directeur scientifique de la société Esterel Technologies, dont les outils équipent un grand nombre de constructeurs de systèmes critiques. Membre de l’académie des Sciences, de l’académie des Technologies et de l’Academia Europaea, il a reçu la médaille d’or du CNRS en 2014.
Pierre Cassou-Noguès, philosophe, écrivain, est professeur à l’université Paris 8 depuis 2011. Ses travaux portent sur le rapport entre raison et imaginaire. Il s’intéresse à la part fantastique de la raison dans les sciences et la philosophie. Il a notamment publié Les Démons de Gödel (Seuil, 2007), La Mélodie du tic-tac (Flammarion, 2013), Les Rêves cybernétiques de Norbert Wiener (Seuil, 2014).
Jean-Paul Delahaye est professeur émérite à l’université de Lille 1 et membre du Centre de recherche en informatique, signal et automatique de Lille. Ses travaux portent sur la théorie des transformations de suites (occasion de sa première rencontre avec les idées d’Alan Turing), la théorie de la complexité (qui considère la taille des programmes pour machine de Turing), et l’intelligence artificielle (en gardant toujours un œil sur le test de Turing). Son dernier livre, Inventions mathématiques (Belin, 2014), reprend des articles de sa rubrique « Logique et calcul » publiée tous les mois dans la revue Pour la science…, et qui mentionne fréquemment le nom d’Alan Turing.
Jean Dhombres, devenu directeur de recherches au CNRS et directeur de l’UPR 21, a mené en parallèle deux carrières, l’une d’enseignant-chercheur mathématicien à l’université de Nantes, spécialisé en équations fonctionnelles notamment pour la caractérisation des espaces de Hilbert, et l’autre d’historien spécialisé en histoire des sciences exactes comme directeur d’études à l’EHESS, au Centre Alexandre Koyré. Les titres de ses derniers livres récemment parus chez Hermann sont : Pierre-Simon de Laplace, le parcours d’un savant ; Une histoire de l’imaginaire mathématique ; Une histoire de l’invention mathématique. Avec d’autres auteurs, il a participé au livre Mathématiques en liberté (La Ville qui brûle, 2012), et à Une mécanique donnée à voir publié chez Brépols (2008).
Jean-Pierre Dupuy, professeur émérite de philosophie sociale et politique à l’École Polytechnique, Paris. Professeur de sciences politiques à l’université Stanford, Californie. Membre de l’académie des Technologies. Président de la Commission d’éthique et de déontologie de l’Institut français de radioprotection et de sécurité nucléaire. Directeur des recherches de la Fondation Imitatio (San Francisco). Auteur de nombreux ouvrages, dont récemment : La Marque du sacré (Flammarion, 2010) ; La Jalousie (Seuil, 2015) ; Economy and the Future. A Crisis of Faith (Michigan State University Press, 2015).
Nazim Fatès est ingénieur de formation et diplômé en histoire et philosophie des sciences. Exerçant depuis 2006 à Nancy comme chercheur en informatique à l’Inria, il travaille sur les systèmes complexes et sur les modèles de calcul stochastiques. Il est l’auteur d’une quarantaine d’articles académiques et a été co-organisateur de plusieurs rencontres internationales. Face au développement impérieux de la technoscience, son cheminement l’amène à s’interroger sur la façon dont les scientifiques peuvent dépasser leur strict champ de spécialisation.
Jean-Gabriel Ganascia, professeur d’informatique à l’université Pierre-et-Marie-Curie et membre senior de l’Institut universitaire de France, poursuit ses recherches au LIP6 (Laboratoire d’informatique de Paris 6) et au sein du Labex obvil qui fait collaborer son équipe avec les équipes de littérature de l’université Paris-Sorbonne. Spécialiste d’intelligence artificielle (eccai Fellow), d’apprentissage machine et de fouille de données, ses recherches actuelles portent sur le versant littéraire des humanités numériques, sur la philosophie computationnelle et sur l’éthique des technologies de l’information et de la communication.
Sylvie Lainé mène une double vie. Côté pile, après une formation d’ingénieur en informatique, puis une thèse sur le traitement automatique des langues et une carrière universitaire bien remplie, elle est maintenant professeur en sciences de l’information et de la communication à l’Université de Lyon où elle forme de futurs documentalistes aux nouveaux modes de publication et de communication à l’ère du numérique. Côté face, elle mène une vie parallèle dans les mondes de la science-fiction. Ses nouvelles, saluées par de nombreux prix, ont été publiées dans plusieurs recueils, le dernier étant L’Opéra de Shaya (ActuSF, 2014).
Jean Lassègue, agrégé de philosophie, docteur ès lettres, habilité à diriger des recherches, est chargé de recherche au CNRS (Institut Marcel Mauss, EHESS, Paris). Il est l’auteur de plusieurs livres de nature épistémologique sur Turing : Turing (Les Belles Lettres, 1998-2003) et Turing… et l’informatique fut (Belin, 2006). Il mène une réflexion épistémologique et philosophique sur la dimension proprement sémiotique au cœur des activités humaines en s’appuyant en particulier sur l’œuvre du philosophe Ernst Cassirer : Ernst Cassirer, du transcendantal au sémiotique (Vrin, 2015).
Jacques Leclaire est directeur scientifique du groupe L’Oréal et membre de l’académie des Technologies. Après un doctorat en chimie organique, il a rejoint l’industrie pharmaceutique, avant d’entrer en 1993 à L’Oréal, où il a développé comme directeur des sciences du vivant les disciplines les plus modernes de la biologie dans le secteur Recherche et Innovation.
Hervé Le Guyader est professeur de biologie évolutive à l’université Pierre et Marie Curie, à Paris. Il a créé en 2003 l’UMR CNRS « Systématique, Adaptation, Évolution » qu’il a dirigée pendant onze ans. Il a également dirigé l’école doctorale « Diversité du Vivant ». Il s’intéresse à l’histoire et la philosophie des sciences et à la diffusion des connaissances. Ses ouvrages les plus récents : avec G. Lecointre, Classification phylogénétique du vivant (Belin, vol. 1, 2009 & vol. 2, 2013) ; Penser l’évolution (Imprimerie nationale éditions, 2012). Coauteur des collectifs : Partager la science, l’illettrisme scientifique en question (Actes Sud/ihest, 2013) ; Au cœur des controverses (Actes Sud/ihest, 2015).
Laurent Lemire est journaliste à L’Obs et à Livres Hebdo où il traite de l’histoire et des sciences humaines. Il est également l’auteur de plusieurs essais sur l’histoire contemporaine et l’histoire des sciences. Il a notamment publié Le Siècle d’Albert Einstein (Perrin, 2008), Les Savants fous (Robert Laffont, 2011), Ces savants qui ont eu raison trop tôt (Tallandier, 2013) et Alan Turing, l’homme qui a croqué la pomme (Hachette Littératures, 2004).
Ignazio Licata, physicien théoricien, est directeur de l’Institute for Scientific Methodology, Palerme, professeur à la School of Advanced International Studies, Bari, et à Iiamis, Hyderabad, India. Il est membre de nombreuses sociétés scientifiques et de la rédaction de revues spécialisées (Entropy, EJTP, Frontiers in Phys.). Ses travaux portent sur la théorie quantique, la cosmologie, et les théories de l’organisation et de l’émergence. Parmi ses publications récentes, I Gatti di Wiener. Riflessioni Sistemiche sulla Complessità (Bonanno, 2015) et Beyond the Peaceful Coexistence. The Emergence of Space, Time and Quantum (Imperial College, 2016). En 2012, pour le centenaire de Turing, il a été le protagoniste du Turing Tour, une série de conférences itinérantes en Italie.
Giuseppe Longo est directeur de recherche émérite CNRS au centre Cavaillès, ENS, Paris, et adjunct professor, School of Medicine, Tufts University, Boston. Il est ancien professeur de logique mathématique puis d’informatique à l’université de Pise. Il est coauteur d’une centaine d’articles et de trois livres : avec A. Asperti, Categories, Types and Structures. Category Theory for the Working Computer Scientist (MIT Press, 1991) ; avec F. Bailly, Mathematics and the Natural Sciences: The Physical Singularity of Life (Imperial College Press, 2011 ; en français, Hermann, 2006) ; avec M. Montévil, Perspectives on Organisms: Biological Time, Symmetries and Singularities (Springer, 2014). Les deux derniers proposent une analyse de l’interface maths/physique/biologie. Site : http://www.di.ens.fr/users/longo/
François Nicolas est compositeur. Il associe la composition à une réflexion théorique sur la musique. Ses œuvres musicales sont éditées chez Jobert. Un cd de sa musique jouée par Florence Millet, Jeanne-Marie Conquer et Alain Damiens est disponible aux éditions Triton (Infinis : tri331176). De formation scientifique (École Polytechnique) et philosophique (DEA), il a été assistant au CNSMDP, compositeur-chercheur à l’IRCAM, professeur-chercheur associé à l’ENS-Ulm. Son vaste ouvrage, Le monde-Musique (4 volumes), vient d’être publié chez Aedam musicæ. Il se consacre actuellement à la composition, pour le cinquantième anniversaire de Mai 68, d’une tétralogie intitulée Égalité ’68.
Odile Papini est professeur d’informatique à l’université d’Aix-Marseille et membre du laboratoire lSIS. Ses travaux de recherche portent sur la représentation des connaissances et le raisonnement en intelligence artificielle. Elle a notamment coordonné avec Pierre Marquis et Henri Prade l’ouvrage Panorama de l’intelligence artificielle, en 3 volumes : vol. 1. Représentation des connaissances et formalisation des raisonnements, vol. 2. Algorithmes pour l’intelligence artificielle, vol. 3. L’Intelligence artificielle : frontières et applications (Cépaduès. 2014). Dans le cadre de la commémoration de l’année Turing par l’INS2I (CNRS), elle est co-auteur avec Pierre Marquis et Henri Prade de l’article « Machines pensantes d’hier, aujourd’hui et demain », http://www.cnrs.fr/ins2i/IMG/pdf/prade-2.pdf.
Jean-François Peyret, metteur en scène, fait un théâtre qui est allé à la rencontre de la science moderne et de ses figures tutélaires, Galilée (Tournant autour de Galilée, 2008), Darwin (Des Chimères en automne, 2003, et Variations Darwin, 2004-2005, avec Alain Prochiantz) ou, plus proche de nous, Alan Turing (Un Faust-Histoire naturelle, 1998, avec Jean-Didier Vincent, Turing-machine, 1999, Histoire naturelle de l’esprit, suite & fin, 2000 et Citizen Jobs, 2015-2016). Derniers spectacles : Ex vivo/In vitro (2011-2012), Re:Walden (2013-2014) d’après Henry-David Thoreau, et Citizen Jobs (2015).
François Rivenc, philosophe, professeur émérite de l’université Paris 1 Panthéon-Sorbonne. Ses travaux ont porté tout d’abord sur la tradition de l’universalisme logique, à travers les œuvres de Russell et de Carnap. Il s’est ensuite consacré essentiellement aux divers aspects de l’intentionnalité, omniprésente dans le langage ordinaire (logiques modales, logiques pertinentes, grammaires catégorielles, etc.). Ces travaux logico-philosophiques relèvent d’une même unité d’inspiration : comprendre la modernité de la réflexion sur les rapports entre logique et langage. Dernières publications : Introduction à la logique pertinente (disponible sur HALSHS-Archives ouvertes), Entre logique et langage, en collaboration avec G. Sandu (Vrin, 2009).
Sara Touiza-Ambroggiani est attachée temporaire d’enseignement et de recherche à l’université Paris 8. Elle travaille sur la genèse et l’essor de la notion de « communication », depuis l’avènement de la cybernétique jusqu’à la théorie de l’agir communicationnel. Elle est co-directrice scientifique de l’ouvrage collectif Le Sujet digital (Labex Arts H2H/Les Presses du réel, 2015). Elle est également, depuis 2012, la coordinatrice du colloque pluri-annuel Le sujet digital. Elle a publié plusieurs articles et donné des communications sur Norbert Wiener, Alan Turing, Jean Perdrizet, le posthumanisme, dont : « Was Norbert Wiener a Metaphysician? » (Boston, 2014) ; « Enjeux philosophiques du dispositif fictionnel dans la science : le cas de l’imitation game de Turing » (Epistemocritique.org, 2014) ; « Post- and Transhumanism as a Natural Consequence of Humanism » (Séoul, 2015).