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Roman
16 €, 160 p.
ISBN : 978-2-36280-051-1
Format : 140/205 mm
Parution : 5 juin 2014
Disponible en Ebook (9,99 €)
ISBN : 978-2-36280-051-1
Format : 140/205 mm
Parution : 5 juin 2014
Disponible en Ebook (9,99 €)
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Babelio
Quelle découverte magnifique. Ce roman est un ENORME coup de coeur. D'une justesse incroyable. La violence des mots qui vous prend à la gorge, les silences partagés de ce père et de sa fille. Leurs rapports conflictuels qui les séparent sans aucune possibilité de retour en arrière. Ces souvenirs qui les noient, les bouffent, les hantent. C'est un roman très fort et d'une très grande beauté.
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Bibliothèque George Sand L'Haÿ-les-Roses
Nina raconte sa
dernière entrevue avec son père mourant. Son père qu'elle n'a pas revu, à qui
elle n'a plus parlé depuis 20 ans. Elle raconte sa famille, son enfance, ses
souvenirs qui remontent à la surface.
En parallèle, ce père raconte lui aussi sa vie, qu'il voit défiler depuis son lit de mort.
Père et fille ont tout un monde qui les sépare, et pourtant ont un point commun crucial : des regrets et une envie d'autre chose.
Le personnage du père est particulièrement intéressant, avec cette vision inhabituelle de la seconde guerre mondiale. Ce juif sans patrie n'est appelé à combattre d'aucun côté ; il est partagé entre son amour pour l'Allemagne, son pays d'enfance, et sa confiance dans la France, son pays d'adoption, 2 pays qui l'ont trahi en chassant les juifs. Il aurait aimé se battre contre le nazisme, au lieu de cela il n'a pu que se battre pour survivre. Il a réussi à sauver sa famille de l'extermination mais reste frustré de n'avoir pas pu devenir un héros. Son cheminement intérieur de mourant l'amène à s'avouer à quel point il aurait voulu quitter sa famille, à plusieurs reprises, pour changer de vie.
Sa fille, rejetée par son père, fait de son côté le point sur sa vie, après un divorce éprouvant. Elle nous dépeint sa solitude et son amour pour ce père pourtant détesté. L'anecdote finale nous laisse dans l'effroi de l'abandon d'un enfant par son père.
Les 2 versions de cette même famille de juifs apatrides montre d'un côté l'attachement sans limite au judaïsme et à l'histoire familiale, de l'autre côté le besoin de détachement le plus total à tout ce qui pourrait toucher de près ou de loin à ses origines. Mais dans les 2 cas, ils auraient pu choisir une autre vie et échanger leurs versions.
Nicolle Rosen nous livre une histoire poignante, remplie d'émotion, très riche et passionnante. Un vrai coup de cœur !
Lire le commentaire complet sur Libfly
En parallèle, ce père raconte lui aussi sa vie, qu'il voit défiler depuis son lit de mort.
Père et fille ont tout un monde qui les sépare, et pourtant ont un point commun crucial : des regrets et une envie d'autre chose.
Le personnage du père est particulièrement intéressant, avec cette vision inhabituelle de la seconde guerre mondiale. Ce juif sans patrie n'est appelé à combattre d'aucun côté ; il est partagé entre son amour pour l'Allemagne, son pays d'enfance, et sa confiance dans la France, son pays d'adoption, 2 pays qui l'ont trahi en chassant les juifs. Il aurait aimé se battre contre le nazisme, au lieu de cela il n'a pu que se battre pour survivre. Il a réussi à sauver sa famille de l'extermination mais reste frustré de n'avoir pas pu devenir un héros. Son cheminement intérieur de mourant l'amène à s'avouer à quel point il aurait voulu quitter sa famille, à plusieurs reprises, pour changer de vie.
Sa fille, rejetée par son père, fait de son côté le point sur sa vie, après un divorce éprouvant. Elle nous dépeint sa solitude et son amour pour ce père pourtant détesté. L'anecdote finale nous laisse dans l'effroi de l'abandon d'un enfant par son père.
Les 2 versions de cette même famille de juifs apatrides montre d'un côté l'attachement sans limite au judaïsme et à l'histoire familiale, de l'autre côté le besoin de détachement le plus total à tout ce qui pourrait toucher de près ou de loin à ses origines. Mais dans les 2 cas, ils auraient pu choisir une autre vie et échanger leurs versions.
Nicolle Rosen nous livre une histoire poignante, remplie d'émotion, très riche et passionnante. Un vrai coup de cœur !
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Les confessions d'un marque-page
Nicolle
Rosen (1940-2010) était non seulement romancière, mais aussi psychanalyste et
c'est bien sous cet angle que se lit son dernier roman. En
psychanalyste, elle écoute et nous rend témoin de la difficulté à vivre de ces
deux êtres, mais jamais elle ne prend parti. Le
dernier chapitre m'a particulièrement émue.
Lire le commentaire complet sur Le blog de Chris
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Société Française du Livre
Sélection des Librairies en juin 2014
Liratouva Mango
Dans la Sélection Coups de Cœur de Mango
A quoi rêve une jeune femme quand son père, ignoré volontairement depuis de longues années, s’éteint lentement à l’hôpital? Et à quoi songe celui-ci avant de disparaître, emporté dans ce vertige enivrant au bord de l’abîme ?
Deux narrateurs, le père et la fille, s’affrontent une dernière fois en croisant leurs souvenirs, dans une alternance parfaite des chapitres consacrés à la vie de chacun. Ils n’ont pas été tendres l’un pour l’autre. Indifférence et rancœur pour un mauvais mariage d’un côté, colère froide sans indulgence et éloignement de l’autre pour un sentiment oppressant d’injustice. Silence des deux côtés. Souffrance indicible pour chacun.
C’est toute leur histoire qui est évoquée dans ces moments douloureux, avant l’ultime séparation, définitive, celle-là — non seulement l’histoire familiale mais aussi celle du siècle dernier et des deux guerres qui firent exploser tant de destins individuels. La famille juive a fui les pogroms de Pologne pour s’installer en Allemagne où sont nés les enfants puis de là en France pour fuir à nouveau vers la Suisse avant leur retour en Alsace.
Nina, est une jeune mère divorcée, toujours à la recherche de l'homme idéal, et Max, le père qui se voulait si exemplaire, sombre dans la dérive du jeu.
Chacun cherche autre chose, une autre vie, bien meilleure, mais laquelle ?
Le savent-ils vraiment ?
"Autre chose", toujours !
Je voulais seulement revivre les moments heureux. Mais ma mémoire est devenue trop lourde pour que je puisse en faire ce que je veux, elle pèse sur ma poitrine, elle m’empêche de respirer.
C'est un récit d'autant plus émouvant que c'est le dernier de l'auteur, qu'elle le savait et qu'elle y a travaillé jusqu'au bout.
Lire le commentaire complet sur Liratouva
A quoi rêve une jeune femme quand son père, ignoré volontairement depuis de longues années, s’éteint lentement à l’hôpital? Et à quoi songe celui-ci avant de disparaître, emporté dans ce vertige enivrant au bord de l’abîme ?
Deux narrateurs, le père et la fille, s’affrontent une dernière fois en croisant leurs souvenirs, dans une alternance parfaite des chapitres consacrés à la vie de chacun. Ils n’ont pas été tendres l’un pour l’autre. Indifférence et rancœur pour un mauvais mariage d’un côté, colère froide sans indulgence et éloignement de l’autre pour un sentiment oppressant d’injustice. Silence des deux côtés. Souffrance indicible pour chacun.
C’est toute leur histoire qui est évoquée dans ces moments douloureux, avant l’ultime séparation, définitive, celle-là — non seulement l’histoire familiale mais aussi celle du siècle dernier et des deux guerres qui firent exploser tant de destins individuels. La famille juive a fui les pogroms de Pologne pour s’installer en Allemagne où sont nés les enfants puis de là en France pour fuir à nouveau vers la Suisse avant leur retour en Alsace.
Nina, est une jeune mère divorcée, toujours à la recherche de l'homme idéal, et Max, le père qui se voulait si exemplaire, sombre dans la dérive du jeu.
Chacun cherche autre chose, une autre vie, bien meilleure, mais laquelle ?
Le savent-ils vraiment ?
"Autre chose", toujours !
Je voulais seulement revivre les moments heureux. Mais ma mémoire est devenue trop lourde pour que je puisse en faire ce que je veux, elle pèse sur ma poitrine, elle m’empêche de respirer.
C'est un récit d'autant plus émouvant que c'est le dernier de l'auteur, qu'elle le savait et qu'elle y a travaillé jusqu'au bout.
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Plumosaure
De fil en aiguille, on voit les failles, les blessures de ces deux êtres humains et membres d'une même famille. On découvre des secrets, des choses inavouées, des mots oubliés. On voit le traumatisme de ceux qui ont vécu la guerre, sans y participer réellement, et les traces qu'elle a laissées derrière elle.
C'est vraiment un roman émouvant que celui-ci. Le lecteur a l'impression de s'immiscer dans cette famille fragile et un peu abîmée, d'être lui-même un membre de celle-ci tant il connaît ses limites et faiblesses.
Une belle lecture.
Lire le commentaire complet sur Plumosaure
C'est vraiment un roman émouvant que celui-ci. Le lecteur a l'impression de s'immiscer dans cette famille fragile et un peu abîmée, d'être lui-même un membre de celle-ci tant il connaît ses limites et faiblesses.
Une belle lecture.
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Babelio
Le passé de nos parents comportent toujours des zones d'ombres, des évènements qui n'appartiennent qu'à eux. Mais notre vie d'enfant et de futur adulte se construit également au travers de leur vécu. A l'aube de son dernier voyage, un père rêve et raconte certains évènements de sa vie de famille, en tant qu'enfant mais aussi en tant que père. Sa dernière fille se livre à son tour.
Ils ne se parlent plus depuis vingt ans... mais ont tant de choses à se dire. Et c'est ce que dévoile peu à peu dans ce dialogue muet Nicolle Rosen, l'auteure de ce roman, tout en plongeant le lecteur dans les affres de la vie des Juifs pendant la seconde Guerre mondiale.
Chaque famille a ses secrets, plus ou moins grands, plus ou moins bouleversants... Les relations enfant-parent se construisent au fur et à mesure que se déroule le fil de la vie. Certains bouleversements entraînent des décisions parfois incompréhensibles pour l'un ou pour l'autre. Et seul celui qui a connaissance de l'ensemble pourra émettre un avis, un jugement.
Nicolle Rosen, de sa plume fine, dresse le portrait de cette famille éclatée, malmenée par l'un des épisodes les plus terribles de notre Histoire. En alternant les voix, celle du père et celle de la fille, elle nous conte l'histoire de cette famille d'une façon très intime, presque comme à un membre de la famille.
Les sentiments sont vrais, les ressentis poignants pour une histoire de vie qui serre le cœur.
Céline Vivier
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Ils ne se parlent plus depuis vingt ans... mais ont tant de choses à se dire. Et c'est ce que dévoile peu à peu dans ce dialogue muet Nicolle Rosen, l'auteure de ce roman, tout en plongeant le lecteur dans les affres de la vie des Juifs pendant la seconde Guerre mondiale.
Chaque famille a ses secrets, plus ou moins grands, plus ou moins bouleversants... Les relations enfant-parent se construisent au fur et à mesure que se déroule le fil de la vie. Certains bouleversements entraînent des décisions parfois incompréhensibles pour l'un ou pour l'autre. Et seul celui qui a connaissance de l'ensemble pourra émettre un avis, un jugement.
Nicolle Rosen, de sa plume fine, dresse le portrait de cette famille éclatée, malmenée par l'un des épisodes les plus terribles de notre Histoire. En alternant les voix, celle du père et celle de la fille, elle nous conte l'histoire de cette famille d'une façon très intime, presque comme à un membre de la famille.
Les sentiments sont vrais, les ressentis poignants pour une histoire de vie qui serre le cœur.
Céline Vivier
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Parutions.com
Deux monologues font-ils un dialogue ? Un homme, au seuil de la mort et bercé par la morphine, évoque son passé, l’histoire d’un jeune Allemand, juif, fuyant l’arrivée d’Hitler, pour une France qui, bientôt, bascule à son tour dans la guerre et les persécutions. A ses côtés, sa fille, Nina, veille et revient également sur sa propre jeunesse, avec ce père trop inquiet, trop attaché aux traditions, trop indifférent ou trop fuyant.
Chapitre après chapitre, un dialogue s’esquisse, dialogue de sourds entre deux personnes qui ne se parlent plus mais se contentent de remâcher le passé, de le re-parcourir. On découvre la vie de chacun, celle du père en jeune médecin confronté au nazisme, puis survivant… une vie que sa fille tente de retracer, et d’éclairer, à la lumière de sa propre jeunesse, face à un père traumatisé, qui ne lui a jamais pardonné son mariage hors de la communauté juive. Et dans les interstices, l’histoire d’une famille, modelée par cette mémoire : une mère exubérante et apeurée, une fille qui s’érige en gardienne de la piété filiale et deux autres qui refusent, de toutes leurs forces, de supporter ce passé et cette identité, et un fils absent, autre figure de fuite.
Comment raconter - de nouveau – la guerre, les persécutions antisémites, l’exil, la peur ? L’angle choisi par Nicolle Rosen, écrivain et psychanalyste, est subtil, et finalement peu traité : Max est un rescapé, il est parvenu à fuir, il a échappé aux nazis, échappé aux camps, échappé à la mort. Le drame certes l’a touché, à travers ses parents, mais lui a su l’esquiver, sauvant ainsi sa famille. Indemne alors ? Non, il reste le traumatisme, la peur constante, insidieuse, qui baigne le reste de son existence et l’entraîne vers d’autres abîmes, plus intimes et moins terrifiants, comme le jeu.
Le charme de cet ouvrage réside déjà dans cette manière, habile, de décliner un passé, d’abord avec les maux de Max, puis avec ceux de sa famille, rassemblée autour de son cercueil. C’est également une belle traduction littéraire de la psychanalyse et de son terrain, dans le style d’Irvin Yalom ou de Goce Smilevski : à travers Max, et jusque dans les histoires sentimentales de sa fille, on découvre le poids du passé et d’une expérience, qui va peu à peu gouverner toute la vie d’un homme et des siens.
La plume de Nicolle Rosen est belle, toujours juste : pas de grands effets ni de grandes tirades, pas de leçon de psychanalyse appliquée assénée avec hauteur… L’auteur s’efface, avec sobriété, devant ses personnages, et leur confère cette densité de l’expérience qui suffit à les rendre vivants, terriblement émouvants. Par petites touches, elle donne à les lire, à les comprendre, et amène le lecteur, conquis, à les percevoir avec un regard quelque peu clinique, où l’on saisit, au-delà des mots, les traumas, les non-dits, les mécanismes qui se reproduisent ou bien les échos d’une génération à l’autre.
Un vrai beau roman, passionnant, qui sait jouer de l’empathie comme de la distance pour donner au lecteur cette impression exaltante d’avoir compris son semblable.
Gilles Ferragu
Lire le commentaire complet sur Parutions.com
Chapitre après chapitre, un dialogue s’esquisse, dialogue de sourds entre deux personnes qui ne se parlent plus mais se contentent de remâcher le passé, de le re-parcourir. On découvre la vie de chacun, celle du père en jeune médecin confronté au nazisme, puis survivant… une vie que sa fille tente de retracer, et d’éclairer, à la lumière de sa propre jeunesse, face à un père traumatisé, qui ne lui a jamais pardonné son mariage hors de la communauté juive. Et dans les interstices, l’histoire d’une famille, modelée par cette mémoire : une mère exubérante et apeurée, une fille qui s’érige en gardienne de la piété filiale et deux autres qui refusent, de toutes leurs forces, de supporter ce passé et cette identité, et un fils absent, autre figure de fuite.
Comment raconter - de nouveau – la guerre, les persécutions antisémites, l’exil, la peur ? L’angle choisi par Nicolle Rosen, écrivain et psychanalyste, est subtil, et finalement peu traité : Max est un rescapé, il est parvenu à fuir, il a échappé aux nazis, échappé aux camps, échappé à la mort. Le drame certes l’a touché, à travers ses parents, mais lui a su l’esquiver, sauvant ainsi sa famille. Indemne alors ? Non, il reste le traumatisme, la peur constante, insidieuse, qui baigne le reste de son existence et l’entraîne vers d’autres abîmes, plus intimes et moins terrifiants, comme le jeu.
Le charme de cet ouvrage réside déjà dans cette manière, habile, de décliner un passé, d’abord avec les maux de Max, puis avec ceux de sa famille, rassemblée autour de son cercueil. C’est également une belle traduction littéraire de la psychanalyse et de son terrain, dans le style d’Irvin Yalom ou de Goce Smilevski : à travers Max, et jusque dans les histoires sentimentales de sa fille, on découvre le poids du passé et d’une expérience, qui va peu à peu gouverner toute la vie d’un homme et des siens.
La plume de Nicolle Rosen est belle, toujours juste : pas de grands effets ni de grandes tirades, pas de leçon de psychanalyse appliquée assénée avec hauteur… L’auteur s’efface, avec sobriété, devant ses personnages, et leur confère cette densité de l’expérience qui suffit à les rendre vivants, terriblement émouvants. Par petites touches, elle donne à les lire, à les comprendre, et amène le lecteur, conquis, à les percevoir avec un regard quelque peu clinique, où l’on saisit, au-delà des mots, les traumas, les non-dits, les mécanismes qui se reproduisent ou bien les échos d’une génération à l’autre.
Un vrai beau roman, passionnant, qui sait jouer de l’empathie comme de la distance pour donner au lecteur cette impression exaltante d’avoir compris son semblable.
Gilles Ferragu
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Libfly
Cela fait 20 ans que Nina n'a pas revu son père de religion juive quand elle apprend qu'il est gravement malade. Elle vient à son chevet dans l'espoir d'une réconciliation. Mais elle ne reconnait pas dans le vieillard mourant la figure du père médecin, quand petite fille elle espérait tant qu'il lui plaise. Père et fille se connaissent-ils vraiment ? Pourront-ils enfin balayer les non-dits, effacer les rancoeurs accumulées ? Peut-elle encore comprendre et aimer ce père qui s'est ruiné aux jeux de casino?
Encore sous le coup d'un divorce après des années de mariage sans amour avec Jérôme, Nina se souvient et raconte. Née pendant la débâcle de la 2ième guerre mondiale, cadette de 4 enfants, elle garde en elle la blessure à vif du premier abandon.
Après la guerre, elle connaît une enfance lugubre dans le petit appartement familial de Mulhouse. Elle se rend plus tard à Paris où elle fait des études avant de rencontrer Jérome. Hostile à son mariage avec un non juif, Max chasse sa fille.
Aux souvenirs douloureux de Nina, son père lui répond dans un dialogue muet peuplé de rêves et de fantômes : un sommeil qui dompte la douleur physique. Enfant, il se revoit avec son frère, ses parents juifs apatrides venus s'installer en Allemagne, son adhésion totale à la culture allemande avant l'anéantissement de la 1ère guerre. Il revit l'errance familiale qui va se reproduire à l'âge adulte avec sa femme et ses enfants lors de la 2ième guerre. de manière intime et paradoxale, il vivait ces moments dans l'espoir qu'il pourrait enfin agir, être heureux, accomplir un acte dont il serait fier. Extérieurement, il ne refusait jamais d'endosser des responsabilités de plus en plus pesantes pour assurer le confort et le bien-être de sa femme et de ses enfants.
Alors, petit à petit le maillage de sa vie s'aggrandit de trous qui sont autant de renoncements à un idéal, à ce qu'il aurait pu être ou faire, à des tentations. Max, à la porte de la mort, les regarde en face et les assume. le lecteur comprend mieux ses paris lancés aux jeux de hasard et l'amour défaillant mais pourtant intact d'un père envers une enfant qu'il n'a pas su aimer comme elle aurait voulu être aimée.
Nicolle Rosen, pyschanalyste et enseignante en littérature nous a quittée avec ce dernier ouvrage. Les mots sobres, tout en retenue ne débordent pas dans l'émotionnel. L'auteure habille pudiquement la communion des âmes silencieuses qui s'établit enfin entre un père et sa fille dans leur désir d'atteindre cette "autre chose", un endroit de soi à préserver et à respecter. Un legs paternel que Nina inconsciemment va accepter pour dorénavant mener sa vie.
Lire le commentaire complet sur Libfly
Encore sous le coup d'un divorce après des années de mariage sans amour avec Jérôme, Nina se souvient et raconte. Née pendant la débâcle de la 2ième guerre mondiale, cadette de 4 enfants, elle garde en elle la blessure à vif du premier abandon.
Après la guerre, elle connaît une enfance lugubre dans le petit appartement familial de Mulhouse. Elle se rend plus tard à Paris où elle fait des études avant de rencontrer Jérome. Hostile à son mariage avec un non juif, Max chasse sa fille.
Aux souvenirs douloureux de Nina, son père lui répond dans un dialogue muet peuplé de rêves et de fantômes : un sommeil qui dompte la douleur physique. Enfant, il se revoit avec son frère, ses parents juifs apatrides venus s'installer en Allemagne, son adhésion totale à la culture allemande avant l'anéantissement de la 1ère guerre. Il revit l'errance familiale qui va se reproduire à l'âge adulte avec sa femme et ses enfants lors de la 2ième guerre. de manière intime et paradoxale, il vivait ces moments dans l'espoir qu'il pourrait enfin agir, être heureux, accomplir un acte dont il serait fier. Extérieurement, il ne refusait jamais d'endosser des responsabilités de plus en plus pesantes pour assurer le confort et le bien-être de sa femme et de ses enfants.
Alors, petit à petit le maillage de sa vie s'aggrandit de trous qui sont autant de renoncements à un idéal, à ce qu'il aurait pu être ou faire, à des tentations. Max, à la porte de la mort, les regarde en face et les assume. le lecteur comprend mieux ses paris lancés aux jeux de hasard et l'amour défaillant mais pourtant intact d'un père envers une enfant qu'il n'a pas su aimer comme elle aurait voulu être aimée.
Nicolle Rosen, pyschanalyste et enseignante en littérature nous a quittée avec ce dernier ouvrage. Les mots sobres, tout en retenue ne débordent pas dans l'émotionnel. L'auteure habille pudiquement la communion des âmes silencieuses qui s'établit enfin entre un père et sa fille dans leur désir d'atteindre cette "autre chose", un endroit de soi à préserver et à respecter. Un legs paternel que Nina inconsciemment va accepter pour dorénavant mener sa vie.
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Babelio
Chacune des décisions qu'ils ont prises au cours de leurs vies les a de plus en plus éloignés. Jusqu'à la rupture, il y a un peu plus de vingt ans. Doit-on renoncer à ses rêves pour sa famille ? Doit-on renoncer à sa famille pour réaliser ses rêves ? Est-ce que c'est une vie, ça ?
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