Les Médias en parlent


Écriture dessinée
19 €, 176 p.
ISBN : 978-2-36280-155-6
Format : 140/205 mm
Dos carré cousu avec rabats
Parution : 6 octobre 2016
Disponible en Ebook (12,99 €)
ISBN : 978-2-36280-155-6
Format : 140/205 mm
Dos carré cousu avec rabats
Parution : 6 octobre 2016
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Auriculaire Elise Ponce, Entretien, 28 mars 2018
France Culture "Creation on air", 20 décembre 2017
Emission de Christian Rosset et Gaël Gillon : "Trois fois rien"
Avec Ron Padgett, Olivier Brossard, Pierre Mabille, Clémentine Mélois, Perrine Rouillon
Durée 1h - 20 décembre 2017
Ce goût partagé pour trois fois rien nous a fait rencontrer cette créature aussi subtile et profonde que tracée de peu de signes que Perrine Rouillon a nommée : la petite personne.
(Ré)écouter l'émission
Avec Ron Padgett, Olivier Brossard, Pierre Mabille, Clémentine Mélois, Perrine Rouillon
Durée 1h - 20 décembre 2017
Ce goût partagé pour trois fois rien nous a fait rencontrer cette créature aussi subtile et profonde que tracée de peu de signes que Perrine Rouillon a nommée : la petite personne.
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Ecrivain en chantier Benoît Artige, 3 novembre 2017
Elle ne ressemble pas à grand-chose, griffonnée là au milieu de la feuille, mais, n'empêche, elle intrigue, amuse, interroge. En quelques traits, elle fait son intéressante et nous épate : l'air de rien, elle nous entraîne du côté de la métaphysique et passe en revue tous les sujets qui nous taraudent. Et quand elle s'éclipse, on se surprend à être presque ému. Sacrée Petite Personne !
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Chronique Laurent Gourlay, 3 octobre 2017
Une œuvre d’une grande originalité, qu’il est difficile de mettre dans une case toute faite. Ni vraiment BD, ni tout à fait roman graphique, c’est une sorte de merveilleux recueil de philosophie souriante, poétique et surréaliste, au dessin minimaliste. Une épure, à la limite de l’abstraction, mais pleine de profondeur et de légèreté, qui parle autant de choses essentielles que de superflues.
La silhouette de la Petite Personne accompagne Perrine Rouillon depuis une vingtaine d’années, à travers plusieurs livres édités notamment au Seuil. Elle est un peu le double rebelle et tendre de la dessinatrice / narratrice, avec laquelle elle ne cesse de dialoguer. Il faut prendre le temps de découvrir leur univers, de se perdre dans leurs dialogues plein de drôlerie, de goûter à cette écriture dessinée si peu académique mais tellement vivante.
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La silhouette de la Petite Personne accompagne Perrine Rouillon depuis une vingtaine d’années, à travers plusieurs livres édités notamment au Seuil. Elle est un peu le double rebelle et tendre de la dessinatrice / narratrice, avec laquelle elle ne cesse de dialoguer. Il faut prendre le temps de découvrir leur univers, de se perdre dans leurs dialogues plein de drôlerie, de goûter à cette écriture dessinée si peu académique mais tellement vivante.
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L'Alamblog Marlène Soreda, 11 juillet 2017
Je l’ai rencontrée il y a plus de vingt ans, sur une table de libraire…
Ce jour-là, sur la table, ce qui m’a attiré c’était son air de rien, cette sorte d’élégance nonchalante, pas tirée à quatre épingles pour deux sous, un peu ado « j’veux qu’on m’aime pour moi-même ». Je regarde de plus près, pour tenter de comprendre comment c’est fait [...].
Quatre livres en huit ans, ça épate. Ensuite, plus rien. On se redit le dernier titre (« La Petite Personne… » et qui déjà ?), on s’inquiète, on offre des exemplaires à droite, à gauche, on s’emballe, on se sent un peu seule avec son enthousiasme.
Et puis un jour, surprise ! la revoilà. Cette fois la nouvelle arrive par Facebook : un titre à coucher dehors, une pêche intacte (« yaaa ! » poing en avant, dès la première page), les rotules bien dérouillées, la comprenette fort prompte derrière son air naïf, la revoilà, [...] le point final qui ne cesse de débouler mais a un mal fou à se poser – pourtant rien de tout ça ne vaut sans le corps de la petite personne, ses gestes, ses postures, alors oui « faut voir ! ».
Et c’est ainsi que sur Facebook, la Petite Personne reçoit des clics et des clics, des j’aime et des j’adore, des centaines, puis des milliers de déclarations d’amour, de profondeur, d’intelligence, d’amitié, ça y est, c’est gagné : tout le monde l’aime. Et moi je jubile. [...]
Je me demande ce qu’elle a fabriqué dans sa grotte pendant si longtemps [...] mais elle est revenue, enfin, dans une jolie robe de bal taillée sur mesure par son éditeur, en pleine forme, et en ce qui me concerne voici ce que j’ai pensé : si la Petite Personne fait enfin un tabac, c’est que le monde change, et pas seulement en pire ; c’est quand même aussi que tout n’est pas perdu.
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Ce jour-là, sur la table, ce qui m’a attiré c’était son air de rien, cette sorte d’élégance nonchalante, pas tirée à quatre épingles pour deux sous, un peu ado « j’veux qu’on m’aime pour moi-même ». Je regarde de plus près, pour tenter de comprendre comment c’est fait [...].
Quatre livres en huit ans, ça épate. Ensuite, plus rien. On se redit le dernier titre (« La Petite Personne… » et qui déjà ?), on s’inquiète, on offre des exemplaires à droite, à gauche, on s’emballe, on se sent un peu seule avec son enthousiasme.
Et puis un jour, surprise ! la revoilà. Cette fois la nouvelle arrive par Facebook : un titre à coucher dehors, une pêche intacte (« yaaa ! » poing en avant, dès la première page), les rotules bien dérouillées, la comprenette fort prompte derrière son air naïf, la revoilà, [...] le point final qui ne cesse de débouler mais a un mal fou à se poser – pourtant rien de tout ça ne vaut sans le corps de la petite personne, ses gestes, ses postures, alors oui « faut voir ! ».
Et c’est ainsi que sur Facebook, la Petite Personne reçoit des clics et des clics, des j’aime et des j’adore, des centaines, puis des milliers de déclarations d’amour, de profondeur, d’intelligence, d’amitié, ça y est, c’est gagné : tout le monde l’aime. Et moi je jubile. [...]
Je me demande ce qu’elle a fabriqué dans sa grotte pendant si longtemps [...] mais elle est revenue, enfin, dans une jolie robe de bal taillée sur mesure par son éditeur, en pleine forme, et en ce qui me concerne voici ce que j’ai pensé : si la Petite Personne fait enfin un tabac, c’est que le monde change, et pas seulement en pire ; c’est quand même aussi que tout n’est pas perdu.
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Stone Marten 9 juillet 2017
La petite personne a tout d'une grande.
J'en ai lu de la poésie. Pleine de mots et de maux. Des mots qui s'enchaînaient, s'épousaient, s'étalaient sur le papier douloureusement, assombrissaient les pages. Jonglaient avec les sentiments, le temps qui passe, racontaient les douleurs et l'amour et la vie et tout ce que l'on ne dit jamais en face.
Et un jour j'ai rencontré la petite personne. Elle me souriait. Si, si je vous assure, elle me souriait. Comme pour me dire, tu sais parfois la poésie et la vie aussi, c'est léger. Léger comme moi, petite personne couchée entre les pages de mon livre. Dessinée comme un petit gribouillis, un gribouillis qui sourit, qui boude aussi parfois. Un gribouillis qui fait rire, qu'on voudrait garder dans le creux de sa main.
J'aime bien la petite personne. Je l'aime beaucoup même. Elle est un petit bout d'humanité tout entier contenu dans un trait de crayon. Vous devriez la rencontrer, je suis sûre que vous aussi vous l'aimeriez.
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J'en ai lu de la poésie. Pleine de mots et de maux. Des mots qui s'enchaînaient, s'épousaient, s'étalaient sur le papier douloureusement, assombrissaient les pages. Jonglaient avec les sentiments, le temps qui passe, racontaient les douleurs et l'amour et la vie et tout ce que l'on ne dit jamais en face.
Et un jour j'ai rencontré la petite personne. Elle me souriait. Si, si je vous assure, elle me souriait. Comme pour me dire, tu sais parfois la poésie et la vie aussi, c'est léger. Léger comme moi, petite personne couchée entre les pages de mon livre. Dessinée comme un petit gribouillis, un gribouillis qui sourit, qui boude aussi parfois. Un gribouillis qui fait rire, qu'on voudrait garder dans le creux de sa main.
J'aime bien la petite personne. Je l'aime beaucoup même. Elle est un petit bout d'humanité tout entier contenu dans un trait de crayon. Vous devriez la rencontrer, je suis sûre que vous aussi vous l'aimeriez.
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Dimanche en poésie Le blog du petit carré jaune, 9 juillet 2017
Cette petite personne elle est terrible. Terrible.
Une forme d’alter-égo. Un autre soi. Et depuis un bout de temps, je tournais autour. Autour d’elle, autour de moi. [...]
C’est qu’elle est atypique cette petite personne. Incroyablement capricieuse. Enfin cela on pourrait le croire. Mais elle est surtout indispensable. Indispensable dans ce dialogue qu’elle opère entre elle et sa créatrice (Perrine Rouillon est-elle illustratrice, auteure, poète, dessinatrice… là est la question ?). Indispensable parce qu’attachante, diablement et mortellement attachante.
Parce qu’elle est comme ça la petite personne : fidèle, amusante, peureuse, crédule, intelligente, orageuse, humaine dans sa forme animée, rieuse, fatiguée, fatigante, emmerdante, désœuvrée, indispensable, courageuse, désinvolte, attendrissante, aimante, attirante, boulimique de tendresse, sensible, complice, amoureuse. Elle nous rappelle l’aimable coccinelle, donneuse de leçons et de désinvoltures qui sévissait chez Gotlib.
Brouillonne, gribouille épurée, ramassis de traits formant un petit, tout petit personnage qui vadrouille sur une page blanche en toute liberté, la petite personne a le don de nous agacer, faire rire ou pleurer, patauger, questionner, libérer de nos atermoiements quotidien. On a envie de la prendre dans ses bras, de la cajoler, de l’engueuler, de l’aimer vraiment, et encore plus. On y croise la mort, l’amour, l’amitié, la faux, la fleur, la vie surtout. Et on s’y croise surtout. Beaucoup.
Perrine Rouillon a réussi le tour de force de rendre son personnage attachant et son écriture devenir son empreinte digitale.[...] Un charme fou cette petite personne et ses propos.
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Une forme d’alter-égo. Un autre soi. Et depuis un bout de temps, je tournais autour. Autour d’elle, autour de moi. [...]
C’est qu’elle est atypique cette petite personne. Incroyablement capricieuse. Enfin cela on pourrait le croire. Mais elle est surtout indispensable. Indispensable dans ce dialogue qu’elle opère entre elle et sa créatrice (Perrine Rouillon est-elle illustratrice, auteure, poète, dessinatrice… là est la question ?). Indispensable parce qu’attachante, diablement et mortellement attachante.
Parce qu’elle est comme ça la petite personne : fidèle, amusante, peureuse, crédule, intelligente, orageuse, humaine dans sa forme animée, rieuse, fatiguée, fatigante, emmerdante, désœuvrée, indispensable, courageuse, désinvolte, attendrissante, aimante, attirante, boulimique de tendresse, sensible, complice, amoureuse. Elle nous rappelle l’aimable coccinelle, donneuse de leçons et de désinvoltures qui sévissait chez Gotlib.
Brouillonne, gribouille épurée, ramassis de traits formant un petit, tout petit personnage qui vadrouille sur une page blanche en toute liberté, la petite personne a le don de nous agacer, faire rire ou pleurer, patauger, questionner, libérer de nos atermoiements quotidien. On a envie de la prendre dans ses bras, de la cajoler, de l’engueuler, de l’aimer vraiment, et encore plus. On y croise la mort, l’amour, l’amitié, la faux, la fleur, la vie surtout. Et on s’y croise surtout. Beaucoup.
Perrine Rouillon a réussi le tour de force de rendre son personnage attachant et son écriture devenir son empreinte digitale.[...] Un charme fou cette petite personne et ses propos.
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TV5 Monde Michèle Jacobs-Hermès, 23 juin 2017
La BD au féminin pluriel s'expose à Paris
C’est une galerie parisienne, Art Maniak, qui les expose et célèbre avec elles les 10 ans du Prix Artémisia.
Perrine Rouillon, « gribouilleuse » à l’humour fou, semble portée par son physique lilliputien et son itinérance d’enfant de diplomate transportée de Tunis à Ottawa, Rabat, New York et Athènes, au point de s’amuser aujourd’hui, dans « la petite personne » (Ed Thierry Marchaisse) à faire déambuler son personnage dans un monde à sa hauteur.
Galerie Art Maniak – 10 rue de la Grange Batelière – 75009 Paris - Jusqu’au 25 juin 2017
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C’est une galerie parisienne, Art Maniak, qui les expose et célèbre avec elles les 10 ans du Prix Artémisia.
Perrine Rouillon, « gribouilleuse » à l’humour fou, semble portée par son physique lilliputien et son itinérance d’enfant de diplomate transportée de Tunis à Ottawa, Rabat, New York et Athènes, au point de s’amuser aujourd’hui, dans « la petite personne » (Ed Thierry Marchaisse) à faire déambuler son personnage dans un monde à sa hauteur.
Galerie Art Maniak – 10 rue de la Grange Batelière – 75009 Paris - Jusqu’au 25 juin 2017
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Critiques Libres Lobe, 22 juin 2017
Un éloquent gribouillis qui peut se fondre en ligne, s'agréger à d'autres petites personnes pour perdre de son individualité et donner de la voix pour interroger la marche des choses. En plus de ses quelques semblables - dont les bafoués qui ont eu l'idée mauvaise de n'être pas standards - La Petite Personne est dans un monde où se promènent aussi des... mince comment dit-on (là si j'avais une plume je tracerais peut-être une sorte de petite personne personnelle recroquevillée les yeux en l'air)... des symboles ou des allégories, qui font rentrer du monde dans son monde. La Vie et la Mort, et Satan, belle assemblée.
C'est donc minimaliste à souhait, taquin, subtil. D'épurer autant, je trouve cela diablement courageux. De parvenir à dire, surtout, en à peine une brouettée de mots. Et même si parfois une narratrice bavarde vient poser ses phrases en haut de page, démiurge ou inquisitrice, elle finit par s'en aller. Et quand le chat n'est pas là, les pattes de mouche se mettent à danser. Beau beau beau.
(cette critique est courte parce que l'abouti, c'est Perrine Rouillon qui l'a atteint)
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C'est donc minimaliste à souhait, taquin, subtil. D'épurer autant, je trouve cela diablement courageux. De parvenir à dire, surtout, en à peine une brouettée de mots. Et même si parfois une narratrice bavarde vient poser ses phrases en haut de page, démiurge ou inquisitrice, elle finit par s'en aller. Et quand le chat n'est pas là, les pattes de mouche se mettent à danser. Beau beau beau.
(cette critique est courte parce que l'abouti, c'est Perrine Rouillon qui l'a atteint)
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Emi dreams up 2 juin 2017
Perrine Rouillon donne naissance, avec sa plume, à la Petite Personne. Au premier coup d’oeil, difficile de distinguer un réel personnage tant le tout fait songer à un gribouillis que nous aurions pu faire pour éviter l’ennui en réunion ou durant un coup de téléphone interminable.
Elle prend vie au fil des pages, souvent épurées. Elle se met à avoir des pensées, des réflexions plus ou moins existentielles et philosophiques. Elle fait quelques rencontres. Elle interpelle son auteur. Elle questionne. Elle médite.
Le tout donne un objet littéraire non identifié. Pas un roman, pas une BD, pas un roman graphique, bref on cesse rapidement de vouloir lui coller une étiquette pour profiter de sa poésie et de sa finesse. Chaque page fait penser à des haïkus en dépit de la présence des illustrations.
On est rapidement captivé par cette Petite Personne et on espère la retrouver prochainement, perdue dans d’autres pages.
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Elle prend vie au fil des pages, souvent épurées. Elle se met à avoir des pensées, des réflexions plus ou moins existentielles et philosophiques. Elle fait quelques rencontres. Elle interpelle son auteur. Elle questionne. Elle médite.
Le tout donne un objet littéraire non identifié. Pas un roman, pas une BD, pas un roman graphique, bref on cesse rapidement de vouloir lui coller une étiquette pour profiter de sa poésie et de sa finesse. Chaque page fait penser à des haïkus en dépit de la présence des illustrations.
On est rapidement captivé par cette Petite Personne et on espère la retrouver prochainement, perdue dans d’autres pages.
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Rebelle - Santé Lucie Servin, N° 194, avril 2017
Ce livre de poésie inclassable est le meilleur remède à toutes les dépressions, car « la Petite Personne » de Perrine Rouillon, c’est du bonheur à chaque page, du réconfort à chaque trait, du rire à chaque ligne.
« La Petite personne » est née en 1994. Elle peuple depuis l’univers et les pages de la dessinatrice qui questionne en gribouillis son for intérieur et traduit en galipettes minimalistes ses dialogues avec son alter-ego de papier. Toujours irrésistible, il y a, dans l’élan de cette pensée imprimée, la ponctuation existentielle d’une émancipation par la plume, essentielle et sublime.
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« La Petite personne » est née en 1994. Elle peuple depuis l’univers et les pages de la dessinatrice qui questionne en gribouillis son for intérieur et traduit en galipettes minimalistes ses dialogues avec son alter-ego de papier. Toujours irrésistible, il y a, dans l’élan de cette pensée imprimée, la ponctuation existentielle d’une émancipation par la plume, essentielle et sublime.
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À voir À Lire Sarah Dehove, 7 avril 2017
Perrine Rouillon, Le corps d'une écriture
Un petit corps frêle, formé de quelques traits jetés là. Un gribouillage en voix et mouvement qui interroge depuis maintenant vingt ans son émancipation sur les pages blanches de Perrine Rouillon. Une Petite Personne, comme cette parole intérieure qui anime nos pensées les plus intimes, peut-être les plus confuses.
Mettant en scène sa propre voix, la faisant dialoguer avec cet être de papier, elle invite à la distance, au silence, aux petits instants qui fragmentent la vie et forment sa puissance. Perrine Rouillon parle d’elle-même, de son écriture, de ses amours, au gré d’une tendre et subtile poésie de la fragilité.
... Mettre du corps. Un corps, un autre. Sortir peut-être de la solitude de l’écriture et se mettre à dialoguer. On pense au « tu » autobiographique de l’Enfance de Nathalie Sarraute. Une prise de recul salvatrice qui permet de respirer, de ne pas se laisser envahir par soi, ou par ces mots qui en diraient trop. Une « ponctuation » qui laisse trainer la pensée, qui permet l’oubli, et le tu. Ce « tu » paradoxal renvoyant tant au destinataire d’un énoncé qu’au silence. Fragile équilibre entre la parole et son contraire, entre ce qui est, et n’est pas. De même que ce mot « personne » qui oscille entre présence et absence. Qui porte en soi un échange, et peut se décliner en une grammaire du singulier, du pluriel, du moi et de l’autre.
... La Petite Personne s’insurge contre le diktat de l’action : « Qu’est-ce que tu fais… /moi ?! pourquoi faut faire quelque chose ? je peux pas juste être ? » Les pages de gauche restées blanches signent ces temps de suspens entre deux scènes qui ne s’encombrent ni de l’avant ni de l’après, et ne s’attachent qu’à l’être là. On y voit du Beckett bien sûr. Et c’est dans l’échec de l’histoire qu’émergent les existences et leur parole. Ainsi la narratrice semble-t-elle mettre en scène des tentatives, échouées, une écriture, empêchée, et pourtant… les pages se tournent et les voix s’impriment. ...
« Et c’est la première fois que je mets mes bras comme ça » : le titre nous l’annonce, il s’agira d’une expérience de découverte. De ce personnage qui ne cesse de s’appréhender, à l’instar d’un enfant qui se met à observer et éprouver ce qu’il est, qui prend conscience de son existence de corps pensant et en teste les limites. …
Les livres de Perrine Rouillon sont une négociation, parfois même un rapport de force. Une tendre tension entre l’écrire et le dessiner, l’être et le faire, le dire et le voir, le voir et l’imaginer, le dire et le taire. L’écriture est, comme la Petite Personne, en recherche et se revendique comme telle depuis ses parutions dans les revues, notamment féministes (Histoires d’Elles) des années 70. Héritière sans aucun doute de cette littérature du Nouveau Roman et affiliés, qui énonçait son processus, ses fragilités, se voulait interrogation, hypothèse et non réponse. « Est-ce que tu es une écriture : c’est ça la question… »
Expérimentant le trait comme les mots, elle joue de la trace, du son, de la forme. Le signifié affronte ici son signifiant à la faveur d’une gaie poésie des sens. De la philosophie du temps présent, de l’injonction à être, émerge ainsi la vitalité de la matière, de ce qui se voit et s’entend. Les lettres d’un mot, comme ses sonorités, la longueur d’un trait ou le mouvement d’un geste. Faire de l’écriture un corps, aux textures variées, aux élans contredits, au charme de ses humilités.
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Un petit corps frêle, formé de quelques traits jetés là. Un gribouillage en voix et mouvement qui interroge depuis maintenant vingt ans son émancipation sur les pages blanches de Perrine Rouillon. Une Petite Personne, comme cette parole intérieure qui anime nos pensées les plus intimes, peut-être les plus confuses.
Mettant en scène sa propre voix, la faisant dialoguer avec cet être de papier, elle invite à la distance, au silence, aux petits instants qui fragmentent la vie et forment sa puissance. Perrine Rouillon parle d’elle-même, de son écriture, de ses amours, au gré d’une tendre et subtile poésie de la fragilité.
... Mettre du corps. Un corps, un autre. Sortir peut-être de la solitude de l’écriture et se mettre à dialoguer. On pense au « tu » autobiographique de l’Enfance de Nathalie Sarraute. Une prise de recul salvatrice qui permet de respirer, de ne pas se laisser envahir par soi, ou par ces mots qui en diraient trop. Une « ponctuation » qui laisse trainer la pensée, qui permet l’oubli, et le tu. Ce « tu » paradoxal renvoyant tant au destinataire d’un énoncé qu’au silence. Fragile équilibre entre la parole et son contraire, entre ce qui est, et n’est pas. De même que ce mot « personne » qui oscille entre présence et absence. Qui porte en soi un échange, et peut se décliner en une grammaire du singulier, du pluriel, du moi et de l’autre.
... La Petite Personne s’insurge contre le diktat de l’action : « Qu’est-ce que tu fais… /moi ?! pourquoi faut faire quelque chose ? je peux pas juste être ? » Les pages de gauche restées blanches signent ces temps de suspens entre deux scènes qui ne s’encombrent ni de l’avant ni de l’après, et ne s’attachent qu’à l’être là. On y voit du Beckett bien sûr. Et c’est dans l’échec de l’histoire qu’émergent les existences et leur parole. Ainsi la narratrice semble-t-elle mettre en scène des tentatives, échouées, une écriture, empêchée, et pourtant… les pages se tournent et les voix s’impriment. ...
« Et c’est la première fois que je mets mes bras comme ça » : le titre nous l’annonce, il s’agira d’une expérience de découverte. De ce personnage qui ne cesse de s’appréhender, à l’instar d’un enfant qui se met à observer et éprouver ce qu’il est, qui prend conscience de son existence de corps pensant et en teste les limites. …
Les livres de Perrine Rouillon sont une négociation, parfois même un rapport de force. Une tendre tension entre l’écrire et le dessiner, l’être et le faire, le dire et le voir, le voir et l’imaginer, le dire et le taire. L’écriture est, comme la Petite Personne, en recherche et se revendique comme telle depuis ses parutions dans les revues, notamment féministes (Histoires d’Elles) des années 70. Héritière sans aucun doute de cette littérature du Nouveau Roman et affiliés, qui énonçait son processus, ses fragilités, se voulait interrogation, hypothèse et non réponse. « Est-ce que tu es une écriture : c’est ça la question… »
Expérimentant le trait comme les mots, elle joue de la trace, du son, de la forme. Le signifié affronte ici son signifiant à la faveur d’une gaie poésie des sens. De la philosophie du temps présent, de l’injonction à être, émerge ainsi la vitalité de la matière, de ce qui se voit et s’entend. Les lettres d’un mot, comme ses sonorités, la longueur d’un trait ou le mouvement d’un geste. Faire de l’écriture un corps, aux textures variées, aux élans contredits, au charme de ses humilités.
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Merlieux L'Enchanteur Lison Liseron, 6 avril 2017
Connaissez-vous la petite personne ? Elle naît de la plume tenue par la main de Perrine Rouillon. Le premier coup d'oeil donne l'impression qu'elle ressemble à un vague gribouillis, autant dire à rien du tout. Un peu d'attention, de celle que l'on doit toujours prêter à toutes les personnes, et voici qu'elle s'incarne, qu'elle prend vie et ne la quitte plus... même quand la dernière page est tournée.
Un cercle évasif, une mèche en zigzag, des bras et des cannes fil-de-fer, la colonne vertébrale en parenthèse, le tout assemblé dans le vide blanc des pages, voilà la petite personne. Elle a le bagout, l'insolence et la lucidité des jeunes enfants et l'insistance d'une voix intérieure que l'on souhaiterait parfois moins pénétrante. Elle vient titiller sa créatrice par ses revendications, ses questions existentielles, ses gros chagrins et ses incertitudes soudaines [...].
Comment vous dire ? Je sais bien que seuls un cercle évasif, une mèche en zigzag, des bras et des cannes fil-de-fer, la colonne vertébrale en parenthèse, tracés à la plume sur du papier, n'en font pas une personne réelle. Intellectuellement je le sais. Indiscutablement je le sais. N'empêche... j'ai envie de lui répondre, j'ai envie de l'interroger, j'ai envie de la prendre dans mes bras pour la réconforter et quand elle disparaît à la césure d'une page, quand elle s'efface (ou plutôt est effacée), elle me manque immédiatement !
Que voulez-vous ? C'est vraiment quelqu'un cette petite personne !
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Un cercle évasif, une mèche en zigzag, des bras et des cannes fil-de-fer, la colonne vertébrale en parenthèse, le tout assemblé dans le vide blanc des pages, voilà la petite personne. Elle a le bagout, l'insolence et la lucidité des jeunes enfants et l'insistance d'une voix intérieure que l'on souhaiterait parfois moins pénétrante. Elle vient titiller sa créatrice par ses revendications, ses questions existentielles, ses gros chagrins et ses incertitudes soudaines [...].
Comment vous dire ? Je sais bien que seuls un cercle évasif, une mèche en zigzag, des bras et des cannes fil-de-fer, la colonne vertébrale en parenthèse, tracés à la plume sur du papier, n'en font pas une personne réelle. Intellectuellement je le sais. Indiscutablement je le sais. N'empêche... j'ai envie de lui répondre, j'ai envie de l'interroger, j'ai envie de la prendre dans mes bras pour la réconforter et quand elle disparaît à la césure d'une page, quand elle s'efface (ou plutôt est effacée), elle me manque immédiatement !
Que voulez-vous ? C'est vraiment quelqu'un cette petite personne !
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Magazine Muze Anne-Laure Bovéron, N° Printemps, 15 mars 2017
Perrine Rouillon revient en librairie vingt-deux ans après la première apparition de cette boule de traits drôle et tendre. Il s'agit du neuvième titre consacré à son personnage. La Petite Personne est un coup de crayon qui s'empare des pages d'écriture de l'auteure. Une tache noire sur fond blanc, un point d'exclamation les mains sur les hanches, un assemblage nerveux à la personnalité revêche et attachante.[...]
L'air de rien, elle secoue l'acte d'écriture de ses grands bras dégingandés.
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L'air de rien, elle secoue l'acte d'écriture de ses grands bras dégingandés.
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La Nouvelle Quinzaine Littéraire Luc Vigier, 1e mars 2017
En donnant vie à ce qui n'était au départ qu'un signe de ponctuation fantaisiste, Perrine Rouillon a transformé son adorable idéogramme en concentré de pensée et d'émotions.
Ce qui est en soi passionnant c'est que le dispositif entre en contact avec des questions que la bande dessinée affronte elle aussi, dans la vitalité de la sémiotique sonore, dans la vibration des textes de phylactères, mais aussi plus directement dans la mise en scène de lettres-personnages.
Puissamment expressive, la micro-figure est d'abord, pendant une fraction de seconde, déconcertante et illisible: où sont les yeux ? les mains ? le visage, les cheveux ? Et puis soudain on la voit, on la voit-lit, la voilà. Sourire.
Ce phénomène de reconnaissance relève vraiment de la magie, d'une écriture intuitive du dessin : le sens et l'expression émotionnelle apparaissent simultanément, encore développés par les courtes scènes d'une page ou deux, dans ce grand ensemble où pourtant tout est lié.
Mise en scène, mise en mots, jeux de mots, de sens, de lignes, quiproquos, comique de situation, comique de trait, commedia dell'arte, tout fuse en jeu de pensée devant un décor invisible. C'est un petit théâtre de la conscience, une psychomachie tendre, où l'on aborde les angoisses fondamentales, de l'énigme du berceau à celle du tombeau.
La Petite Personne s'interroge en effet beaucoup : sur ses origines, sur l'éternité,... elle rencontre une autre Petite Personne équipée d'une faux et d'un grand oeil noir. Les conversations entre elles deux, sensibles et justes, frappent l'esprit, forment une éthique, nous font entrer de manière indirecte dans ce qui nous tue, nous sauve, nous traverse [...].
L'allégorie fuse à chaque instant, l'éthique s'anime, le témoignage affleure, le théâtre est partout, le roman n'est pas loin. Et puis on va relire ça souvent tellement c'est fort, tellement c'est tendre et placé au cœur obscur de l'humain.
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Ce qui est en soi passionnant c'est que le dispositif entre en contact avec des questions que la bande dessinée affronte elle aussi, dans la vitalité de la sémiotique sonore, dans la vibration des textes de phylactères, mais aussi plus directement dans la mise en scène de lettres-personnages.
Puissamment expressive, la micro-figure est d'abord, pendant une fraction de seconde, déconcertante et illisible: où sont les yeux ? les mains ? le visage, les cheveux ? Et puis soudain on la voit, on la voit-lit, la voilà. Sourire.
Ce phénomène de reconnaissance relève vraiment de la magie, d'une écriture intuitive du dessin : le sens et l'expression émotionnelle apparaissent simultanément, encore développés par les courtes scènes d'une page ou deux, dans ce grand ensemble où pourtant tout est lié.
Mise en scène, mise en mots, jeux de mots, de sens, de lignes, quiproquos, comique de situation, comique de trait, commedia dell'arte, tout fuse en jeu de pensée devant un décor invisible. C'est un petit théâtre de la conscience, une psychomachie tendre, où l'on aborde les angoisses fondamentales, de l'énigme du berceau à celle du tombeau.
La Petite Personne s'interroge en effet beaucoup : sur ses origines, sur l'éternité,... elle rencontre une autre Petite Personne équipée d'une faux et d'un grand oeil noir. Les conversations entre elles deux, sensibles et justes, frappent l'esprit, forment une éthique, nous font entrer de manière indirecte dans ce qui nous tue, nous sauve, nous traverse [...].
L'allégorie fuse à chaque instant, l'éthique s'anime, le témoignage affleure, le théâtre est partout, le roman n'est pas loin. Et puis on va relire ça souvent tellement c'est fort, tellement c'est tendre et placé au cœur obscur de l'humain.
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DU9 Benoît Jahan, février 2017
Le génie de l’auteure est (peut-être) d’avoir matérialisé l’instance narrative par la simple présence de sa parole sur la page, cette écriture qui se lit en même temps qu’elle se voit, et d’avoir réussi à créer une tension entre l’écriture et le dessin, qui jouent, se questionnent, se répondent, s’animent sur cette page qui reconquiert son caractère spatial pour devenir le lieu scénique d’un questionnement intérieur.
L’originalité de la forme et du propos n’excluent pas cette œuvre du champ de la bande dessiné. La Petite Personne s’est trouvée aux côtés de La mouche de Lewis Trondheim, Monsieur Fruit de Nicolas de Crécy ou encore Hubert, le détective rural de Bruno Heitz, dans cette collection du Seuil aux couvertures colorées et aux pages intérieures en noir et blanc, réunissant des auteurs issus de la génération montante de l’édition indépendante.
Ce qui ancre aussi l’œuvre de Perrine Rouillon dans le champ de la bande dessinée, notamment humoristique, est son personnage qui s’inscrit dans la tradition du personnage alter-ego du narrateur, prenant en charge ses interventions et adressant force clins d’œil complices au lecteur. Un procédé dont Gotlib fut le maître incontesté et qui devient chez Perrine Rouillon la matière exclusive et le style : isolée et réduite à sa plus simple expression, cette mécanique comique démonstrative est employée ici dans un registre intime et minimaliste. De cette réduction, et de cet écart, naît l’humour. L’auteur s’offre même le luxe de se moquer du complexe commun du 9e Art vis à vis de la littérature : « J’en ai marre d’être dessinée sur une page d’écriture » grommelle la petite personne. Mais l’auteure ne se prive pas non plus du gag de fin de page, ce qui est une preuve de sa grande liberté.
Malgré cette filiation avec l’art de la bande dessinée, les livres de Perrine Rouillon semblent toujours s’en détacher. Le style de l’auteure, en effet, s’en écarte radicalement : pas de bulles, pas de cases, un dessin qui est un pied de (gros) nez non seulement au beau dessin virtuose mais aussi à la simplification du dessin utile. Le principe même du récit est moqué.
On comprend très vite que ce n’est pas le langage de la bande dessinée qui est questionné mais plus généralement les conventions littéraires : le récit, le personnage, le propos, avec comme horizon permanent, visée ultime, ou obsession, le processus de l’écriture et son corollaire : la lecture.
Chez Perrine Rouillon, le sens s’arrête au bord de la page. De façon très concrète. Il s’agit d’explorer toutes les dimensions de la page et du livre et surtout les limites : le seuil du livre (la fin redoutée qui apparaît dès le milieu du livre sous forme du spectre de la mort ou du point final sans cesse repoussé comme un ballon) ; le bord de la page, contre lequel, dans une séquence étonnante, bute la petite personne cherchant à parler à sa créatrice avant de passer (par effraction ?) de l’autre côté de la page dans un mouvement mettant physiquement le doigt du lecteur à contribution.
L’esprit de sérieux sera systématiquement défait. On peut le voir dès le titre dont la longueur et l’intention revendicatrice sont aussitôt ridiculisées par une phrase additive semblant renchérir le discours (« en plus ») : En plus c’est la première fois que je mets les bras comme ça. Les petits dessins qui occupent ce qui reste de l’espace envahi par le titre illustrent la dernière phrase par une petite danse qui prend l’écriture à contre-pied comme si toujours la plume de l’écrivaine échappait à travers la liberté du dessin à cette prétention écrasante de l’écrit, du sens, du sérieux, de la conviction.
On aurait tort de voir dans la façon de Perrine Rouillon une facilité de style : il s’agit d’un art exigeant et rigoureux, celui qui consiste à « Préférer toujours sa pensée, même la plus vague ou la plus noire… Même la plus inachevée »… au point d’aller fouiller les poubelles pour réintroduire dans les pages les « autres » petites personnes, une armée de petits dessins ratés, réclamant leur droit à l’existence dans le livre et achevant le cheminement erratique et nécessaire de l’auteure vers son moi le plus intime.
Une pensée qui se livre, dans son dénuement, comme un rêve d’écriture.
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L’originalité de la forme et du propos n’excluent pas cette œuvre du champ de la bande dessiné. La Petite Personne s’est trouvée aux côtés de La mouche de Lewis Trondheim, Monsieur Fruit de Nicolas de Crécy ou encore Hubert, le détective rural de Bruno Heitz, dans cette collection du Seuil aux couvertures colorées et aux pages intérieures en noir et blanc, réunissant des auteurs issus de la génération montante de l’édition indépendante.
Ce qui ancre aussi l’œuvre de Perrine Rouillon dans le champ de la bande dessinée, notamment humoristique, est son personnage qui s’inscrit dans la tradition du personnage alter-ego du narrateur, prenant en charge ses interventions et adressant force clins d’œil complices au lecteur. Un procédé dont Gotlib fut le maître incontesté et qui devient chez Perrine Rouillon la matière exclusive et le style : isolée et réduite à sa plus simple expression, cette mécanique comique démonstrative est employée ici dans un registre intime et minimaliste. De cette réduction, et de cet écart, naît l’humour. L’auteur s’offre même le luxe de se moquer du complexe commun du 9e Art vis à vis de la littérature : « J’en ai marre d’être dessinée sur une page d’écriture » grommelle la petite personne. Mais l’auteure ne se prive pas non plus du gag de fin de page, ce qui est une preuve de sa grande liberté.
Malgré cette filiation avec l’art de la bande dessinée, les livres de Perrine Rouillon semblent toujours s’en détacher. Le style de l’auteure, en effet, s’en écarte radicalement : pas de bulles, pas de cases, un dessin qui est un pied de (gros) nez non seulement au beau dessin virtuose mais aussi à la simplification du dessin utile. Le principe même du récit est moqué.
On comprend très vite que ce n’est pas le langage de la bande dessinée qui est questionné mais plus généralement les conventions littéraires : le récit, le personnage, le propos, avec comme horizon permanent, visée ultime, ou obsession, le processus de l’écriture et son corollaire : la lecture.
Chez Perrine Rouillon, le sens s’arrête au bord de la page. De façon très concrète. Il s’agit d’explorer toutes les dimensions de la page et du livre et surtout les limites : le seuil du livre (la fin redoutée qui apparaît dès le milieu du livre sous forme du spectre de la mort ou du point final sans cesse repoussé comme un ballon) ; le bord de la page, contre lequel, dans une séquence étonnante, bute la petite personne cherchant à parler à sa créatrice avant de passer (par effraction ?) de l’autre côté de la page dans un mouvement mettant physiquement le doigt du lecteur à contribution.
L’esprit de sérieux sera systématiquement défait. On peut le voir dès le titre dont la longueur et l’intention revendicatrice sont aussitôt ridiculisées par une phrase additive semblant renchérir le discours (« en plus ») : En plus c’est la première fois que je mets les bras comme ça. Les petits dessins qui occupent ce qui reste de l’espace envahi par le titre illustrent la dernière phrase par une petite danse qui prend l’écriture à contre-pied comme si toujours la plume de l’écrivaine échappait à travers la liberté du dessin à cette prétention écrasante de l’écrit, du sens, du sérieux, de la conviction.
On aurait tort de voir dans la façon de Perrine Rouillon une facilité de style : il s’agit d’un art exigeant et rigoureux, celui qui consiste à « Préférer toujours sa pensée, même la plus vague ou la plus noire… Même la plus inachevée »… au point d’aller fouiller les poubelles pour réintroduire dans les pages les « autres » petites personnes, une armée de petits dessins ratés, réclamant leur droit à l’existence dans le livre et achevant le cheminement erratique et nécessaire de l’auteure vers son moi le plus intime.
Une pensée qui se livre, dans son dénuement, comme un rêve d’écriture.
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BAZ' ART Philippe Hugot, 28 janvier 2017
Un album métaphysique et ludique et un petit personnage terriblement attachant et introspectif !
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Carnets secrets Potit panda, 24 décembre 2016
J'adore que l'on me lance des défis, que l'on me bouscule, que l'on arrive a attiser ma curiosité avec des propositions originales. Celle-ci, sous forme de "roman graphique", en est une.
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Parutions.com Gilles Ferragu, 21 décembre 2016
Roman graphique ? Conte dessiné et existentiel ? Jeu philosophique ? La petite personne est une sorte d’ovni, entre mise en abyme et amorce de dialogue entre deux mondes, celui de la création, à deux dimensions et quasi infini, et celui de l’auteur, à la fois complexe mais finalement limité. Car on est interpellé, comme l’auteur, par certaines conversations, certaines situations. L’épure ici n’est pas silence, elle est au contraire bruyante, joyeuse, et dans sa simplicité même (décors plus qu’intimistes et dialogues ponctuels), la petite personne nous amène à faire attention aux détails, au trait, mais aussi aux mots, à toutes ces petites choses qui font que la BD est un art.
Perrine Rouillon s’amuse certes, mais surtout, elle s’interroge : sur la représentation déjà (et la petite personne, son décor vide et ses protagonistes esquissés, sont autant de manière de questionner la réalité ainsi que l’imagination) et sur ce sentiment étrange qu’en dehors du personnage, rien n’existe vraiment. Sur la création également, l’auteur démiurge pris au mot par sa créature. Et sur ce que cela fait d’exister, c'est-à-dire de se poser des questions sans réponses.
Bref, un objet singulier, pour amateur de romans graphiques surréels, de questionnement philosophique (sans réponse toute faite), ou simplement pour se poser un peu l’esprit et le regard.
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Perrine Rouillon s’amuse certes, mais surtout, elle s’interroge : sur la représentation déjà (et la petite personne, son décor vide et ses protagonistes esquissés, sont autant de manière de questionner la réalité ainsi que l’imagination) et sur ce sentiment étrange qu’en dehors du personnage, rien n’existe vraiment. Sur la création également, l’auteur démiurge pris au mot par sa créature. Et sur ce que cela fait d’exister, c'est-à-dire de se poser des questions sans réponses.
Bref, un objet singulier, pour amateur de romans graphiques surréels, de questionnement philosophique (sans réponse toute faite), ou simplement pour se poser un peu l’esprit et le regard.
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Officiel Metropolitan Thomas Sheepman, n° 1828, 20 décembre 2016
Un ouvrage simple, pur, minimaliste dans son personnage en interaction avec sa créatrice Perrine Rouillon.
Ici point de cases ni de bulles, juste un avatar de l’auteure, un simple gribouillage qui réussit la gageure de rendre d’une manière incroyable tous les sentiments et les émotions possibles.
[...]
Tout en poésie et en humour, cette écriture dessinée remplie d’émotions prend vie, s’exprime, rencontre la mort, un amoureux… Née d’une ponctuation inventée, la petite personne a grandi, mûri, s’est épanouie après dix années d’absence pour renaître de son encre.
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Ici point de cases ni de bulles, juste un avatar de l’auteure, un simple gribouillage qui réussit la gageure de rendre d’une manière incroyable tous les sentiments et les émotions possibles.
[...]
Tout en poésie et en humour, cette écriture dessinée remplie d’émotions prend vie, s’exprime, rencontre la mort, un amoureux… Née d’une ponctuation inventée, la petite personne a grandi, mûri, s’est épanouie après dix années d’absence pour renaître de son encre.
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Paris à Contre Jour Sophie Queyroi, 19 décembre 2016
Un humour présent, de la tendresse, la beauté de l’âme, Perrine Rouillon en simplicité transmet une bien belle Petite Personne !
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Rock'n Pages Marie-Pierre Soriano, 6 décembre 2016
Entretien avec Perrine Rouillon (durée : 30 mn)
Une pépite à mettre entre toutes les mains.
M-P.S – Je me suis demandée pourquoi j'avais été autant émue par votre roman, et j'en suis arrivée à la conclusion que vous veniez de nous offrir par essence quelque chose qui n'a plus aucune place dans cette société, et qui est le non-spectaculaire.
1e diffusion : mardi 6 décembre à 18h30 sur Divergence-FM
Rediffusions :
jeudi 8 décembre à 11h sur Radio Campus Montpellier
jeudi 8 décembre à 18h sur Radio Grille Ouverte
Vendredi 9 décembre à 17h sur Radio Grenouille
(Ré)écouter l'entretien
Une pépite à mettre entre toutes les mains.
M-P.S – Je me suis demandée pourquoi j'avais été autant émue par votre roman, et j'en suis arrivée à la conclusion que vous veniez de nous offrir par essence quelque chose qui n'a plus aucune place dans cette société, et qui est le non-spectaculaire.
1e diffusion : mardi 6 décembre à 18h30 sur Divergence-FM
Rediffusions :
jeudi 8 décembre à 11h sur Radio Campus Montpellier
jeudi 8 décembre à 18h sur Radio Grille Ouverte
Vendredi 9 décembre à 17h sur Radio Grenouille
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Air France Magazine Culture Violaine Gérard, n° 236, décembre 2016
In this astonishing, minimalist, funny graphic novel, a few strokes of the pen become a creature of ink with a crumpled face. A form of "ventrilography" ? The Little Person, a far cry from fluffy, garish puppets, shares his moods openly. A reflexive reflection on the links between creation, creature and creator, without masks or pretense – maybe.
Loin des marionnettes de peluche criardes, la Petite Personne partage ses états d'âme dans cet étonnant roman graphique, minimaliste et drôle. Une réflexion réflexive sur les liens création-créature / créateur, sans masque ni prétention – quoique... !
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Loin des marionnettes de peluche criardes, la Petite Personne partage ses états d'âme dans cet étonnant roman graphique, minimaliste et drôle. Une réflexion réflexive sur les liens création-créature / créateur, sans masque ni prétention – quoique... !
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Témoignage Chrétien Sophie Bajos de Hérédia, n° 3706, décembre 2016
Perrine Rouillon est une drôle de grande personne. Après des études de lettres et de cinéma, elle a choisi un troisième moyen d’expression, le dessin, qui articule merveilleusement les deux. Sa « petite personne » ressemble à un gribouillis, « comme un mot qu’on regarderait sans le lire ». Mais il suffit d’un rien pour que le mot s’anime et prenne sens. La petite personne traverse le livre comme nous traversons la vie. Elle se cherche, interpelle sa créatrice, essaye de trouver un sens à la vie, à la mort, se demande ce qu’elle fait là. C’est poétique, drôle, émouvant, philosophique, contradictoire.
Tour à tour rebelle, compatissante, perdue, rassurée, bravache, cette petite personne nous ressemble furieusement et c’est bien pour cela qu’on a envie de la prendre dans ses bras et de lui dire qu’on l’aime.
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Tour à tour rebelle, compatissante, perdue, rassurée, bravache, cette petite personne nous ressemble furieusement et c’est bien pour cela qu’on a envie de la prendre dans ses bras et de lui dire qu’on l’aime.
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La Grande Parade Julie Cadilhac, 2 décembre 2016
La petite personne est un idéogramme sensible dont les humeurs et les aspirations s'expriment dans un dialogue comico-métaphysique avec sa démiurge. C'est littéralement un livre à aimer et à partager : poétique et espiègle, il offre des heures de lecture joyeuse où l'imagination se met en marche. Stimulant et bougrement intelligent.
une interview passionnante !
[...]
J.C – Vous jouez en effet aussi sur la question du dessin et de l'écriture. Comment vous vient l'idée de chacun de ces moments d'échange ? Le dessin précède-t-il l'idée ou c'est le contraire ?
P.R – Je dessine à partir d'une idée, d'un sentiment, d'une phrase. Et parmi mes dessins, tout à coup, il y en a un, une petite personne, qui me fait sourire. Qui existe. Et là c'est fichu : quelle que soit son expression et même si elle ne correspond pas du tout à la phrase qu'elle est censée dire, elle sera dans le livre. Quitte à ce que toute l'histoire prenne une autre direction. Et à partir de là ça s'inverse, le dessin est premier et il faut trouver sa phrase [...].
C'est plus dense que ça n'en a l'air, ce travail. Ça demande beaucoup au lecteur (comme la poésie, qui elle aussi a besoin de blanc). Et c'est ce que j'aime : m'adresser à des gens là où ils sont le plus subtils, créatifs, imaginatifs, intelligents, intuitifs. C'est ce qui rend ce travail heureux, cette confiance totale dans les lecteurs.
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une interview passionnante !
[...]
J.C – Vous jouez en effet aussi sur la question du dessin et de l'écriture. Comment vous vient l'idée de chacun de ces moments d'échange ? Le dessin précède-t-il l'idée ou c'est le contraire ?
P.R – Je dessine à partir d'une idée, d'un sentiment, d'une phrase. Et parmi mes dessins, tout à coup, il y en a un, une petite personne, qui me fait sourire. Qui existe. Et là c'est fichu : quelle que soit son expression et même si elle ne correspond pas du tout à la phrase qu'elle est censée dire, elle sera dans le livre. Quitte à ce que toute l'histoire prenne une autre direction. Et à partir de là ça s'inverse, le dessin est premier et il faut trouver sa phrase [...].
C'est plus dense que ça n'en a l'air, ce travail. Ça demande beaucoup au lecteur (comme la poésie, qui elle aussi a besoin de blanc). Et c'est ce que j'aime : m'adresser à des gens là où ils sont le plus subtils, créatifs, imaginatifs, intelligents, intuitifs. C'est ce qui rend ce travail heureux, cette confiance totale dans les lecteurs.
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Le Matricule des Anges Éric Dussert, n°178, novembre-décembre 2016
La petite personne de Perrine Rouillon poursuit sa route, toujours déterminée, cabocharde, touchante et parfois un peu déprimée. Au bout du crayon, à l'instar de La Linea d'Osvaldo Cavandoli, elle cherche le sens de la vie tout en ronchonnant comme un dessin de Copi qui aurait adopté la gestuelle outrée d'un personnage de Gotlib.
Elle s'exprime pour les grandes et les petites personnes avec ses humeurs, ses désirs, ses envies et certaines angoisses de dessin moderne ? En dialogue taquin avec sa créatrice, elle ne manque ni d'élégance, ni de malice. Elle peut se le permettre, elle est devenue une vraie star.
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Elle s'exprime pour les grandes et les petites personnes avec ses humeurs, ses désirs, ses envies et certaines angoisses de dessin moderne ? En dialogue taquin avec sa créatrice, elle ne manque ni d'élégance, ni de malice. Elle peut se le permettre, elle est devenue une vraie star.
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Librairie Garin Vanessa Zimmelman, déc 2016
Sélection Littérature Noël 2016
A première vue on dirait un gribouillis, tout petit, deux centimètres de haut maximum, et puis petit à petit, la Petite Personne, avec sa grosse tête, prend vie.
Poétique, drôle, espiègle.
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A première vue on dirait un gribouillis, tout petit, deux centimètres de haut maximum, et puis petit à petit, la Petite Personne, avec sa grosse tête, prend vie.
Poétique, drôle, espiègle.
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Lu cie & co Lucie Cauwe, 21 novembre 2016
Quel plaisir de retrouver Perrine Rouillon et sa "Petite Personne" (née en 1995 chez 813 éditions puis reprise et multipliée au Seuil) dont elle est indissociable. La "dessinautrice" comme elle aime se présenter ne résiste pas aux longs titres et s'est, cette fois, surpassée. Un super album sur beau papier épais.
Qu'y trouve-t-on? La Petite Personne bien évidemment, et d'autres personnages, secondaires parfois, revendicateurs souvent. Ni cases ni phylactères, mais des petits traits rapides et ronds, des griffonnages pensés, pour représenter les protagonistes et leurs expressions. Quelques mots pour situer l'action ou la question et entendre les conversations. C'est peu commun, surprenant, courageux même et terriblement réjouissant. Perrine Rouillon nous parle de la vie, de sa vie, de petites et de grandes choses. Surtout, elle dessine tout cela, créant une écriture personnelle.
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Qu'y trouve-t-on? La Petite Personne bien évidemment, et d'autres personnages, secondaires parfois, revendicateurs souvent. Ni cases ni phylactères, mais des petits traits rapides et ronds, des griffonnages pensés, pour représenter les protagonistes et leurs expressions. Quelques mots pour situer l'action ou la question et entendre les conversations. C'est peu commun, surprenant, courageux même et terriblement réjouissant. Perrine Rouillon nous parle de la vie, de sa vie, de petites et de grandes choses. Surtout, elle dessine tout cela, créant une écriture personnelle.
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Marie France Bernard Babkine, n°253, novembre 2016
Nos Livres Coups de Cœur du mois de décembre
Petite et rigolote
Copi avait, en son temps, inventé en quelques traits sa Femme assise qui philosophait sur sa chaise. Le trait de Perrine Rouillon s'enroule sur lui-même pour devenir une sorte de petit gribouillon qui aurait un cerveau, des idées et un certain sens de l'art, de la vie et de la mort.
Drôle et tendre quand quelques réflexions, aussi comiques que métaphysiques, nous éclairent sur le sens de la vie ou le prix des pêches. Ça peut aider.
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Petite et rigolote
Copi avait, en son temps, inventé en quelques traits sa Femme assise qui philosophait sur sa chaise. Le trait de Perrine Rouillon s'enroule sur lui-même pour devenir une sorte de petit gribouillon qui aurait un cerveau, des idées et un certain sens de l'art, de la vie et de la mort.
Drôle et tendre quand quelques réflexions, aussi comiques que métaphysiques, nous éclairent sur le sens de la vie ou le prix des pêches. Ça peut aider.
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Radio Canada Arthur Dreyfus, 24 octobre 2016
Emission de Marie-Louise Arsenault : Plus on est de fous, plus on lit !
L'actualité littéraire à Paris avec Arthur Dreyfus - 13h25 - 24 octobre 2016
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L'actualité littéraire à Paris avec Arthur Dreyfus - 13h25 - 24 octobre 2016
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Le Populaire du Centre Jean-Marc Laurent, 14 octobre 2016
Perrine Rouillon met en scène sa « Petite Personne » fétiche, sorte d'idéogramme dessiné presque machinalement d'elle-même. Au fil de pages sans cases ni bulles, les « gribouillages » racontent les tourments et les accès de philosophie de Perrine devant sa feuille blanche. La Petite personne est régulièrement confrontée à d'autres personnages, l'Amoureux, le Prince des Ténèbres, la Mort et même la Vie qui déboule avec sa fleur [...].
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La Montagne Jean-Marc Laurent, 14 octobre 2016
Au fil des pages sans cases ni bulles, les "gribouillages" racontent les tourments et les accès de philosophie de Perrine devant sa feuille blanche [...].
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Métronomiques Dominique Hasselmann, 8 octobre 2016
Saga fourmillante que l’on parcourt avec étonnement, amusement, complicité, sans masquer l’émotion esthétique ressentie.
Au-delà des situations multiples nées de la rencontre du dessin avec la surface où il est accueilli dans un vaste espace (« hi hi, arrête ! tu me chatouilles avec ta plume »), les « petites personnes » en noir sur blanc parcourent l’univers du livre comme si c’était celui du monde (certes rectangulaire) avec une des seules possibilités qui le sauvent – la création.
Admirons et regardons Perrine Rouillon tracer avec liberté grande ses petits bonhommes de chemin : ils vivent leur vie, on tourne les pages comme les jours, la fantaisie règne absolument et c’est le bonheur d’un livre qui passe sur la pointe des signes.
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Au-delà des situations multiples nées de la rencontre du dessin avec la surface où il est accueilli dans un vaste espace (« hi hi, arrête ! tu me chatouilles avec ta plume »), les « petites personnes » en noir sur blanc parcourent l’univers du livre comme si c’était celui du monde (certes rectangulaire) avec une des seules possibilités qui le sauvent – la création.
Admirons et regardons Perrine Rouillon tracer avec liberté grande ses petits bonhommes de chemin : ils vivent leur vie, on tourne les pages comme les jours, la fantaisie règne absolument et c’est le bonheur d’un livre qui passe sur la pointe des signes.
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7BD David Neau, 7 octobre 2016
Sorte d'Eve créée par un démiurge en mal d'inspiration, la petite personne se cherche, partage ses questionnements avec l'auteur, tente de marquer son indépendance, développe sa volonté, et comme tout être humain lâché dans un monde vide de sens, elle veut – ou pas, selon les moments – trouver un sens à tout ça.
En fait, cette petite personne pourrait être un reflet de l'humanité ramené à une ligne froissée. Une humanité qui aurait la possibilité d'échanger directement avec son créateur, enfin, sa créatrice dans ce cas, pour avoir les réponse à ses questions [...]. En tant que lecteur, je ris, je m'interroge sur certaines histoires, parfois sans trouver de réponses ou de sens, je trouve des idées lumineuses de finesses, en fait, je pense en m'amusant [...].
C'est une belle œuvre que nous offre Perrine Rouillon, errant loin des sentiers battus, titillant notre réflexion et le tout sans compromis. Une œuvre qui se place logiquement dans la continuité de son grand œuvre, mélange alchimique où ce petit Golem d'encre et de papier se retourne non pas contre mais vers son créateur.
Alors rendez-vous donc chez votre libraire pour aller jeter un œil et voir si vous aurez envie de partager quelques moments avec ces Petites Personnes, qui, malgré les apparences d'un titre trompeur, sont bien dans le livre !
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En fait, cette petite personne pourrait être un reflet de l'humanité ramené à une ligne froissée. Une humanité qui aurait la possibilité d'échanger directement avec son créateur, enfin, sa créatrice dans ce cas, pour avoir les réponse à ses questions [...]. En tant que lecteur, je ris, je m'interroge sur certaines histoires, parfois sans trouver de réponses ou de sens, je trouve des idées lumineuses de finesses, en fait, je pense en m'amusant [...].
C'est une belle œuvre que nous offre Perrine Rouillon, errant loin des sentiers battus, titillant notre réflexion et le tout sans compromis. Une œuvre qui se place logiquement dans la continuité de son grand œuvre, mélange alchimique où ce petit Golem d'encre et de papier se retourne non pas contre mais vers son créateur.
Alors rendez-vous donc chez votre libraire pour aller jeter un œil et voir si vous aurez envie de partager quelques moments avec ces Petites Personnes, qui, malgré les apparences d'un titre trompeur, sont bien dans le livre !
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Le Figaro Isabelle Blondel, 6 octobre 2016
Un ovni dans le monde de l'édition dans lequel Perrine Rouillon, auteur et illustrateur, dialogue avec son alter ego de dessin : la Petite Personne. Le dessin s'anime, prend vie sous nos yeux, s'établit alors un échange poétique, voire philosophique avec sa créatrice. Un livre reposant que l'on feuillette à l'envie, que l'on ferme puis rouvre avec plaisir.
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Typographie et Littérature Marie-Astrid Bailly-Maître, 6 octobre 2016
La petite personne, c’est quelqu'un qui se pose pas mal de questions sur ce qui fait qu’elle est là, sur une page, dans un livre. On peut comprendre, après tout, c'est quand même toute une histoire de se retrouver là, dans ce truc de papier tout plié, à attendre que quelqu'un l’ouvre. Au moins l'ouvrir. Et être lue, encore mieux.
Mais la Petite Personne, dès que tu la vois, tu la lis. C’est comme ça. Ne lui demande pas si elle est une écriture ou un dessin, ça l'énerve. Elle est les deux en fait.
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Mais la Petite Personne, dès que tu la vois, tu la lis. C’est comme ça. Ne lui demande pas si elle est une écriture ou un dessin, ça l'énerve. Elle est les deux en fait.
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L'Avis textuel de Marie M. Marie Martinez, 5 octobre 2016
À première vue, on dirait un gribouillis, tout petit, deux centimètres de haut maximum, et puis les fils de la pelote se délient et donnent vie à une Petite Personne, un petit personnage pensant (avec une grosse tête, têtu, mais qui n'a pas la grosse tête). C'est une sorte d'alter ego de la dessinatrice ("dessinautrice ou auteurnatrice"), "l'instance narrante", avec qui s'instaure le dialogue, ou plutôt un monologue intérieur, juste quelques mots, quelques réflexions bien senties, espiègles, rebelles, émouvantes. Les dessins répondent au texte et inversement. Les uns ne vont pas sans l'autre. Enfin, pas toujours : parfois les dessins vont seuls et le lecteur s'invente sa petite histoire tout seul. C'est de l'écriture dessinée. De la poésie au trait.
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La Ribambulle Morgane Le Bars, 5 octobre 2016
Réflexion dessinée monochrome, ce livre pour le moins original met en évidence le mystère du processus de création. Ébauches, esquisses, ratés… assister à la naissance de la « petite personne » nous plonge au cœur de l’acte créateur. L’auteur n’oublie pas de masquer le sérieux de la question sous des jeux de mots bien sentis, quelques touches d’absurde et un dessin volontairement dépouillé. La poésie qui émane de l’ensemble rend la lecture agréable et rafraîchissante.
Un livre dessiné inclassable qui nous immerge dans l’acte de création.
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Un livre dessiné inclassable qui nous immerge dans l’acte de création.
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Parenthèse de caractère(s) Valérie G, 2 octobre 2016
Ce livre, c'est un peu comme un haïku, on ne peut pas vraiment le décrire, il faut le lire pour le découvrir. Perrine Rouillon nous présente le personnage d'une histoire. Il est parfois seul sur la page, sans décor, et parfois accompagné d'autres petits personnages et il se pose des questions, ou plutôt pose des questions à son auteur. C'est mignon à souhait mais si vous aimez les histoires et/ou les dessins étoffés, je vous conseillerais tout de même de passer votre chemin car vous n'y trouverez pas votre compte. J'ai juste envie de vous dire de partir à la rencontre de ce personnage que Perrine Rouillon a finalement décidé de mettre dans ce livre.
À conseiller aux curieux.
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Bulle d'Encre Daryl Ramadier, 2 octobre 2016
[...] De son coup de crayon philosophique si particulier, elle défie les lois de la BD et nous plonge dans un vide rempli d’interrogations, d’intimité, d’illumination au détour d’une discussion comique et percutante qui n’hésite pas à chercher des questions dans ses réponses.
« Je peux pas juste être ? » demandera la Petite Personne. « Bien sûr que tu peux, c’est justement de cela qu’il s’agit » semble lui répondre sa génitrice au fil des pages. Poignant, passionnant et bouleversant.
En deux mots : Un dialogue graphico-métaphysique unique en son genre.
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« Je peux pas juste être ? » demandera la Petite Personne. « Bien sûr que tu peux, c’est justement de cela qu’il s’agit » semble lui répondre sa génitrice au fil des pages. Poignant, passionnant et bouleversant.
En deux mots : Un dialogue graphico-métaphysique unique en son genre.
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Société Française du Livre Avant Programme, n° 87, octobre 2016
Rock & Folk Géant Vert, n°589, septembre 2016
Il est possible de critiquer le dernier ouvrage de Perrine Rouillon aux éditions Thierry Marchaisse de deux manières. La première consiste à abréger fortement le titre s’étirant sur sept lignes en "Moi Et Les Autres…" et faire suivre l’ensemble d’une chronique forcément favorable pour les raisons suivantes : primo, on n’avait pas vu de telles pattes de mouches depuis la mort de Reiser et cette assimilation graphique interpelle même si nous ne comprenons pas tout. Secundo, il est possible d’y voir également comme un psychiatre en papier disponible vingt-quatre heures sur vingt-quatre pour aider le lecteur mal en point à mieux comprendre les arcanes de l’introspection ; ou alors, on peut aussi se la jouer totale relâche et recopier l’intégralité du titre "Moi Et Les Autres Petites Personnes On Voudrait Savoir Pourquoi On N’est Pas Dans Le Livre Et En Plus C’est La Première Fois Que Je Mets Mes Bras Comme Ça" en se contenant de dire que ce n’est pas vraiment ce qu’on appelle une BD mais que le résultat déchire bien sa petite grand-mère.
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Le Dauphiné Libéré 29 septembre 2016
[...] On se trouve en présence d'un personnage très singulier.
Une petite personne qui s'interroge sur son devenir. Un point de départ sur une page, une petite ligne qui s'enroule sur elle-même, à la recherche de l'inspiration. Un dialogue avec l'amoureux, la mort, la vie. On se surprend à aller jusqu'au bout, presque d'un trait, tant on a envie de connaître la fin.
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Une petite personne qui s'interroge sur son devenir. Un point de départ sur une page, une petite ligne qui s'enroule sur elle-même, à la recherche de l'inspiration. Un dialogue avec l'amoureux, la mort, la vie. On se surprend à aller jusqu'au bout, presque d'un trait, tant on a envie de connaître la fin.
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Le Tiers Livre François Bon, 18 septembre 2016
Ce qui se passe avec Perrine Rouillon, c'est assez sismique... ça concerne beaucoup et beaucoup d'entre nous...
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TV5 Courrier des bulles, 17 septembre 2016
Quel drôle d'objet ! Sur une page, sans cases, ni bulles, des petites personnes dialoguent. Est-ce un roman gribouillé ? une BD ? Le titre de l'ouvrage lui-même est une énigme : "Moi et les autres petites personnes on voudrait savoir pourquoi on n'est pas dans le livre. En plus c'est la première fois que je mets mes bras comme ça". Perrine Rouillon auteure de cet ovni, en librairie le 6 octobre, explique que "la petite personne est née sur une page d'écriture, d'une ponctuation, une petites spirale que je traçais pour revenir à moi quand je ne trouvais pas les mots". Surprenant.
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dBD Frédéric Bosser, n°106, septembre 2016
Que les amateurs de dessin réaliste s’abstiennent de se procurer ce livre ! Que ceux qui aiment être surpris par des livres qui ne payent pas de mine se ruent sur cet essai proposé par Perrine Rouillon car ils ne seront pas déçus. À travers son personnage-gribouilli mais qui se tient très bien graphiquement, l’auteure de Moi et les autres... nous entraîne dans des réflexions introspectives avec beaucoup d’humour.
On parcourt avec joie cet essai de bout en bout. Bravo !
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On parcourt avec joie cet essai de bout en bout. Bravo !
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Extraits de Presse antérieure sur la Petite Personne
Libération
Comme une ventriloque, comme une marionnettiste, Perrine Rouillon la grande personne réplique hors champs, on l’entend mais on ne la voit pas essuyer les velléités d’indépendance de sa créature. Qui va damer le pion à l’autre ?
L'Express
1 centimètre, c’est la taille de « la petite personne », l’héroïne calligraphiée et philosophe de Perrine Rouillon, à la hauteur d’esprit infinie.
Elle
La minuscule a eu vite fait d'envahir la page et de charmer les destinataires par sa sincérité et ses crises existentielles. Cette petite personne-là nous ressemble comme une sœur.
Cosmopolitan
Dans son livre, Perrine Rouillon s’aime très fort et elle a raison. C’est comme ça qu’elle attendrit, amuse et intéresse les autres, à travers la Petite Personne, personnage minuscule, sans visage et pourtant incroyablement expressif, qui nous raconte ses états d’âme de page en page.
Ouest France
Ce n'est ni de la BD, ni du dessin d'humour, c'est drôlement tendre et tendrement drôle.
Les Cahiers Jungiens De Psychanalyse
Ses aventures sont celles d’un monde intérieur aux prises avec les nécessités du monde extérieur. Elle nous raconte ainsi avec beaucoup d’humour, d’optimisme et de poésie, l’amour, la douleur, le désespoir, la mort, la difficulté d’être et de se comprendre.
Lire
De ces petits miquets de rien du tout, émane un vrai sens du tragique.
La Chouette
La référence générique à la bande dessinée, qui est l’horizon d’attente de tout lecteur ouvrant le livre de Perrine Rouillon, serait alors, en quelque sorte, un leurre graphique ? Tout ne serait-il en fin de compte qu’une affaire de mots ? En un sens oui, si l’on n’oublie pas que les mots appartiennent à l’espace de la signification mais aussi à la typographie et si l’on conserve son double sens de création et de tracé à l’écriture.
Argos
On pourrait presque lire des idéogrammes qui, avec les paroles alphabétiques, font ensemble un corps du langage qui essaie de prendre le tout du langage et surtout le mouvement de la pensée, de l’émotion : l’énoncé et l’énonciation… On pense bien sûr à Beckett, mais aussi à Nathalie Sarraute et à la sous conversation.
La Matricule des anges
Dieu, le diable, la mort, qu'est-ce que c'est d'être amoureux ? Existe-t-on quand on est un dessin ? Autant de sujets sur lesquels on peut tout au plus tenter de gloser. Perrine Rouillon, elle, avec ça, nous surprend, nous émeut, nous attendrit.
Charlie Hebdo
La bande dessinée réduite à sa plus simple expression. Ravissant. On peut ne pas aimer. Moi je raffole.
Le Comix Club
On se dit que l’auteur a un sacré culot. On se dit ensuite que l’éditeur a un sacré courage. A ce moment précis, le livre est déjà le mien, c’est un peu comme si je l’avais déjà lu. Il y a certes la curiosité, irrépressible, mais aussi un sentiment de proximité, un lien intime immédiat.