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Essai
14.90 €, 128 p.
ISBN : 978-2-36280-088-7
Format : 140/205 mm
Parution : 3 septembre 2015
Disponible en Ebook (9,99 €)
ISBN : 978-2-36280-088-7
Format : 140/205 mm
Parution : 3 septembre 2015
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Babelio
Le texte de Jean-Marie Schaeffer, publié aux Editions Marchaisse dans la collection "Lettres à", tient son originalité comme d'ailleurs toute cette collection, de sa disposition sous forme de lettre.
La lettre commence par une forme de justification devant l'incongruité d'écrire une lettre à un mort, car en effet, que peut-on bien attendre d'un mort lorsqu'on lui écrit une lettre ? Jean-Marie Schaeffer répond à cette problématique en invoquant le fait que la personne à laquelle il s'adresse ici n'est qu'une évocation de Roland Barthes, l'idée qu'il se fait de Roland Barthes, un Roland Barthes tant intemporel qu'impersonnel. Une fois l'acte d'écriture justifié, le texte va présenter, de façon très personnelle, entremêlé des expériences et du vécu de l'auteur les grands principes, textes et théories de Roland Barthes.[...]
Dans sa lettre Jean-Marie Schaeffer, nous fait faire le tour de l'oeuvre de Roland Barthes, nous faisant partager sa propre idée et son ressenti sur ces grands textes. [...]
Lire le commentaire complet de Azor sur Babelio
La lettre commence par une forme de justification devant l'incongruité d'écrire une lettre à un mort, car en effet, que peut-on bien attendre d'un mort lorsqu'on lui écrit une lettre ? Jean-Marie Schaeffer répond à cette problématique en invoquant le fait que la personne à laquelle il s'adresse ici n'est qu'une évocation de Roland Barthes, l'idée qu'il se fait de Roland Barthes, un Roland Barthes tant intemporel qu'impersonnel. Une fois l'acte d'écriture justifié, le texte va présenter, de façon très personnelle, entremêlé des expériences et du vécu de l'auteur les grands principes, textes et théories de Roland Barthes.[...]
Dans sa lettre Jean-Marie Schaeffer, nous fait faire le tour de l'oeuvre de Roland Barthes, nous faisant partager sa propre idée et son ressenti sur ces grands textes. [...]
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Idiocratie
Schaeffer dit ce Barthes, hanté de mort et de deuil, plus vivant qu'aucun de nos contemporains, il dit « la trace vive de l'écrivain dont les ouvrages ont rythmé sa vie – comme celle d'innombrables autres personnes de sa génération. » Barthes, comme ombre portée à sa vie, le projet est beau. Si Barthes n'était pas né, la vie de Schaeffer, tant d'autres, eussent été différentes. Le miracle Barthes demeure ce lien qu'il aura établi avec chacun de ses lecteurs, par la seule efficace de son discours. La vieille Sorbonne peut hurler au gourou, le fait est là : Barthes aura bouleversé, avant que la nuit ne recouvre tout à fait le champ intellectuel, l'acte de lire.
Jean-Marie Schaeffer, Luxembourgeois, découvrit Barthes en traduction. Kritik und Wahrheit immédiatement rapporté par l'adolescent à un autre texte Dichtung und Wahrheit ! Par cette simple opération d'accoler les noms de Goethe et de Barthes, Schaeffer appelle de ses vœux un livre qu'il faudra bien un jour que quelqu'un rédigeât avant que ne meure tout à fait la chose littéraire : un essai sur esprit protestant et littérature.
Schaeffer se souvient aussi de l'objet-livre : un fascicule jaune de quelque quatre-vingt-dix pages. Surtout, il revoit ses initiales, son nom de lecteur adolescent sur la page de garde, le J. de Jean-Marie, auquel était entremêlé un R. : le R. de Renée – son orage désiré – , la jeune fille dont il fut longtemps obsédé. Par cet artifice, que j'ai cru véridique, voici nommé le lien passionnel, qui toujours unit Barthes à son lecteur...
Cette Lettre recèle bien des beautés. Les pages 29 à 56 sont proprement éblouissantes, Schaeffer décrypte comme personne avant lui cette affaire du « langage fasciste », qui valut à Barthes quelques ennemis supplémentaires. Comme s'il en pleuvait, des vandales tôt surgis pour détruire, atténuer, moquer le chant du pur amour comme ils s'évertuent à souiller – avec quelle joie mauvaise ! – , toute beauté en ce monde sublunaire. Me plaît dans cette Lettre aussi l'effort barthésien de restituer le tremblement d'une vie intellectuelle entre révélations et tâtonnements, éclairs et balbutiements, cette union du sensible et de l'intelligence ensemble.
Réservée aux seuls lecteurs de Barthes : ceux dont le cœur sut et saura vibrer du même amour déchirant pour la littérature, la Lettre de Jean-Marie Schaeffer isole l'essentiel du legs, la langue comme magie... Je ne vais plus rien dévoiler ici de l'usage que Schaeffer saura faire de l'enfance du texte, de l'enfant scripteur, me contentant de saluer l'effort que constitue cette autobiographie intellectuelle au miroir de Barthes et vous laisser la découvrir.
Lire le commentaire complet
Jean-Marie Schaeffer, Luxembourgeois, découvrit Barthes en traduction. Kritik und Wahrheit immédiatement rapporté par l'adolescent à un autre texte Dichtung und Wahrheit ! Par cette simple opération d'accoler les noms de Goethe et de Barthes, Schaeffer appelle de ses vœux un livre qu'il faudra bien un jour que quelqu'un rédigeât avant que ne meure tout à fait la chose littéraire : un essai sur esprit protestant et littérature.
Schaeffer se souvient aussi de l'objet-livre : un fascicule jaune de quelque quatre-vingt-dix pages. Surtout, il revoit ses initiales, son nom de lecteur adolescent sur la page de garde, le J. de Jean-Marie, auquel était entremêlé un R. : le R. de Renée – son orage désiré – , la jeune fille dont il fut longtemps obsédé. Par cet artifice, que j'ai cru véridique, voici nommé le lien passionnel, qui toujours unit Barthes à son lecteur...
Cette Lettre recèle bien des beautés. Les pages 29 à 56 sont proprement éblouissantes, Schaeffer décrypte comme personne avant lui cette affaire du « langage fasciste », qui valut à Barthes quelques ennemis supplémentaires. Comme s'il en pleuvait, des vandales tôt surgis pour détruire, atténuer, moquer le chant du pur amour comme ils s'évertuent à souiller – avec quelle joie mauvaise ! – , toute beauté en ce monde sublunaire. Me plaît dans cette Lettre aussi l'effort barthésien de restituer le tremblement d'une vie intellectuelle entre révélations et tâtonnements, éclairs et balbutiements, cette union du sensible et de l'intelligence ensemble.
Réservée aux seuls lecteurs de Barthes : ceux dont le cœur sut et saura vibrer du même amour déchirant pour la littérature, la Lettre de Jean-Marie Schaeffer isole l'essentiel du legs, la langue comme magie... Je ne vais plus rien dévoiler ici de l'usage que Schaeffer saura faire de l'enfance du texte, de l'enfant scripteur, me contentant de saluer l'effort que constitue cette autobiographie intellectuelle au miroir de Barthes et vous laisser la découvrir.
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Le Cornepage
Barthes a été considéré comme un des fers de lance du structuralisme, et il s'en serait ensuite détourné complètement, reniant ce qu'on a appelé depuis sa "période structuraliste", comme s'il s'agissait là d'un passé gênant.
Jean-Marie Schaeffer prend le contrepied de cette reconstruction a posteriori du sens global de l'oeuvre de Barthes et en présente sa vision personnelle. Selon lui, Barthes n'a jamais été structuraliste, au sens où le structuralisme est trop souvent considéré comme une doctrine. Il n'a été structuraliste que dans la mesure où il a utilisé cette méthode d'analyse pour établir ses propres critiques. De la même façon, l'auteur considère que Barthes ne s'est jamais complètement départi de la méthode structuraliste, même jusque dans ses ouvrages de la période "post-structuraliste" comme La Chambre claire.
[...]
L'auteur raconte avec finesse comment Barthes l'a accompagné toute sa vie durant, et il y a tout de même un côté assez touchant à cela, même s'il disparaît parfois derrière des analyses critiques assez ardues. Le tout est écrit dans un style assez proche de l'auteur de La Chambre claire, à tel point qu'on pourrait presque dire que c'est une lettre à Barthes "à la manière de Barthes".
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Jean-Marie Schaeffer prend le contrepied de cette reconstruction a posteriori du sens global de l'oeuvre de Barthes et en présente sa vision personnelle. Selon lui, Barthes n'a jamais été structuraliste, au sens où le structuralisme est trop souvent considéré comme une doctrine. Il n'a été structuraliste que dans la mesure où il a utilisé cette méthode d'analyse pour établir ses propres critiques. De la même façon, l'auteur considère que Barthes ne s'est jamais complètement départi de la méthode structuraliste, même jusque dans ses ouvrages de la période "post-structuraliste" comme La Chambre claire.
[...]
L'auteur raconte avec finesse comment Barthes l'a accompagné toute sa vie durant, et il y a tout de même un côté assez touchant à cela, même s'il disparaît parfois derrière des analyses critiques assez ardues. Le tout est écrit dans un style assez proche de l'auteur de La Chambre claire, à tel point qu'on pourrait presque dire que c'est une lettre à Barthes "à la manière de Barthes".
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Marie-Josée Desvignes
Jean-Marie Schaeffer, spécialiste d'esthétique et théorie des arts (L'expérience esthétique, Gallimard 2015), se livre ici, dans cette Lettre à Roland Barthes, à un exercice incongru, selon ses dires : « écrire une lettre à un mort ».
« Employer la seconde personne, s'adresser à quelqu'un fait prendre au locuteur des engagements ontologiques forts, ce qui le met dans une situation ridicule s'il s'avère qu'il ne peut pas les honorer » et le place dans une situation de « double-bind inconfortable » puisqu'il s'agit de faire comme si Barthes était toujours vivant, alors qu'il rédige la lettre qu'il aurait aimé lui écrire de son vivant, tout en sachant pertinemment qu'il s'adresse à quelqu'un qui n'est plus et qu'il n'aura donc pas de réponse.
Ecrire à un mort ne le ramène pas. Pourtant ce faisant, il reprend vie sous la plume de l'autre qui fait comme si. JM Schaeffer pose la question de la survivance de l'autre en soi, qui bien que n'étant plus subsiste encore en nous, faisant, en parallèle, référence à Derrida évoquant « les morts de Roland Barthes » et à la difficulté de parler à un ami mort (comme d'un mort ou comme d'un vivant ?), à qui parle-t-on « sinon à lui en moi » ?
Comment dépasser cette impossibilité ontologique que représente le fait de s'adresser à une personne alors qu'elle n'est plus ? JM Schaeffer se saisit d'un exemple même donné par R. Barthes dans Fragments d'un discours amoureux. Tout épistolier est toujours seul face à lui-même quand il écrit à l'autre, il est face à quelqu'un qui n'est pas là quand il lui écrit mais qui parlera plus tard, selon les codes de l'épistolaire. Sauf dans le cas de lettres de rupture, il y aura toujours une réponse, mais la lettre de rupture ne signifie pas que l'autre est absent. [...]
Lire le commentaire complet sur Marie-Josée Desvignes
« Employer la seconde personne, s'adresser à quelqu'un fait prendre au locuteur des engagements ontologiques forts, ce qui le met dans une situation ridicule s'il s'avère qu'il ne peut pas les honorer » et le place dans une situation de « double-bind inconfortable » puisqu'il s'agit de faire comme si Barthes était toujours vivant, alors qu'il rédige la lettre qu'il aurait aimé lui écrire de son vivant, tout en sachant pertinemment qu'il s'adresse à quelqu'un qui n'est plus et qu'il n'aura donc pas de réponse.
Ecrire à un mort ne le ramène pas. Pourtant ce faisant, il reprend vie sous la plume de l'autre qui fait comme si. JM Schaeffer pose la question de la survivance de l'autre en soi, qui bien que n'étant plus subsiste encore en nous, faisant, en parallèle, référence à Derrida évoquant « les morts de Roland Barthes » et à la difficulté de parler à un ami mort (comme d'un mort ou comme d'un vivant ?), à qui parle-t-on « sinon à lui en moi » ?
Comment dépasser cette impossibilité ontologique que représente le fait de s'adresser à une personne alors qu'elle n'est plus ? JM Schaeffer se saisit d'un exemple même donné par R. Barthes dans Fragments d'un discours amoureux. Tout épistolier est toujours seul face à lui-même quand il écrit à l'autre, il est face à quelqu'un qui n'est pas là quand il lui écrit mais qui parlera plus tard, selon les codes de l'épistolaire. Sauf dans le cas de lettres de rupture, il y aura toujours une réponse, mais la lettre de rupture ne signifie pas que l'autre est absent. [...]
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