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Poèmes
14,90 €, 128 p.
ISBN : 978-2-36280-244-7
Format : 140/205 mm
Parution : 4 février 2021
Disponible en Ebook (9,99 €)
ISBN : 978-2-36280-244-7
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D'autres poèmes
Philip Larkin
La vie avec un trou dedans |
Une Page à écrire Paméla Ramos, 18 juin 2022
Podcast
Paméla Ramos présente et lit quelques extraits de Via Ferrata de Fred Pougeard, un recueil de poésie paru en 2021 aux éditions Thierry Marchaisse. Captation de la lecture de Fred Pougeard le samedi 18 juin 2022 à la librairie Une page à écrire, à Janville (28).
Le poète, comédien et conteur Fred Pougeard lit un choix de textes sur la poésie (Borges, Ted Hugues, Marcelle Delpastre, Pascal Adam, Ludovic Janvier).
Paméla Ramos présente et lit quelques extraits de Via Ferrata de Fred Pougeard, un recueil de poésie paru en 2021 aux éditions Thierry Marchaisse. Captation de la lecture de Fred Pougeard le samedi 18 juin 2022 à la librairie Une page à écrire, à Janville (28).
Le poète, comédien et conteur Fred Pougeard lit un choix de textes sur la poésie (Borges, Ted Hugues, Marcelle Delpastre, Pascal Adam, Ludovic Janvier).
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La Montagne Robert Guinot, 12 avril 2021
FRED POUGEARD SIGNE DES POEMES A LA FOIS BEAUX ET DOULOUREUX
Cette chronique toute personnelle devient universelle, d'une exceptionnelle sensibilité, elle est très juste et pudique.
Elle a la forme de poèmes successifs qui nous touchent au plus profond de nous-mêmes. Les poèmes écrits selon les aléas temporels laissent éclater leur force. Ils conjuguent simplicité et lyrisme. Pougeard a ajouté aux mots des photos en parfaite symbiose avec eux. [...]
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Cette chronique toute personnelle devient universelle, d'une exceptionnelle sensibilité, elle est très juste et pudique.
Elle a la forme de poèmes successifs qui nous touchent au plus profond de nous-mêmes. Les poèmes écrits selon les aléas temporels laissent éclater leur force. Ils conjuguent simplicité et lyrisme. Pougeard a ajouté aux mots des photos en parfaite symbiose avec eux. [...]
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Le Monde des Livres Camille Laurens, 25 mars 2021
SI VOUS AIMEZ LA POÉSIE, SI ELLE MANQUE À VOTRE VIE, NE TARDEZ PAS À LIRE FRED POUGEARD.
Disposés sur la page comme des poèmes en vers libres, les textes sont datés d’août 2013 à avril 2019 et suivent la chronique effilochée d’une souffrance personnelle : le père de l’auteur, dont la maladie bien identifiée n’est pas nommée, perd la mémoire, il ne reconnaît plus ses proches, son fils à peine. [...]
Attentif à contrer l’excès de sentimentalité que suscitent parfois en lui la peine et la peur « dans le noir sarcophage de la nuit », il injecte à la poésie des mots de chez lui et la secoue pour en faire tomber, sous « la rambleur », « les éternels étés/ les éternels amours/ les éternels machins », affrontant sans effets de manches lyriques, simplement, « le goût dégueulasse de la fin ». [...]
Le titre du blog de Fred Pougeard est emprunté à Jorge Luis Borges : « Tout vers devrait avoir deux devoirs : communiquer un fait précis et nous atteindre physiquement comme la proximité de la mer. » Le poète les accomplit tous deux, dégageant de la minutie d’un geste, du contour d’un objet, d’une musique ou d’une chanson, une émotion qui libère la nôtre. Ses poèmes, leur justesse, littéralement nous touchent. [...]
Tandis que le vieil homme s’éloigne en une phrase – « au revoir, mon grand » – son fils, lui, nous aide à vivre, à ne pas dévisser de la vie, car un poème, « c’est fait pour être glissé/ dans les faiblesses du rocher », et notre cœur est ce rocher.
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Disposés sur la page comme des poèmes en vers libres, les textes sont datés d’août 2013 à avril 2019 et suivent la chronique effilochée d’une souffrance personnelle : le père de l’auteur, dont la maladie bien identifiée n’est pas nommée, perd la mémoire, il ne reconnaît plus ses proches, son fils à peine. [...]
Attentif à contrer l’excès de sentimentalité que suscitent parfois en lui la peine et la peur « dans le noir sarcophage de la nuit », il injecte à la poésie des mots de chez lui et la secoue pour en faire tomber, sous « la rambleur », « les éternels étés/ les éternels amours/ les éternels machins », affrontant sans effets de manches lyriques, simplement, « le goût dégueulasse de la fin ». [...]
Le titre du blog de Fred Pougeard est emprunté à Jorge Luis Borges : « Tout vers devrait avoir deux devoirs : communiquer un fait précis et nous atteindre physiquement comme la proximité de la mer. » Le poète les accomplit tous deux, dégageant de la minutie d’un geste, du contour d’un objet, d’une musique ou d’une chanson, une émotion qui libère la nôtre. Ses poèmes, leur justesse, littéralement nous touchent. [...]
Tandis que le vieil homme s’éloigne en une phrase – « au revoir, mon grand » – son fils, lui, nous aide à vivre, à ne pas dévisser de la vie, car un poème, « c’est fait pour être glissé/ dans les faiblesses du rocher », et notre cœur est ce rocher.
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La vie du rail A. J.-L., 19 mars 2021
Une page à écrire Paméla Ramos, février 2021
L'entretien du mois : Via Ferrata : poésie et trains régionaux – Entretien avec Fred Pougeard
P. R. — Est-ce que la forme poétique, plus que la prose, dans sa forme elliptique et ajourée, vous permet plus de pudeur, d’ombre, quand il s’agit d’évoquer la délicatesse extrême de la situation de votre père ? Ou votre choix s’est-il imposé pour d’autres raisons ?
Fred Pougeard — L’ombre, l’ellipse, le murmure aussi certainement. Auront-ils posé ici de la pudeur ? Je l’espère. Les lecteurs en jugeront. C’est ma crainte. En avoir manqué. Mais vous soulevez aussi la question du retour à la ligne. J’ai construit chaque texte en songeant, sans doute illusoirement, au rythme de la lecture que je voudrais au moins suggérer. Oui, illusion, peut-être. Et déformation liée à mes pratiques, personnelles ou professionnelles : quand un poème, juste découvert ou relu, me prend, je le dis à voix haute. Pour mes travaux, je fais de même, ce n’est qu’en le disant que je parviens à équilibrer rythmiquement un texte ; et lorsque je l’ai fait dans les trains, j’ai bien dû souvent passer pour un marmotteur de patenôtres. Les poèmes en prose appellent une lecture fluide, ceux en vers les silences, une place pour la résonance, la lenteur de la lecture.
P. R. — Un café pris au comptoir, une gare vide, un morceau de musique classique qui s’invite entre deux wagons, des chevaux qu’on voudrait approcher de la main… votre attention aux choses révèle une tristesse sereine, un adieu consenti. « Quand on aime, il faut partir », disait Cendrars. Est-ce la « malédiction » du comédien-conteur de toujours devoir se remettre en route, que vous conjurez ici en gravant ces bribes éparses dans un journal ?
Fred Pougeard — C’est bien le déchirement du départ, partir quand le père était en train de dégringoler et que la mère mais aussi la sœur demeuraient seules à vainement tenter de le retenir un peu ; quand on ne sait pas ce qui au retour, peut-être un mois plus tard, aura changé, disparu chez lui, aura été éteint ; c’est bien ce déchirement qui fut souvent à l’origine des poèmes, au moins ceux écrits dans le train. Mais aussi, peu à peu, comme écrire était désormais un rendez-vous régulier avec la joie, j’attendais avec impatience les déplacements liés à mon métier de raconter, où je lâcherai tout autre impératif que d’essayer de continuer mon recueil. L’écriture de Via Ferrata s’est largement inscrite entre ces deux mouvements. [...]
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P. R. — Est-ce que la forme poétique, plus que la prose, dans sa forme elliptique et ajourée, vous permet plus de pudeur, d’ombre, quand il s’agit d’évoquer la délicatesse extrême de la situation de votre père ? Ou votre choix s’est-il imposé pour d’autres raisons ?
Fred Pougeard — L’ombre, l’ellipse, le murmure aussi certainement. Auront-ils posé ici de la pudeur ? Je l’espère. Les lecteurs en jugeront. C’est ma crainte. En avoir manqué. Mais vous soulevez aussi la question du retour à la ligne. J’ai construit chaque texte en songeant, sans doute illusoirement, au rythme de la lecture que je voudrais au moins suggérer. Oui, illusion, peut-être. Et déformation liée à mes pratiques, personnelles ou professionnelles : quand un poème, juste découvert ou relu, me prend, je le dis à voix haute. Pour mes travaux, je fais de même, ce n’est qu’en le disant que je parviens à équilibrer rythmiquement un texte ; et lorsque je l’ai fait dans les trains, j’ai bien dû souvent passer pour un marmotteur de patenôtres. Les poèmes en prose appellent une lecture fluide, ceux en vers les silences, une place pour la résonance, la lenteur de la lecture.
P. R. — Un café pris au comptoir, une gare vide, un morceau de musique classique qui s’invite entre deux wagons, des chevaux qu’on voudrait approcher de la main… votre attention aux choses révèle une tristesse sereine, un adieu consenti. « Quand on aime, il faut partir », disait Cendrars. Est-ce la « malédiction » du comédien-conteur de toujours devoir se remettre en route, que vous conjurez ici en gravant ces bribes éparses dans un journal ?
Fred Pougeard — C’est bien le déchirement du départ, partir quand le père était en train de dégringoler et que la mère mais aussi la sœur demeuraient seules à vainement tenter de le retenir un peu ; quand on ne sait pas ce qui au retour, peut-être un mois plus tard, aura changé, disparu chez lui, aura été éteint ; c’est bien ce déchirement qui fut souvent à l’origine des poèmes, au moins ceux écrits dans le train. Mais aussi, peu à peu, comme écrire était désormais un rendez-vous régulier avec la joie, j’attendais avec impatience les déplacements liés à mon métier de raconter, où je lâcherai tout autre impératif que d’essayer de continuer mon recueil. L’écriture de Via Ferrata s’est largement inscrite entre ces deux mouvements. [...]
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Babelio
Fred Pougeard contrebalance la détresse de voir son père s'éloigner à reculons dans les derniers silences de sa vie, avec l'apaisement et l'inspiration des trajets sur les petites voies ferrées. Son acuité à déceler la couleur du paysage, à incarner les herbes et les orages, sont des bulles à saisir et à gober à même les lèvres. Il s'adresse directement à la poésie et lui demande de venir le traverser, d'élaborer, ensemble, un rituel.
Sous la forme d'un journal de bord, Fred Pougeard, écrit les creux et les absences qui font leur nid au plus profond de lui ; mais il écrit aussi ces instants de grâce qui l'aiguillonnent et le font avancer. Dans les campagnes traversées, les visages des morts se confondent et se superposent sur ceux des voyageurs. Fred Pougeard pose une ligne de vie et de poésie sur la rouille des chemins de fer et aux frontons des gares désertées.
Je ne l'ai pas aimé de suite ce journal, je me sentais étrangère aux mots et à l'histoire de l'auteur. Et puis une seconde, une troisième lecture (toujours dans l'ordre) ont permis de m'approcher de ce père « absent », de cette mère « sentinelle », j'ai laissé mon regard se perdre dans les nuances de verts et de pluies, dans la ruminance placide des vaches et dans les mouvements spontanés des voyageurs en partance pour une destination improbable. L'émotion est née « de l'impossibilité de me déterminer sur la beauté ou la hideur du givre », et le frisson a suivi « je pars comme toujours décousu de Guéret au petit matin abandonnant la mère à son fardeau pointu ».
Je remercie l'auteur qui a su me faire monter à bord du dernier train en partageant sa prose, ses photos et le Concerto d'Aranjuez [...]
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Sous la forme d'un journal de bord, Fred Pougeard, écrit les creux et les absences qui font leur nid au plus profond de lui ; mais il écrit aussi ces instants de grâce qui l'aiguillonnent et le font avancer. Dans les campagnes traversées, les visages des morts se confondent et se superposent sur ceux des voyageurs. Fred Pougeard pose une ligne de vie et de poésie sur la rouille des chemins de fer et aux frontons des gares désertées.
Je ne l'ai pas aimé de suite ce journal, je me sentais étrangère aux mots et à l'histoire de l'auteur. Et puis une seconde, une troisième lecture (toujours dans l'ordre) ont permis de m'approcher de ce père « absent », de cette mère « sentinelle », j'ai laissé mon regard se perdre dans les nuances de verts et de pluies, dans la ruminance placide des vaches et dans les mouvements spontanés des voyageurs en partance pour une destination improbable. L'émotion est née « de l'impossibilité de me déterminer sur la beauté ou la hideur du givre », et le frisson a suivi « je pars comme toujours décousu de Guéret au petit matin abandonnant la mère à son fardeau pointu ».
Je remercie l'auteur qui a su me faire monter à bord du dernier train en partageant sa prose, ses photos et le Concerto d'Aranjuez [...]
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Coup de cœur
Via Ferrata a été élu coup de cœur par ces libraires (cliquez sur les images pour les agrandir):