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Essai
29.50 €, 424 p.
ISBN : 978-2-36280-042-9
Format : 140/205 mm
Parution : 14 novembre 2013
Disponible en Ebook (18,99 €)
ISBN : 978-2-36280-042-9
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Parution : 14 novembre 2013
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Lire Alain Rubens, n°456, juin 2017
Voilà un livre qui parlera à tous ceux qu'intéresse la condition humaine, qui est celle la parole, des mots qui font souffrir et qui se jouent de nous. Ce joyeux manuel de résistance à l'éternelle bêtise se révèle un viatique pour les temps incertains qui sont les nôtres.
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En attendant Nadeau Michel Plon et Tiphaine Samoyault, 10 mai 2017
Dans le sillage de son grand livre sur la psychanalyse, publié en 2013 aux éditions Thierry Marchaisse et repris en « Folio » en 2017, La Psychanalyse: Science, thérapie – et cause, Moustapha Safouan a répondu aux questions d’En attendant Nadeau sur sa pensée et son expérience de l’analyse.
Michel Plon : J’aimerais commencer par une question très générale. Où en est selon vous la psychanalyse aujourd’hui, aussi bien dans le monde qu’en France ? À la fin de votre livre sur la psychanalyse paru en 2013, vous semblez penser que, du point de vue de la théorie, cette histoire est terminée.
Moustapha Safouan : La psychanalyse, c’est l’histoire du complexe d’Œdipe et l’histoire du complexe d’Œdipe, c’est l’histoire de la famille. [...]
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Michel Plon : J’aimerais commencer par une question très générale. Où en est selon vous la psychanalyse aujourd’hui, aussi bien dans le monde qu’en France ? À la fin de votre livre sur la psychanalyse paru en 2013, vous semblez penser que, du point de vue de la théorie, cette histoire est terminée.
Moustapha Safouan : La psychanalyse, c’est l’histoire du complexe d’Œdipe et l’histoire du complexe d’Œdipe, c’est l’histoire de la famille. [...]
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Toute La Culture Emmanuel Niddam, 29 mai 2014
Reconnu, connu, et recherché, Moustapha Safouan l’est depuis longtemps. Cet ancien élève de l’université du Caire, né à Alexandrie, qui termina ses études à la Sorbonne et fut l’un des élèves et des analystes en contrôle de Jacques Lacan est une personnalité centrale dans la pensée analytique en France et dans le monde. Après plusieurs ouvrages qui contribuent à la pensée analytique, Safouan publie Psychanalyse, un recueil de trois grands essais reliés par une visée historique.
Samedi 14 juin prochain, l’association d’analyste Espace Analytique y consacre son salon de lecture.
L’ouvrage conséquent s’ouvre avec le style et le recul qui fait la marque de Safouan : « Que peut-on dire de la psychanalyse après en avoir fait son activité principale pendant plus de soixante ans ? ». La clarté des écrits de Safouan, faite de cette fausse simplicité que seuls les orientaux savent trouver dans la langue française, ne se dément pas. En plus de quatre cents pages, nous voguons avec légèreté au travers de trois grands océans : la naissance du mouvement psychanalytique au temps de Freud, l’Eros aux travers d’une vision globale de la théorie psychanalytique, et l’évolution du mouvement psychanalytique de Jacques Lacan à nos jours.
L’érudition est au rendez-vous, cela ne surprendra personne. Comme à son habitude, Safouan nous offre des résumés stupéfiants à propos du phallus, de l’au-moins-un, de la jouissance, de l’objet « petit a ». Mais Safouan nous invite surtout à une approche historique des idées comme de ceux qui ont animé les mouvements analytiques. On se surprend à croire avoir compris quelque chose des relations qui liaient Otto Rank à Freud, et Sandor Ferenczi au même maître. On est également saisi par la clairvoyance à propos de celles et ceux qui entouraient Jacques Lacan.
L’approche historique est porteuse de la distance, celle de l’humour, nécessaire à la remise en mouvement de la pensée analytique. On sourit, on rit même lorsque Safouan raconte les échanges entre Jacques Lacan et Piera Aulagnier à propos de « la passe » – le procédé alors imaginé pour désigner un psychanalyste. On est touché enfin, par la sincérité que Safouan témoigne à son lecteur en l’emmenant dans les sources de la langue musicale et joueuse de l’arabe égyptien des années trente, ces années où l’Egypte était un carrefour des mondes, des langues et des savoirs.
Psychanalyse est un ouvrage à lire, un manuel auquel se référer, et un voyage nécessaire vers une meilleure perception de ce que la psychanalyse a d’un mouvement.
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Samedi 14 juin prochain, l’association d’analyste Espace Analytique y consacre son salon de lecture.
L’ouvrage conséquent s’ouvre avec le style et le recul qui fait la marque de Safouan : « Que peut-on dire de la psychanalyse après en avoir fait son activité principale pendant plus de soixante ans ? ». La clarté des écrits de Safouan, faite de cette fausse simplicité que seuls les orientaux savent trouver dans la langue française, ne se dément pas. En plus de quatre cents pages, nous voguons avec légèreté au travers de trois grands océans : la naissance du mouvement psychanalytique au temps de Freud, l’Eros aux travers d’une vision globale de la théorie psychanalytique, et l’évolution du mouvement psychanalytique de Jacques Lacan à nos jours.
L’érudition est au rendez-vous, cela ne surprendra personne. Comme à son habitude, Safouan nous offre des résumés stupéfiants à propos du phallus, de l’au-moins-un, de la jouissance, de l’objet « petit a ». Mais Safouan nous invite surtout à une approche historique des idées comme de ceux qui ont animé les mouvements analytiques. On se surprend à croire avoir compris quelque chose des relations qui liaient Otto Rank à Freud, et Sandor Ferenczi au même maître. On est également saisi par la clairvoyance à propos de celles et ceux qui entouraient Jacques Lacan.
L’approche historique est porteuse de la distance, celle de l’humour, nécessaire à la remise en mouvement de la pensée analytique. On sourit, on rit même lorsque Safouan raconte les échanges entre Jacques Lacan et Piera Aulagnier à propos de « la passe » – le procédé alors imaginé pour désigner un psychanalyste. On est touché enfin, par la sincérité que Safouan témoigne à son lecteur en l’emmenant dans les sources de la langue musicale et joueuse de l’arabe égyptien des années trente, ces années où l’Egypte était un carrefour des mondes, des langues et des savoirs.
Psychanalyse est un ouvrage à lire, un manuel auquel se référer, et un voyage nécessaire vers une meilleure perception de ce que la psychanalyse a d’un mouvement.
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Figures de la Psychanalyse Christian Hoffmann, mai 2014, N° 27
Psychanalyste, avec soixante ans d’expérience de la cure et du mouvement
psychanalytique, c’est de cette position singulière que Moustapha Safouan fait
œuvre dans ce livre. Il ne nous transmet pas une Summa, dans laquelle le
lecteur risquerait de se perdre ou de se sentir écrasé. Tout au contraire.
Dans la première partie consacrée au « mouvement freudien », Moustapha Safouan analyse ce mouvement qui a abouti à la création de l’Association psychanalytique internationale dont le but était de veiller par la formation des analystes aux risques de déviations, tant à l’œuvre qu’à la personne de Freud. Le lecteur peut rapidement attraper le fil rouge qui le guidera à travers ce livre, il suffit pour cette saisie de comprendre que Moustapha Safouan va lire les drames et les ruptures dans le mouvement freudien en ne cédant pas sur l’analyse au profit de la doctrine et de son organisation, et ceci jusqu’à Freud lui-même.
Dans la seconde partie sur « La théorie psychanalytique de l’Éros », le lecteur est invité à redécouvrir que le génie de Freud se trouve tout particulièrement dans son invention de la pulsion. C’est avec ce concept de pulsion que la psychanalyse subjectivité et sur son objet. Un objet perdu qui ne trouve son sens qu’à partir de la lecture de la « phase phallique » comme introduisant un tiers terme qui est le phallus (qu’on n’est pas), par lequel Lacan réinvente la psychanalyse en lui donnant une autre perspective que celle de l’avoir ou pas. La révision par Lacan de l’Œdipe centre le complexe sur la valeur phallique (la castration) qui s’accroche à d’autres objets que le pénis. Il en résulte la sexualisation des objets. C’est avec cette clef que Moustapha Safouan nous ouvre la porte de la logique de la sexuation dans la théorie lacanienne.
Dans la troisième partie sur « La saga lacanienne », l’orientation nous est donnée par le désir de Lacan de développer une pratique qui soit à la hauteur scientifique de la psychanalyse, jusque dans sa transmissibilité. Ce qui nous permet de comprendre la déception de Lacan quant aux résultats attendus de « la passe », dont la procédure visait à la production d’un savoir sur « le désir qui fait l’analyste ». L’implication permanente de Moustapha Safouan dans le jury de la passe donne tout son poids à son analyse de son « échec », à savoir que cet échec est celui de l’attendu d’un savoir sur un désir, ce qui s’est soldé par la preuve de l’impossible. [...]
Nous avons aujourd’hui sous nos yeux un travail considérable de réinvention de la psychanalyse par un analyste qui a fait partie des premiers élèves de Lacan et qui nous fait revivre « les années Lacan », sans jamais en rien céder sur son projet scientifique, son désir pour la psychanalyse. Il réalise par cette œuvre le projet de Lacan qu’il a prononcé lors du dernier congrès de son École : « chaque analyste réinvente la façon dont la psychanalyse peut durer ». J’insiste sur les mots que j’ai mis en italiques, la durée de la psychanalyse dépendra, comme le dit Moustapha Safouan, de « sa capacité à contribuer à l’intelligence de notre époque, et aux métamorphoses de l’Éros, autrement qu’en poussant des cris d’alarme ».
Ce livre ouvre une nouvelle ère dans la psychanalyse par l’examen qu’il fait du projet scientifique de la psychanalyse, de ses avancées et de ses stagnations, au regard de son institutionnalisation, des chefs et des servitudes que l’institution appelle et ceci sans complaisance envers les maîtres fondateurs et leurs « héritiers ».
La psychanalyse y gagne et le débat s’ouvre.
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Dans la première partie consacrée au « mouvement freudien », Moustapha Safouan analyse ce mouvement qui a abouti à la création de l’Association psychanalytique internationale dont le but était de veiller par la formation des analystes aux risques de déviations, tant à l’œuvre qu’à la personne de Freud. Le lecteur peut rapidement attraper le fil rouge qui le guidera à travers ce livre, il suffit pour cette saisie de comprendre que Moustapha Safouan va lire les drames et les ruptures dans le mouvement freudien en ne cédant pas sur l’analyse au profit de la doctrine et de son organisation, et ceci jusqu’à Freud lui-même.
Dans la seconde partie sur « La théorie psychanalytique de l’Éros », le lecteur est invité à redécouvrir que le génie de Freud se trouve tout particulièrement dans son invention de la pulsion. C’est avec ce concept de pulsion que la psychanalyse subjectivité et sur son objet. Un objet perdu qui ne trouve son sens qu’à partir de la lecture de la « phase phallique » comme introduisant un tiers terme qui est le phallus (qu’on n’est pas), par lequel Lacan réinvente la psychanalyse en lui donnant une autre perspective que celle de l’avoir ou pas. La révision par Lacan de l’Œdipe centre le complexe sur la valeur phallique (la castration) qui s’accroche à d’autres objets que le pénis. Il en résulte la sexualisation des objets. C’est avec cette clef que Moustapha Safouan nous ouvre la porte de la logique de la sexuation dans la théorie lacanienne.
Dans la troisième partie sur « La saga lacanienne », l’orientation nous est donnée par le désir de Lacan de développer une pratique qui soit à la hauteur scientifique de la psychanalyse, jusque dans sa transmissibilité. Ce qui nous permet de comprendre la déception de Lacan quant aux résultats attendus de « la passe », dont la procédure visait à la production d’un savoir sur « le désir qui fait l’analyste ». L’implication permanente de Moustapha Safouan dans le jury de la passe donne tout son poids à son analyse de son « échec », à savoir que cet échec est celui de l’attendu d’un savoir sur un désir, ce qui s’est soldé par la preuve de l’impossible. [...]
Nous avons aujourd’hui sous nos yeux un travail considérable de réinvention de la psychanalyse par un analyste qui a fait partie des premiers élèves de Lacan et qui nous fait revivre « les années Lacan », sans jamais en rien céder sur son projet scientifique, son désir pour la psychanalyse. Il réalise par cette œuvre le projet de Lacan qu’il a prononcé lors du dernier congrès de son École : « chaque analyste réinvente la façon dont la psychanalyse peut durer ». J’insiste sur les mots que j’ai mis en italiques, la durée de la psychanalyse dépendra, comme le dit Moustapha Safouan, de « sa capacité à contribuer à l’intelligence de notre époque, et aux métamorphoses de l’Éros, autrement qu’en poussant des cris d’alarme ».
Ce livre ouvre une nouvelle ère dans la psychanalyse par l’examen qu’il fait du projet scientifique de la psychanalyse, de ses avancées et de ses stagnations, au regard de son institutionnalisation, des chefs et des servitudes que l’institution appelle et ceci sans complaisance envers les maîtres fondateurs et leurs « héritiers ».
La psychanalyse y gagne et le débat s’ouvre.
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Le Cercle Psy Sarah Chiche, mars-mai 2014, N° 12
Si vous n’avez qu’un livre de psychanalyse à lire cette
année, ce doit être celui-là. C’est à la suite de conférences réalisées sur
invitation des psychanalystes Alain Vanier et Catherine Vanier, que l’idée vint
à Moustapha Safouan d’écrire sur ce qui, depuis soixante ans, le travaille, en
même temps que ce avec quoi il travaille : la psychanalyse. ...
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Etudes Cécile Sales, mars 2014
L’intérêt, la pertinence et l’originalité du
dernier essai de Moustapha Safouan, c’est d’abord le récit de plus de soixante
ans d’expérience analytique. Et c’est ce que révèle sobrement le titre :
« La psychanalyse ». L’auteur tisse trois thèmes principaux...
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Oedipe Jean Allouch, 12 janvier 2014
Merci Moustapha
Ce livre, je l’ai reçu avec enthousiasme. Il m’a en effet permis de me rendre compte comme jamais que le grand ouvrage de Ferenczi et de Rank, Perspectives de la psychanalyse, paru en janvier 1924, avait instauré une fracture dans le champ freudien. Safouan le montre parfaitement, cette fracture distribue deux manières différentes d’analyser qui ne restent pas moins rivales aujourd’hui encore.
L’ouvrage confirme aussi de la meilleure façon qui soit que, de la part d’un analyste, toute visée d’orienter par-delà sa mort la suite de son intervention dans le champ freudien est vaine, malvenue et carrément contre-productive au regard même de ce que cet analyste a pu apporter.
Il confirme aussi à quel point la famille se bat comme un beau diable pour se maintenir en place dans l’analyse, cela en dépit de ses mises en cause par l’analyse. Pour ces trois points, entre autres : merci Moustapha.
Ma première question portera sur le statut et la fonction du savoir. On est frappé en lisant La Psychanalyse. Science, thérapie – et cause (le tiret est important) par certaines phrases porteuses non pas seulement d’un savoir mais d’un savoir su (qui, en tout cas, apparaît tel à quiconque n’a pas lu les travaux antérieurs de Safouan), et qui intervient de façon abrupte lors de tel et tel développement. C’est un maître qui parle. [...]
Deuxième question : elle porte sur l’affaire Lacan, Melman, Miller, car oui, ils s’y trouvent à trois au moins. Je reste très reconnaissant à Moustapha d’avoir donné à lire à ce propos un certain nombre de remarques que j’aurais pu écrire depuis longtemps mais que je n’étais pas en position d’écrire – lui, tout au moins aujourd’hui, si. Il est heureux que cela soit fait, et ainsi fait, quand bien même on y restera sans doute sourd, tout un temps encore, du côté des deux numériquement plus importants groupes lacaniens partis à la conquête de la planète Terre. [...]
Troisième question : l’école. Je serai plus bref. Certes, cet ouvrage souligne à juste titre à quel point l’histoire des institutions psychanalytiques présente un côté accablant, quand bien même certaines fractures (pas toutes) sont parfaitement fondées. Pour autant, est-ce une raison de renoncer à reconduire d’une façon nouvelle le projet lacanien d’une école, de cet « abri » (Lacan) qui n’est ni un groupe, ni un collège, ni une association, ni un cercle, et dont la référence était, pour Lacan, l’école stoïcienne ? [...]
Accéder à l'article complet, Psy-thé à la librairie Tschann le 12 janvier 2014 autour du livre.
Ce livre, je l’ai reçu avec enthousiasme. Il m’a en effet permis de me rendre compte comme jamais que le grand ouvrage de Ferenczi et de Rank, Perspectives de la psychanalyse, paru en janvier 1924, avait instauré une fracture dans le champ freudien. Safouan le montre parfaitement, cette fracture distribue deux manières différentes d’analyser qui ne restent pas moins rivales aujourd’hui encore.
L’ouvrage confirme aussi de la meilleure façon qui soit que, de la part d’un analyste, toute visée d’orienter par-delà sa mort la suite de son intervention dans le champ freudien est vaine, malvenue et carrément contre-productive au regard même de ce que cet analyste a pu apporter.
Il confirme aussi à quel point la famille se bat comme un beau diable pour se maintenir en place dans l’analyse, cela en dépit de ses mises en cause par l’analyse. Pour ces trois points, entre autres : merci Moustapha.
Ma première question portera sur le statut et la fonction du savoir. On est frappé en lisant La Psychanalyse. Science, thérapie – et cause (le tiret est important) par certaines phrases porteuses non pas seulement d’un savoir mais d’un savoir su (qui, en tout cas, apparaît tel à quiconque n’a pas lu les travaux antérieurs de Safouan), et qui intervient de façon abrupte lors de tel et tel développement. C’est un maître qui parle. [...]
Deuxième question : elle porte sur l’affaire Lacan, Melman, Miller, car oui, ils s’y trouvent à trois au moins. Je reste très reconnaissant à Moustapha d’avoir donné à lire à ce propos un certain nombre de remarques que j’aurais pu écrire depuis longtemps mais que je n’étais pas en position d’écrire – lui, tout au moins aujourd’hui, si. Il est heureux que cela soit fait, et ainsi fait, quand bien même on y restera sans doute sourd, tout un temps encore, du côté des deux numériquement plus importants groupes lacaniens partis à la conquête de la planète Terre. [...]
Troisième question : l’école. Je serai plus bref. Certes, cet ouvrage souligne à juste titre à quel point l’histoire des institutions psychanalytiques présente un côté accablant, quand bien même certaines fractures (pas toutes) sont parfaitement fondées. Pour autant, est-ce une raison de renoncer à reconduire d’une façon nouvelle le projet lacanien d’une école, de cet « abri » (Lacan) qui n’est ni un groupe, ni un collège, ni une association, ni un cercle, et dont la référence était, pour Lacan, l’école stoïcienne ? [...]
Accéder à l'article complet, Psy-thé à la librairie Tschann le 12 janvier 2014 autour du livre.
Oedipe Françoise Petitot, 19 janvier 2014
Il fallait l’audace d’un « jeune » éditeur ayant pourtant une longue expérience de l’édition, des éditions du Seuil où il travailla vingt ans aux éditions Epel, pour, dans la maison d’édition qu’il a fondée en 2011 en collaboration avec Isabelle Simatos, publier par les temps qui courent un tel « pavé » sur la psychanalyse.
Pavé sur l’histoire théorique et institutionnelle de la psychanalyse mais aussi histoire d’un homme, jeune intellectuel égyptien d’Alexandrie, passionné par la langue et le langage, ayant fait ses études de philosophie à Alexandrie avec entre autres de prestigieux maîtres formés à Paris et à Cambridge, pour finalement atterrir à Paris en 1946 où il commença avec le Docteur Marc Schlumberger, pour des raisons personnelles, une psychanalyse quelques années après la mort de Freud et alors que Lacan, chez qui il arriva ensuite pour une analyse de contrôle comme on disait alors à la SPP, était complètement inconnu.
Dans ce volumineux ouvrage dont les intérêts sont multiples, c’est le récit de cette aventure théorique, clinique et institutionnelle d’entrée, de formation et de transmission qui nous semble précieux.
On y apprendra certes beaucoup sur l’aventure freudienne, les avancées théoriques de Lacan et sur sa façon de transmettre aux jeunes analystes en contrôle avec lui et ses conflits avec l’IPA, mais aussi beaucoup sur l’histoire institutionnelle de l’association fondée par Freud et sur celle fondée par Lacan et ses avatars dans l’École fondée par son gendre à la fin de la vie de Lacan.
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Pavé sur l’histoire théorique et institutionnelle de la psychanalyse mais aussi histoire d’un homme, jeune intellectuel égyptien d’Alexandrie, passionné par la langue et le langage, ayant fait ses études de philosophie à Alexandrie avec entre autres de prestigieux maîtres formés à Paris et à Cambridge, pour finalement atterrir à Paris en 1946 où il commença avec le Docteur Marc Schlumberger, pour des raisons personnelles, une psychanalyse quelques années après la mort de Freud et alors que Lacan, chez qui il arriva ensuite pour une analyse de contrôle comme on disait alors à la SPP, était complètement inconnu.
Dans ce volumineux ouvrage dont les intérêts sont multiples, c’est le récit de cette aventure théorique, clinique et institutionnelle d’entrée, de formation et de transmission qui nous semble précieux.
On y apprendra certes beaucoup sur l’aventure freudienne, les avancées théoriques de Lacan et sur sa façon de transmettre aux jeunes analystes en contrôle avec lui et ses conflits avec l’IPA, mais aussi beaucoup sur l’histoire institutionnelle de l’association fondée par Freud et sur celle fondée par Lacan et ses avatars dans l’École fondée par son gendre à la fin de la vie de Lacan.
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Oedipe Anne Djamdjian, 19 janvier 2014
Freud puis Lacan ont fini par être empétrés dans l’institution
pour des raisons différentes mais ils n’étaient pas mieux lotis l’un que
l’autre. Safouan, par cette contribution, en arrive à une contradiction :
La psychanalyse qui se présente comme une méthode qui soigne par la parole en
mettant à jour la vérité de l’histoire du patient, ceci dans la plus grande
liberté, a écopé d’un roman familial des plus sujets au refoulement, d’une
histoire aux contours des plus estompés. Quand on pense que la psychanalyse est
une vérité qui une fois découverte s’impose d’elle-même, on semble loin du
compte pour les institutions.
On peut se demander quel est le bénéfice de ces éléments historiques analysés aujourd’hui avec honnêteté et lucidité - peut-être le privilège de l’âge - pour la psychanalyse là où elle en est actuellement ? A savoir le fruit de cette tendance à la sourde oreille. Ce livre sans pesanteurs ni pessimisme nous propose d’y réfléchir. La question de la transmission institutionnelle attend-t-elle elle toujours sa réponse ? L’auteur nous donne son avis : rester en éveil et pour le versant social, avancer en constituant « des sociétés sans administration, sans bureaucratie, sans critères factices d’admission ou de sélection, et sans prétendre à la formation ».
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On peut se demander quel est le bénéfice de ces éléments historiques analysés aujourd’hui avec honnêteté et lucidité - peut-être le privilège de l’âge - pour la psychanalyse là où elle en est actuellement ? A savoir le fruit de cette tendance à la sourde oreille. Ce livre sans pesanteurs ni pessimisme nous propose d’y réfléchir. La question de la transmission institutionnelle attend-t-elle elle toujours sa réponse ? L’auteur nous donne son avis : rester en éveil et pour le versant social, avancer en constituant « des sociétés sans administration, sans bureaucratie, sans critères factices d’admission ou de sélection, et sans prétendre à la formation ».
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Libération Robert Maggiori, 16 janvier 2014
Moustapha Safouan, figure de la première génération lacanienne, remet la psychanalyse sur le métier, avec ses débuts viennois et la relance par le «maître».
Représentant éminent de la première génération «lacanienne» (Jean Laplanche, Serge Leclaire, Jean-Bertrand Pontalis, Octave Mannoni, Maud Mannoni…), déjà à la tête d’une œuvre notable, accueillant ses patients depuis… plus de soixante ans (un record !), Safouan n’aurait-il pas acquis cette sorte de «sérénité» le dispensant de remettre son ouvrage sur le métier ? Il faut croire que non, si l’on en juge par la Psychanalyse : Science, thérapie - et cause, dans lequel, inlassablement, il apporte de nouveaux éclairages à l’histoire de sa discipline, précise le sens du «legs» de Jacques Lacan, cisèle tel ou tel concept, peaufine la notion de «formation» de l’analyste…
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Représentant éminent de la première génération «lacanienne» (Jean Laplanche, Serge Leclaire, Jean-Bertrand Pontalis, Octave Mannoni, Maud Mannoni…), déjà à la tête d’une œuvre notable, accueillant ses patients depuis… plus de soixante ans (un record !), Safouan n’aurait-il pas acquis cette sorte de «sérénité» le dispensant de remettre son ouvrage sur le métier ? Il faut croire que non, si l’on en juge par la Psychanalyse : Science, thérapie - et cause, dans lequel, inlassablement, il apporte de nouveaux éclairages à l’histoire de sa discipline, précise le sens du «legs» de Jacques Lacan, cisèle tel ou tel concept, peaufine la notion de «formation» de l’analyste…
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La Quinzaine littéraire Michel Plon, 16 décembre 2013
Moustapha Safouan, qui affirme avec hauteur combien Lacan
fut pour lui un maître, est bien un « patron », détenteur d’un
mystère et d’un secret que ce livre nous aide à percer.
Sur la psychanalyse, dont on pourrait croire que tout a déjà été dit ou presque, Moustapha Safouan, après soixante années de pratique et un bon nombre d’ouvrages qui n’ont cessé de déranger, revient à la charge avec sa radicalité et sa malice, celles du « lettré » et du « lutin » qui caractérisaient les cercles intellectuels égyptiens dans lesquels son père l’emmenait ; il en a conservé cette sagesse qui lui permet d’aller toujours plus vers l’essence de la psychanalyse, en refusant toute concession aux bavardages de la « psychologie insipide » et toute forme de soumission aux pièges des institutions dites « analytiques ».
L’histoire de la psychanalyse pour Safouan n’est pas seulement celle de la théorie de l’Éros, de ses développements et de ses refontes, elle est aussi, et de manière indissociable, celle de son institutionnalisation, depuis Freud jusqu’à Lacan et sa formidable relance. […]
Il ne faudrait surtout pas penser que cet admirable livre soit passéiste. Si les dernières pages, tonitruantes, ne laissent guère d'espoir quant à la possibilité d'une mise en question radicale par les analystes des institutions qu'ils ne cessent de créer en se divisant (...) tout demeure possible cependant et "l'avenir de la psychanalyse ne tient qu'à sa capacité à contribuer à l'intelligence de notre époque, et aux métamorphoses de l'Éros, autrement qu'en poussant des cris d'alarme".
Accéder au site de La Quinzaine littéraire
Sur la psychanalyse, dont on pourrait croire que tout a déjà été dit ou presque, Moustapha Safouan, après soixante années de pratique et un bon nombre d’ouvrages qui n’ont cessé de déranger, revient à la charge avec sa radicalité et sa malice, celles du « lettré » et du « lutin » qui caractérisaient les cercles intellectuels égyptiens dans lesquels son père l’emmenait ; il en a conservé cette sagesse qui lui permet d’aller toujours plus vers l’essence de la psychanalyse, en refusant toute concession aux bavardages de la « psychologie insipide » et toute forme de soumission aux pièges des institutions dites « analytiques ».
L’histoire de la psychanalyse pour Safouan n’est pas seulement celle de la théorie de l’Éros, de ses développements et de ses refontes, elle est aussi, et de manière indissociable, celle de son institutionnalisation, depuis Freud jusqu’à Lacan et sa formidable relance. […]
Il ne faudrait surtout pas penser que cet admirable livre soit passéiste. Si les dernières pages, tonitruantes, ne laissent guère d'espoir quant à la possibilité d'une mise en question radicale par les analystes des institutions qu'ils ne cessent de créer en se divisant (...) tout demeure possible cependant et "l'avenir de la psychanalyse ne tient qu'à sa capacité à contribuer à l'intelligence de notre époque, et aux métamorphoses de l'Éros, autrement qu'en poussant des cris d'alarme".
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