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Roman
21 €, 360 p.
ISBN : 978-2-36280-198-3
Format : 140/205 mm
Parution : 18 janvier 2018
Disponible en Ebook (13,99 €)
ISBN : 978-2-36280-198-3
Format : 140/205 mm
Parution : 18 janvier 2018
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L'écrit pour le dire Thierry Missonier, 12 octobre 2018
Parutions.com Gilles Ferragu, 28 février 2018
Du terrorisme, un poco ma non troppo
Venise, 1978 : Isidore, un petit Français un peu voyou, découvre la cité lacustre nanti d’un improbable guide, Louis-Jean, dit L.J., un fils de famille épicurien et philosophe, qui cherche moins la compagnie des hommes que celle des arts. Que font ensemble ces deux-là, que peu de choses rapprochent ? [...]
La construction de ce roman fait penser aux ruelles vénitiennes : on devine parfois un chemin, puis on se perd, on se retrouve, on arrive quelque part et l’on se fait la réflexion qu’on a finalement tourné en rond… Et c’est tout le charme de Venise ! On commence par errer avec Isidore, le narrateur du début : il a un côté désespérément sympathique, le Depardieu des Valseuses, un voyou pas méchant qui s’est trouvé un guide. Et sa curiosité singulière pour l’histoire de Nina Sloutzky le rend attachant, comme tous ces gens qui consacrent du temps à une cause perdue. Mais on devine que Nina n’est qu’un reflet, un prétexte. LJ et Livia sont quant à eux comme des feux follets qu’il essaie de suivre, entre deux verres de vin blanc… [...]
Avec ce beau roman, Michel Paulet signe un conte singulier sur la clandestinité, l’engagement radical, le spleen d’une génération, celle de 1968, confrontée au naufrage de ses rêves et qui s’accroche à une révolution désormais dévoyée, l’amour aussi. C’est Les Valseuses au pays des Brigades rouges, la rencontre entre deux jeunesses désabusées. Un roman non pas d’apprentissage, mais sur la maturité et ce qui peut donner un sens à la vie.
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Venise, 1978 : Isidore, un petit Français un peu voyou, découvre la cité lacustre nanti d’un improbable guide, Louis-Jean, dit L.J., un fils de famille épicurien et philosophe, qui cherche moins la compagnie des hommes que celle des arts. Que font ensemble ces deux-là, que peu de choses rapprochent ? [...]
La construction de ce roman fait penser aux ruelles vénitiennes : on devine parfois un chemin, puis on se perd, on se retrouve, on arrive quelque part et l’on se fait la réflexion qu’on a finalement tourné en rond… Et c’est tout le charme de Venise ! On commence par errer avec Isidore, le narrateur du début : il a un côté désespérément sympathique, le Depardieu des Valseuses, un voyou pas méchant qui s’est trouvé un guide. Et sa curiosité singulière pour l’histoire de Nina Sloutzky le rend attachant, comme tous ces gens qui consacrent du temps à une cause perdue. Mais on devine que Nina n’est qu’un reflet, un prétexte. LJ et Livia sont quant à eux comme des feux follets qu’il essaie de suivre, entre deux verres de vin blanc… [...]
Avec ce beau roman, Michel Paulet signe un conte singulier sur la clandestinité, l’engagement radical, le spleen d’une génération, celle de 1968, confrontée au naufrage de ses rêves et qui s’accroche à une révolution désormais dévoyée, l’amour aussi. C’est Les Valseuses au pays des Brigades rouges, la rencontre entre deux jeunesses désabusées. Un roman non pas d’apprentissage, mais sur la maturité et ce qui peut donner un sens à la vie.
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La Cause Littéraire Martine L. Petauton, 14 février 2018
Voilà un livre qui marque, et la mémoire, et l’imaginaire. Un sacré livre.
Son titre interroge et titille, sa couverture magnifique dans des rouges de cuir cordouan, lumières du grand canal et défilé masqué des Brigades Rouges, renseigne et ne dit pour autant pas tout, loin s’en faut ! Tout se présente donc au mieux pour aborder une excellente lecture…
Comment se fait-il, de plus, que dès les premières pages on se dise qu’on a là un roman russe, de la plus belle eau, ceux de Tourgueniev, de Tchekhov, et bien vite l’évidence de côtés dostoïevskiens ; tout ça par les sujets, la langue, l’atmosphère, surtout, et ce long déroulé qui n’en finit pas de rebondir. Une évidence, cette parenté russe ! [...]
Arrivent en plus – constant fond d’écran qui, contrairement aux événements eux-mêmes, est sonorisé dans un tempo ne faisant guère plus de bruits que l’eau mourante des canaux de la Sérénissime – les années de plomb des Brigate rosse, avec en prime un Aldo Moro presque mort. Et toute notre histoire post-soixante-huitarde (ce parfum-là est présent lui aussi, à peine subliminal) de revenir carillonner à nos mémoires, sous bien d’autres parures que celles d’usage dans le récit historique ou journalistique, avec – figurez-vous – une efficacité mille fois supérieure. [...]
Dialogues de haut vol, sur l’hier, l’art, le monde tel qu’il dysfonctionne : L’idiot ou les Karamazov s’invitent naturellement, par l’écriture, et l’ambiance, à notre table réjouie…
[...]
Atmosphère ? Atmosphère !! disait l’autre. Parfaite réussite en tous points pour cet opus, premier roman de l’auteur ; cela force l’admiration.
Un très grand livre.
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Son titre interroge et titille, sa couverture magnifique dans des rouges de cuir cordouan, lumières du grand canal et défilé masqué des Brigades Rouges, renseigne et ne dit pour autant pas tout, loin s’en faut ! Tout se présente donc au mieux pour aborder une excellente lecture…
Comment se fait-il, de plus, que dès les premières pages on se dise qu’on a là un roman russe, de la plus belle eau, ceux de Tourgueniev, de Tchekhov, et bien vite l’évidence de côtés dostoïevskiens ; tout ça par les sujets, la langue, l’atmosphère, surtout, et ce long déroulé qui n’en finit pas de rebondir. Une évidence, cette parenté russe ! [...]
Arrivent en plus – constant fond d’écran qui, contrairement aux événements eux-mêmes, est sonorisé dans un tempo ne faisant guère plus de bruits que l’eau mourante des canaux de la Sérénissime – les années de plomb des Brigate rosse, avec en prime un Aldo Moro presque mort. Et toute notre histoire post-soixante-huitarde (ce parfum-là est présent lui aussi, à peine subliminal) de revenir carillonner à nos mémoires, sous bien d’autres parures que celles d’usage dans le récit historique ou journalistique, avec – figurez-vous – une efficacité mille fois supérieure. [...]
Dialogues de haut vol, sur l’hier, l’art, le monde tel qu’il dysfonctionne : L’idiot ou les Karamazov s’invitent naturellement, par l’écriture, et l’ambiance, à notre table réjouie…
[...]
Atmosphère ? Atmosphère !! disait l’autre. Parfaite réussite en tous points pour cet opus, premier roman de l’auteur ; cela force l’admiration.
Un très grand livre.
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Wukali Émile Cougut, 26 janvier 2018
Si j’ai le cœur étroit, à Venise et au temps des Brigades rouges
Dans la cité cruelle des masques et des faux-fuyants
Plunged into the city of subterfuge and of fake realities
Le véritable titre de ce roman de Michel Paulet publié aux éditions Thierry Marchaisse est : Si j’ai le cœur étroit, à quoi sert que le monde soit si vaste ; phrase dite par un personnage, Vahik, un moine arménien. Et de fait, cette phrase, ce titre, est un parfait résumé de ce livre [...]
Avril/mai 1978, Isidore, enfin X dont le surnom est Isidore, un petit voyou ,visite Venise avec L.J. (Louis Jean), un amoureux de cette ville dont il connaît les moindres recoins, l’histoire de chaque tableau, de chaque fresque, de chaque palais. L.J., un philosophe socratique totalement alcoolique. L.J. Une sorte de Panglosse qui sert de cicérone à une sorte de Candide. Ils rencontrent une connaissance de L.J., Livia une (fausse ou vraie ?) comtesse, totalement imprévisible mais tellement séduisante qu’il en tombe amoureux. L’argent, comme l’alcool, coule à flot [...]
Ce n’est que bien plus tard qu’il comprendra qu’il a été utilisé par Livia et J.L, qu’il comprendra que l’histoire de Nina, telle qu’il a pu la reconstituer, n’était pas la vérité, ou tout au moins l’exacte vérité, sans qu’il puisse bien percevoir la part du vrai et du faux. Mais une histoire qui correspond avec ce qu’il voulait qu’elle soit. Venise est avant tout la cité des mensonges, des masques, des faux fuyants, ce qui y paraît évident, vrai n’est-il pas qu’un faux-fuyant, un paravent, un simple décor ? La réponse c’est Vahik, le moine amoureux qui nous l’offre, en voyant la photographie de la tombe de Nina, il se dit : « je suis surpris que la photographie soit plausible et qu’elle mente de façon parfaite. » [...]
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Dans la cité cruelle des masques et des faux-fuyants
Plunged into the city of subterfuge and of fake realities
Le véritable titre de ce roman de Michel Paulet publié aux éditions Thierry Marchaisse est : Si j’ai le cœur étroit, à quoi sert que le monde soit si vaste ; phrase dite par un personnage, Vahik, un moine arménien. Et de fait, cette phrase, ce titre, est un parfait résumé de ce livre [...]
Avril/mai 1978, Isidore, enfin X dont le surnom est Isidore, un petit voyou ,visite Venise avec L.J. (Louis Jean), un amoureux de cette ville dont il connaît les moindres recoins, l’histoire de chaque tableau, de chaque fresque, de chaque palais. L.J., un philosophe socratique totalement alcoolique. L.J. Une sorte de Panglosse qui sert de cicérone à une sorte de Candide. Ils rencontrent une connaissance de L.J., Livia une (fausse ou vraie ?) comtesse, totalement imprévisible mais tellement séduisante qu’il en tombe amoureux. L’argent, comme l’alcool, coule à flot [...]
Ce n’est que bien plus tard qu’il comprendra qu’il a été utilisé par Livia et J.L, qu’il comprendra que l’histoire de Nina, telle qu’il a pu la reconstituer, n’était pas la vérité, ou tout au moins l’exacte vérité, sans qu’il puisse bien percevoir la part du vrai et du faux. Mais une histoire qui correspond avec ce qu’il voulait qu’elle soit. Venise est avant tout la cité des mensonges, des masques, des faux fuyants, ce qui y paraît évident, vrai n’est-il pas qu’un faux-fuyant, un paravent, un simple décor ? La réponse c’est Vahik, le moine amoureux qui nous l’offre, en voyant la photographie de la tombe de Nina, il se dit : « je suis surpris que la photographie soit plausible et qu’elle mente de façon parfaite. » [...]
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Livres Hebdo Sean J. Rose, N° 1158, 12 janvier 2018
Agent malgré lui
Un jeune voyou, sous influence d’un Socrate alcoolique et d’une belle comtesse italienne, sert à son insu les Brigades rouges. Premier roman signé Michel Paulet.
Isidore, petit délinquant autodidacte, se retrouve à Venise sur l’invitation de Louis-Jean dit "L. J.", vieil intellectuel alcoolique devenu son maître à penser. Le Socrate dipsomane lui présente sa chère amie italienne, la belle comtesse Livia. Lors de ses déambulations à travers la Sérénissime, le jeune Français découvre une tombe sur laquelle est inscrit : "Nina Sloutzky, née en Sibérie, morte à Venise, le 29 janvier 1886". L'absence de date de naissance l'intrigue jusqu'à l'obsession. Qui était-elle ? Que faisait-elle là ?
Alors que le narrateur du premier roman de Michel Paulet, Si j’ai le cœur étroit, à quoi sert que le monde soit si vaste, enquête sur le mystère de l’inconnue sibérienne et qu’on sonde avec lui les raisons de son exil, il se lie de manière intime à Livia, dont il deviendra l’amant. Mais plus le portrait de la noble russe se dessine avec netteté, plus l’identité de l’aristocrate italienne se trouble : elle a tendance à disparaître sans crier gare et échappe à l’emprise d’Isidore ; quels rapports entretient-elle au juste avec L. J. ? L’unité de l’Italie ne s’est pas faite sans peine, et un siècle plus tard, la stabilité de l’Etat italien est encore mise à rude épreuve avec l’enlèvement par les Brigades rouges d’Aldo Moro, le président de la Démocratie chrétienne qui prônait pourtant le compromis avec les communistes. L. J. a demandé à Isidore de remettre à un type louche une valise très lourde…
Si j’ai le cœur étroit… est un ambitieux roman à double hélice narrative, qui fait alterner la vie de Nina avec les tribulations d’Isidore dans la Venise de la fin des années 1970, nous plongeant dans l’opacité d’un réel tissé de désirs contradictoires. Isidore est manipulé par L. J. et Livia, révolutionnaires dans l’âme, mais qui ne sont plus très sûrs qu’il faille aller jusqu’à tuer des innocents pour que les lendemains chantent. On pense aux Justes de Camus. Michel Paulet, homme de théâtre, s’intéresse dans cette méandreuse fiction tout autant à l’intrigue qu’à la dramaturgie, et nous hante avec l’éternelle question de la fin et des moyens, du libre arbitre, le motif du destin qui vous rattrape. Son protagoniste, parfait héros tragique, est un agent "agi", un agent secret surtout à lui-même, errant dans une réalité liquide, dont la cité des Doges est une envoûtante métonymie : "Venise ne flotte pas sur la lagune […]. Venise est sous l’eau. […] Et par un sortilège furtif, une illusion mystérieuse, on s’y promène comme les poissons dans les hauts-fonds de l’océan."
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Un jeune voyou, sous influence d’un Socrate alcoolique et d’une belle comtesse italienne, sert à son insu les Brigades rouges. Premier roman signé Michel Paulet.
Isidore, petit délinquant autodidacte, se retrouve à Venise sur l’invitation de Louis-Jean dit "L. J.", vieil intellectuel alcoolique devenu son maître à penser. Le Socrate dipsomane lui présente sa chère amie italienne, la belle comtesse Livia. Lors de ses déambulations à travers la Sérénissime, le jeune Français découvre une tombe sur laquelle est inscrit : "Nina Sloutzky, née en Sibérie, morte à Venise, le 29 janvier 1886". L'absence de date de naissance l'intrigue jusqu'à l'obsession. Qui était-elle ? Que faisait-elle là ?
Alors que le narrateur du premier roman de Michel Paulet, Si j’ai le cœur étroit, à quoi sert que le monde soit si vaste, enquête sur le mystère de l’inconnue sibérienne et qu’on sonde avec lui les raisons de son exil, il se lie de manière intime à Livia, dont il deviendra l’amant. Mais plus le portrait de la noble russe se dessine avec netteté, plus l’identité de l’aristocrate italienne se trouble : elle a tendance à disparaître sans crier gare et échappe à l’emprise d’Isidore ; quels rapports entretient-elle au juste avec L. J. ? L’unité de l’Italie ne s’est pas faite sans peine, et un siècle plus tard, la stabilité de l’Etat italien est encore mise à rude épreuve avec l’enlèvement par les Brigades rouges d’Aldo Moro, le président de la Démocratie chrétienne qui prônait pourtant le compromis avec les communistes. L. J. a demandé à Isidore de remettre à un type louche une valise très lourde…
Si j’ai le cœur étroit… est un ambitieux roman à double hélice narrative, qui fait alterner la vie de Nina avec les tribulations d’Isidore dans la Venise de la fin des années 1970, nous plongeant dans l’opacité d’un réel tissé de désirs contradictoires. Isidore est manipulé par L. J. et Livia, révolutionnaires dans l’âme, mais qui ne sont plus très sûrs qu’il faille aller jusqu’à tuer des innocents pour que les lendemains chantent. On pense aux Justes de Camus. Michel Paulet, homme de théâtre, s’intéresse dans cette méandreuse fiction tout autant à l’intrigue qu’à la dramaturgie, et nous hante avec l’éternelle question de la fin et des moyens, du libre arbitre, le motif du destin qui vous rattrape. Son protagoniste, parfait héros tragique, est un agent "agi", un agent secret surtout à lui-même, errant dans une réalité liquide, dont la cité des Doges est une envoûtante métonymie : "Venise ne flotte pas sur la lagune […]. Venise est sous l’eau. […] Et par un sortilège furtif, une illusion mystérieuse, on s’y promène comme les poissons dans les hauts-fonds de l’océan."
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