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Michel Winock - L’effet de génération

8/8/2012

2 Commentaires

 
L’effet de génération
En savoir plus sur cet ouvrage
Le livre - Médias - Blogs     

2 Commentaires
Le Gaufey
16/8/2012 03:49:22 am

Cette « brève histoire des intellectuels français » mérite son sous-titre, car sa dimension en fait tout le charme, et presque la force. Nul ne doute que sur un tel thème – naissance, vie et… ? – de l’intellectuel hexagonal, on eût pu écrire d’épais volumes. Michel Winock, en historien, l’ayant déjà amplement fait, jusqu’à récolter un prix, on ne le prendra pas en défaut d’érudition. De Zola à Bernard-Henri Levy en passant par Sartre & Co, il esquisse une histoire des intellectuels français du du xxe siècle en une série de portraits au fusain qui, pour les gens de ma génération (nés dans l’immédiat après-guerre), tient un peu de l’album d’une famille rongée par les disputes. La réunion de ces hautes figures n’en a pas moins quelque chose de cet artifice dont sont construites les bonnes hypothèses. Se pourrait-il qu’il y eût, qu’il y ait, un « effet de génération » ? L’idée, à peine formulée, semble aller de soi, mais comme il est difficile d’en percevoir la pertinence passé les premiers pas ! Quand le trauma partagé est de la taille d’immenses événements historiques, comme la révolution ou la première et seconde guerre mondiale, événements auxquels nul ne pouvait échapper même au fond de la plus profonde des retraites, cela semble ne pas faire un pli. Mais quand l’actualité n’est pas si enveloppante, que vaut le concept ?

Winock avance alors l’idée d’une « problématique majeure » telle qu’elle susciterait « un ensemble de réponses contradictoires formant un système idéologique ». Je peine à me reconnaître là-dedans. J’avais vingt-deux ans en soixante huit, et j’ai participé assez activement aux « événements » dans le monde étudiant qui était alors le mien. Ai-je été un « soixante-huitard » ? Bof ! Pas vraiment, et assurément pas du point de vue idéologique, puisque idéologie il y a eu, que j’ai d’emblée plus ignorée que combattue. Alors, « structuraliste », comme la mode s’en imposait alors ? Oui, déjà plus. J’étais indéniablement plus du côté de Barthes et de la nouvelle critique qu’avec Richard et son « Racine, c’est Racine ». Cependant : qu’est-ce qui a centré ma génération (car je ne doute pas d’appartenir à une) ? Lacan, Levi-Strauss, Foucault, Derrida formaient bien ces « personnalités charismatiques », ces « maîtres à penser » comme les appela Jean-Paul Aron ; nous étions nombreux du même âge ou presque à les lire et les pratiquer sans cesse dans le courant de ces années soixante-dix où j’ai le sentiment d’avoir vraiment fait ma formation, d’avoir appris, dans le plaisir de la découverte, ce avec quoi je n’ai cessé de compter, m’appliquant à le développer ou à le contrer. Et il est vrai aussi que c’est dans ces années-là que j’ai forgé les rivalités avec lesquelles je me débats encore aujourd’hui, même lorsque les relations personnelles qui parfois les soutenaient ont fait long feu.

Si les générations existent, ce serait donc plutôt à la manière des siècles que, si je me souviens bien, Michelet a inventés pour mettre l’histoire en tranches épaisses et la conter ainsi à sa guise. Et le vrai « sujet » de L’histoire de la folie de Michel Foucault, qui se lit dans le prolongement de son titre habituel, n’est autre que cet « âge classique » supposé avoir connu, lui et lui seul, tout à la fois le cogito cartésien et le grand renfermement. Tous ces « sujets » – siècles, âges, générations – ont la force et la faiblesse des « ensembles flous », qui valent plus par leur centre éventuel que par leurs bords (le xviiie siècle commence autour de 1715, et finit abruptement en 1789). En dépit de leur allure temporelle, ce sont des êtres intensifs, bien plus qu’extensifs. Le grand mérite de l’essai de Winock tient, me semble-t-il, au fait que ses indispensables précisions historiennes ne portent

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Michel Winock
16/8/2012 03:49:43 am

L’idée de « génération » est « floue », comme vous le dites, et en même temps tout le monde en fait usage. Que n’entend-on pas à la radio, ne lit-on pas dans les journaux et dans les livres : « ma génération », « notre génération », « la génération de », « la génération des », etc. C’est pour rendre cette notion moins vague que j’ai tenté de la conceptualiser à propos des intellectuels français au XXe siècle, tout en précisant assez clairement que cette notion avait ses limites.

La génération, telle que j’ai essayé de la définir après d’autres (je songe à Thibaudet et à son Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours, ou encore à Claude Digeon et à sa Crise allemande de la pensée française de 1871 à 1914) ne concerne qu’une minorité de penseurs ou d’écrivains qui ont émergé à un moment donné sur la scène publique. La définition de Diltey qui me sert de point de départ (p. 8) insiste sur cet aspect : "La génération forme un cercle assez étroit d'individus qui, malgré la diversité des autres facteurs entrant en ligne de compte, sont reliés en un tout homogène par le fait qu'ils dépendent des mêmes grands événements et changements survenus durant leur période de réceptivité."

Je pense cependant que même si la majorité d’entre nous ne se sent pas impliquée par les actes, dits et écrits de ces « groupes concrets », nous sommes, qu’on le veuille ou non, tributaires de l’écho que les événements et les idéologies qui leur sont liées a pu avoir lors de nos années de formation : vos lectures mêmes l’attestent.

Il y a là un paradoxe du « fait générationnel » sur lequel nous tomberons peut-être d’accord, car autant je suis prêt à admettre avec vous qu’il est flou en lui-même, autant je suis convaincu que ces effets, eux, ne le sont pas.

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Le Gaufey
16/8/2012 03:49:22 am

Cette « brève histoire des intellectuels français » mérite son sous-titre, car sa dimension en fait tout le charme, et presque la force. Nul ne doute que sur un tel thème – naissance, vie et… ? – de l’intellectuel hexagonal, on eût pu écrire d’épais volumes. Michel Winock, en historien, l’ayant déjà amplement fait, jusqu’à récolter un prix, on ne le prendra pas en défaut d’érudition. De Zola à Bernard-Henri Levy en passant par Sartre & Co, il esquisse une histoire des intellectuels français du du xxe siècle en une série de portraits au fusain qui, pour les gens de ma génération (nés dans l’immédiat après-guerre), tient un peu de l’album d’une famille rongée par les disputes. La réunion de ces hautes figures n’en a pas moins quelque chose de cet artifice dont sont construites les bonnes hypothèses. Se pourrait-il qu’il y eût, qu’il y ait, un « effet de génération » ? L’idée, à peine formulée, semble aller de soi, mais comme il est difficile d’en percevoir la pertinence passé les premiers pas ! Quand le trauma partagé est de la taille d’immenses événements historiques, comme la révolution ou la première et seconde guerre mondiale, événements auxquels nul ne pouvait échapper même au fond de la plus profonde des retraites, cela semble ne pas faire un pli. Mais quand l’actualité n’est pas si enveloppante, que vaut le concept ?

Winock avance alors l’idée d’une « problématique majeure » telle qu’elle susciterait « un ensemble de réponses contradictoires formant un système idéologique ». Je peine à me reconnaître là-dedans. J’avais vingt-deux ans en soixante huit, et j’ai participé assez activement aux « événements » dans le monde étudiant qui était alors le mien. Ai-je été un « soixante-huitard » ? Bof ! Pas vraiment, et assurément pas du point de vue idéologique, puisque idéologie il y a eu, que j’ai d’emblée plus ignorée que combattue. Alors, « structuraliste », comme la mode s’en imposait alors ? Oui, déjà plus. J’étais indéniablement plus du côté de Barthes et de la nouvelle critique qu’avec Richard et son « Racine, c’est Racine ». Cependant : qu’est-ce qui a centré ma génération (car je ne doute pas d’appartenir à une) ? Lacan, Levi-Strauss, Foucault, Derrida formaient bien ces « personnalités charismatiques », ces « maîtres à penser » comme les appela Jean-Paul Aron ; nous étions nombreux du même âge ou presque à les lire et les pratiquer sans cesse dans le courant de ces années soixante-dix où j’ai le sentiment d’avoir vraiment fait ma formation, d’avoir appris, dans le plaisir de la découverte, ce avec quoi je n’ai cessé de compter, m’appliquant à le développer ou à le contrer. Et il est vrai aussi que c’est dans ces années-là que j’ai forgé les rivalités avec lesquelles je me débats encore aujourd’hui, même lorsque les relations personnelles qui parfois les soutenaient ont fait long feu.

Si les générations existent, ce serait donc plutôt à la manière des siècles que, si je me souviens bien, Michelet a inventés pour mettre l’histoire en tranches épaisses et la conter ainsi à sa guise. Et le vrai « sujet » de L’histoire de la folie de Michel Foucault, qui se lit dans le prolongement de son titre habituel, n’est autre que cet « âge classique » supposé avoir connu, lui et lui seul, tout à la fois le cogito cartésien et le grand renfermement. Tous ces « sujets » – siècles, âges, générations – ont la force et la faiblesse des « ensembles flous », qui valent plus par leur centre éventuel que par leurs bords (le xviiie siècle commence autour de 1715, et finit abruptement en 1789). En dépit de leur allure temporelle, ce sont des êtres intensifs, bien plus qu’extensifs. Le grand mérite de l’essai de Winock tient, me semble-t-il, au fait que ses indispensables précisions historiennes ne portent

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Michel Winock
16/8/2012 03:49:43 am

L’idée de « génération » est « floue », comme vous le dites, et en même temps tout le monde en fait usage. Que n’entend-on pas à la radio, ne lit-on pas dans les journaux et dans les livres : « ma génération », « notre génération », « la génération de », « la génération des », etc. C’est pour rendre cette notion moins vague que j’ai tenté de la conceptualiser à propos des intellectuels français au XXe siècle, tout en précisant assez clairement que cette notion avait ses limites.

La génération, telle que j’ai essayé de la définir après d’autres (je songe à Thibaudet et à son Histoire de la littérature française de 1789 à nos jours, ou encore à Claude Digeon et à sa Crise allemande de la pensée française de 1871 à 1914) ne concerne qu’une minorité de penseurs ou d’écrivains qui ont émergé à un moment donné sur la scène publique. La définition de Diltey qui me sert de point de départ (p. 8) insiste sur cet aspect : "La génération forme un cercle assez étroit d'individus qui, malgré la diversité des autres facteurs entrant en ligne de compte, sont reliés en un tout homogène par le fait qu'ils dépendent des mêmes grands événements et changements survenus durant leur période de réceptivité."

Je pense cependant que même si la majorité d’entre nous ne se sent pas impliquée par les actes, dits et écrits de ces « groupes concrets », nous sommes, qu’on le veuille ou non, tributaires de l’écho que les événements et les idéologies qui leur sont liées a pu avoir lors de nos années de formation : vos lectures mêmes l’attestent.

Il y a là un paradoxe du « fait générationnel » sur lequel nous tomberons peut-être d’accord, car autant je suis prêt à admettre avec vous qu’il est flou en lui-même, autant je suis convaincu que ces effets, eux, ne le sont pas.

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